lundi 30 juin 2008

Le cantique de Keren

C’est un petit moment de magie qu’il nous a été donné de vivre ce dimanche. Accompagnés d’Ilse et Richard, nous avons assisté avec Tali au récital donné par la cantatrice israélienne Keren Hadar sur le thème du Cantique des Cantiques.

Le lieu tout d’abord était magique, la grande Salle des Mariages et ses dorures et boiseries de l’Hôtel de Ville sur la Grand’Place de Bruxelles. Le livret ensuite était extraordinaire, une version exclusivement féminine du Cantique des Cantiques de l’Ancien Testament dans sept langues différentes : l’Hébreu, l’Arabe, l’Anglais, le Français, le Portugais, l’Italien et le Yéménite. Une formation instrumentale composée de cordes, de bois et de percussions classiques et orientales, trois chanteurs dont un contre ténor parfaitement remarquable mais surtout, surtout, la pureté, la grâce, la beauté de la soliste, la jeune soprano Keren Hadar dont la voix cristalline emplit toute la salle et émeut jusqu’aux larmes.

Vous l’aurez compris, je suis littéralement sous le charme, d’autant qu’elle est tout à fait abordable et accepte de me dédicacer son disque qui tourne maintenant en permanence dans ma voiture et m’a promis de revenir très vite en Belgique, probablement en novembre …

mardi 3 juin 2008

Il piccolo ambasciatore

Pour la dernière soirée que nous devions passer tous les quatre, Tali, ses deux amies d’enfance Hana et Einat et moi, nous avons décidé de dîner dans un restaurant italien situé tout près de la place Louise, Il piccolo mondo. Tali ayant donné sa soirée au chauffeur, nous nous préparons à prendre la voiture pour remonter l’avenue Louise mais la responsable de la sûreté de l’Etat n’est pas emballée ; y aller en tramway, pas question ! Elle décide donc de mettre à notre disposition deux voitures blindées pour tous les 4.

A l’heure du départ, prennent place dans la limousine Audi Tali et Einat, en compagnie de deux agents de sécurité pendant que Hana et moi prenons place dans le 4x4 BMW semi-blindé avec deux autres agents. Le convoi se met en branle. Notre pilote est chargé d’assurer le suivi et la protection du véhicule principal et c’est donc assez sportif puisqu’il tangue de droite et de gauche pour empêcher les autres voitures de s’approcher de l’Audi, qu’il s’engouffre dans les ronds-points en coupant le passage aux autres voitures et surtout qu’il colle la voiture au plus près. Il faut être bien accroché. « Où est ce qu’on la dépose ? » se fait entendre dans la radio, en communication avec la voiture de Tali (par l’oreillette !) et l’équipe d’advance qui sécurise le terrain (pour rappel, un petit restaurant italien en ville …). En cinq minutes, nous avons remonté l’Avenue Louise et nous approchons de la rue piétonne où se trouve le resto et les agents avancés qui interrompent la circulation (des piétons !) pour que nos deux voitures puissent s’engouffrer sur le trottoir, presque au milieu de la terrasse du restaurant. Toutes les portes s’ouvrent comme une seule et nous voilà débarqués au milieu de la foule ébahie qui se demande « qui » nécessite un tel déploiement de forces de l’ordre.

Nous nous installons alors sur la terrasse où le patron du restaurant, un patron de restaurant italien tout à fait caricatural nous accueille avec beaucoup (trop ?) d’empressement et de « Madame l’Ambassadrice » à tour de bras. Il est prêt à nous servir tout le contenu de sa carte et même à nous préparer ce qui n’y figurerait pas et rappelle à l’ordre le moindre de ses garçons qui ne serait pas suffisamment attentif. L’un deux, sentant que « quelque chose » est en train de se passer à notre table m’amène même mon plat en me gratifiant d’un « Monsieur l’Ambassadeur » du plus bel effet. Le dîner est délicieux et finalement très agréable.

Le retour n’est pas moins animé que l’aller et il faut d’autant plus s’accrocher dans la voiture suiveuse que cette fois-ci l’estomac est plein …