vendredi 15 février 2008

Quand fanfare rime avec gyrophare…

L’histoire commence loin, très loin … C’est d’ailleurs le nom du restaurant où nous étions invité à dîner en ce mercredi soir, le far away, un peu au milieu de nulle part (à Rhode-Saint-Genèse pour être précis). Dîner fort sympathique d’ailleurs mais ce n’était pas la dernière étape de notre programme qui devait se conclure par une projection en avant première de « la Visite de la Fanfare » dans un cinéma du centre du Bruxelles.

C’est alors que Jean-François, notre chauffeur, et la voiture suiveuse de la police belge entrent en piste … et c’est le cas de le dire ! Pendant les quelques 20 minutes d’un trajet qui en aurait nécessité vraisemblablement une quarantaine, on se serait presque cru dans un remake d’un autre film, Taxi. A grand renfort de gyrophare et en s’engouffrant sans hésiter et à toute vitesse dans les différents tunnels de la capitale belge, nous voilà arrivés à bon port, au cinéma Vendôme, à la minute précise où devait se commencer la séance.

Arriver à bon port, ce n’est pas exactement ce qui attend la fanfare égyptienne de ce film. Invités à Petah Tikva pour l’inauguration d’un centre culturel musulman, ils se retrouvent par le jeu d’un problème de prononciation - le son « p » n’existant pas en arabe - à Beit Hatikva, une petite ville israélienne qui ne les attend pas du tout mais où ils devront néanmoins passer cette soirée avant de pouvoir se rendre finalement à leur destination, une soirée pendant laquelle ils seront amenés à rentrer en contact avec la population locale, le temps de partager, d’échanger voire de tisser des liens.

Un très beau film à voir … de toute urgence ?..

mercredi 13 février 2008

Coup de foudre à Mons ?..


Israël est l’invité d’honneur du 24ème Festival International du Film d’Amour de Mons et c’est la raison pour laquelle nous étions invités ce mardi à Mons en région wallonne pour la projection d’un film israélien, les Méduses, la caméra d’or (meilleur premier film) du dernier Festival de Cannes.

Après avoir été accueillis par le Directeur Général du festival dans un des salons du complexe cinématographique de Mons pour un petit cocktail, nous nous rendons dans la salle de projection où nous rencontrons le fondateur du festival, le maire de la ville, l’ancien ministre-président de la région wallonne, le président du parti socialiste francophone, le « fameux » Elio Di Rupo et son inimitable (et inamovible) nœud-papillon rouge. Contrairement à ce que présuppose sa réputation (*), il propose immédiatement « la baise » à Tali dont il va garder la main pendant les quelques 5 minutes que va durer leur conversation « pittoresque » qui se conclue par la promesse d’une « date » à l’hôtel de ville de Mons ou encore à son bureau au Parti Socialiste, Boulevard de l’Empereur.

Le discours qu’il va alors prononcer en introduction du film est lui aussi surprenant de la part d’un personnage dont la réputation n’est pas d’être très favorable à Israël. C’est une véritable déclaration d’amour pour ce petit pays et ses habitants formidables, doublé d’un mea culpa concernant l’attitude de la Belgique pendant la Shoah. Tali a presque besoin qu’on la pince pour lui confirmer qu’elle ne rêve pas au moment de se lever pour aller recevoir un superbe bouquet de fleurs et prononcer à son tour quelques mots.

Le film est alors lui aussi magique mais à peu près impossible à raconter. Il s’agit de fragments de vie de trois femmes à Tel Aviv : une jeune mariée empêchée de partir en voyage de noces par une fracture de la cheville, une femme de chambre philippine et une jeune serveuse dont la vie va être bouleversée lorsqu’elle va recueillir une petite fille sortie de la mer … Le tout assez surréaliste … comme cette soirée …

(*) de préférer les garçons