
Malgré (ou en raison de) ce trafic catastrophique, l’information routière est particulièrement développée et d’ailleurs, depuis mon arrivée sur le territoire belge, la diffusion de l’info-traffic a littéralement pris le pouvoir sur mon autoradio puisque non seulement elle monte le son lors des flashs d’information mais aussi elle interrompt la lecture des CD et mets même en route l’autoradio si celui-ci est éteint. Les automobilistes sont par ailleurs encouragés à renseigner ces services par l’envoi de SMS indiquant les difficultés inhabituelles (les files) rencontrées sur la route et il faut avouer que les situations sont bien souvent extrêmement cocasses (qui a dit « normal, c’est en Belgique ! » ?).
Quasiment toutes les semaines, on a affaire à des fameux « conducteurs fantômes », c'est-à-dire ceux qui remontent les voies (on parle ici de bandes) en sens inverse. Au premier coup de vent, on se retrouve avec des barrières au milieu de la route, quand ce ne sont pas des structures gonflantes d’aires de jeu. Les routiers semblent ne pas savoir s’empêcher de débarquer la moitié de leur cargaison en route comme ce camion qui avait semé, la semaine dernière, 122 palettes (appréciez la précision !) sur la bande de droite de l’A25. Quand ni les éléments ni les routiers ne se déchaînent, c’est au tour des animaux, comme ce chien qui remontait tout à l’heure l’autoroute en direction de Liège, même si l’animatrice a pris soin de préciser que comme rien ne le contraignait à continuer dans cette direction, il fallait aussi être prudent si l’on roulait en direction de Bruxelles …
Bref, pas le temps de s’ennuyer au volant en Belgique, qui sait ce qu’ils sont capables d’inventer la prochaine fois !..