vendredi 21 décembre 2007

X-mas run

Autre activité traditionnelle de cette fin d’année au laboratoire, le « X-mas run ». En effet, chaque année, le chef du labo, hyper-compétitif dans tous les domaines, met au défi ses étudiants lors d’une course dans les bois qui bordent le campus.

Le principal problème de cette course de Noël (en plus du fait que ce soit une course à pied, naturellement …) est la saison a laquelle elle se déroule, l’hiver, fin décembre, qui n’est pas nécessairement propice à la sortie des shorts et autres équipements jogging, encore moins cette année où le jour choisi, ce 20 décembre, aura été le jour le plus froid de l’année. Les températures largement négatives de la nuit avaient givré toute la campagne brabançonne et à l’heure de s’élancer, le thermomètre affichait péniblement -5°, ce qui n’a pas empêché une poignée d’irréductible d’aller braver les éléments.

Ca commence tranquillement, en peloton groupé puis irrémédiablement, après une vingtaine de minute de course soutenue, je me retrouve lâché petit à petit, suivant le groupe de plus en plus loin … suivant les traces qu’il avait laissé dans la neige, jusqu’à ne plus rien suivre du tout lorsque la piste rencontre une route (malheureusement) déneigée. Il faut alors se rendre à l’évidence et faire demi-tour tant qu’il est encore temps pour finir par arriver au labo au même moment que le reste du groupe qui avait finit le parcours et pour apprendre que Johan avait été battu dans la dernière ligne droite par Julien, un des jeunes étudiants de maitrise.

Le pot de départ de Michel est alors le bienvenu pour nous réchauffer, nous revigorer et nous restaurer et redonner le sourire à tout le monde …

dimanche 16 décembre 2007

X-mas Party

La fin de l’année (*) est une période rythmée par ses traditionnels dîners de Noël et, si notre labo n’a pas fait exception, force est de constater que « traditionnel » est bien le qualificatif qui convient pour ce dîner.

Ayant été désigné « Bob » pour la soirée (l’équivalent belge du « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas »), je me trouvais en parfaites conditions pour en étudier le protocole, presque aussi compliqué que celui d’Albert II (qui a finit par recevoir ma cousine et ses lettres de créances le 12 décembre). Tout semble avoir été codifié selon un cérémonial auquel je n’avais pas cru lorsqu’on m’en avait parlé et que je n’aurais peut être pas osé bousculer si j’avais su que tout était aussi sérieux (et guindé).

Comme tous les ans, le lieu des festivités était un ancien corps de ferme perdu au milieu de nulle part en pleine campagne flamande (et je remercie d’ailleurs encore mon GPS de nous avoir guidé jusque là-bas) et reconverti en restaurant. Comme tous les ans tout le monde est sur son trente-et-un. Comme tous les ans et bien qu’il n’y ai pas de plan de table à proprement parler, les tables se sont organisées de la même façon, autour de la table des officiels (traduire, les professeurs et leurs compagnes). Pour avoir vu des photos des années précédentes, les arrangements des différents couples étaient exactement les même. Je me retrouve donc naturellement à la table des nouveaux et accessoirement celle qui accèdera au buffet en dernier.

Rien à redire sur le menu, là encore c’est du grand classique. Arrive alors la remise des cadeaux. Lesley, l’un des doctorants organisateurs de la soirée se fend d’un discours grandiloquent dans lequel il remercie ces merveilleux professeurs de nous donner les moyens et l’environnement d’effectuer notre recherche. Chaque professeur reçoit alors un coffret avec deux bouteilles de grands vins (les mêmes que l’an dernier) alors que chacune des épouses reçoit un jolie bouquet de tulipes.

C’est alors qu’intervient le premier évènement inédit de cette soirée. En effet, alors qu’on nous expliquait, avant la soirée, le principe de cette distribution de cadeaux aux seuls professeurs, il nous avait paru étrange, à Virginia et à moi d’organiser un repas de Noël sans que tout le monde ne reçoive des cadeaux. Nous avions ainsi arrangé une petite distribution de cadeaux dans laquelle chaque volontaire se voyait attribuer un autre membre du laboratoire à qui il devait amener un petit cadeau. Notre distribution a donc mis un peu d’originalité, d’action et d’inattendu (quelqu’un avait oublié non pas son cadeau, mais la personne à laquelle il devait l’offrir, il faut le faire !) dans cette soirée un peu (trop) convenue.

Mais ce n’était que transitoire. En effet, après le dessert commençait le bal. Et là, c’était pire que lors d’un mariage (coincé) ! Ca commence par une valse interminable entre le directeur du laboratoire et l’épouse d’un de son collègue (la sienne étant absente). Ca continue par une seconde, non moins longue, chacun des deux premiers protagonistes ayant invité une nouvelle personne à les accompagner dans la danse. Et ainsi jusqu’à la troisième danse où les profs, qui sont maintenant presque tous sur la piste, ne tardent pas à fatiguer et donc à s’arrêter et là … il ne se passe plus rien, personne n’osant se rendre sur la piste sans y avoir été officiellement invité …enfin personne jusqu’à ce qu’on se lance avec à nouveau Virginia et Tanya pour retransformer cette soirée un peu irréelle en une soirée presque digne de l’ambiance du Seven Oaks, et ce jusqu’au bout de la nuit.

(*) J’essaye de mettre à jour mon blog qui a été malmené par les vacances, mais pour ne pas trop que ça se voit, je vais antidater ces quelques messages pour qu’ils apparaissent convenablement dans la chronologie.

mardi 11 décembre 2007

Blanquette de veau à l’Anversoise

Difficulté : ***
Coût : ***
(Nécessite un peu d’aide)

Ingrédients :

- 1 kg de veau
- 3 carottes
- 1 boite de champignons
- 1 oignon
- 25 cL de vin blanc
- de la farine
- 1 jaune d’œuf
- un cube de bouillon de poulet et de légumes
- du beurre

Préparation :

* Faire revenir la viande dans du beurre jusqu'à ce que les morceaux soient un peu dorés. Saupoudrer de 2 cuillères de farine. Bien remuer. Ajouter 2 ou 3 verres d'eau et remuer.

* Ajouter les 2 cubes de bouillon. Ajouter le vin et couvrir d'eau. Couper les carottes en rondelles et les oignons, puis les ajouter, ainsi que les champignons.

* Laisser mijoter à feu très doux environ. Si nécessaire, rajouter de l'eau de temps en temps.

* Rendez-vous à Anvers pour un rendez-vous de travail ou une visite du marché de Noël. Se réfugier dans un bar après une averse belge.

* Se rendre compte que la blanquette est toujours sur le feu, après 4 heures environ. Alerter l’Ambassade. Trouver quelqu’un qui soit à la fois disponible un dimanche après-midi et qui dispose des clés de la résidence. Attendre.

* Pour oublier que la cuisine a éventuellement brûlé, aller déguster une bonne douzaine de grands vins cashers.

* Rentrer à Bruxelles à vive allure (se munir d’un chauffeur et d’une voiture suiveuse avec gyrophare).

* Dans un bol, bien mélanger la crème fraîche, le jaune d'oeuf et du jus de citron. Ajouter ce mélange au contenu de la sauteuse qui ne semble pas avoir trop souffert de votre absence, bien remuer et servir tout de suite ou réserver pour une dégustation ultérieure.

lundi 10 décembre 2007

Illuminations du 8 Décembre

Traditionnellement, à Lyon, le 8 décembre est le jour des Illuminations. Les Lyonnais avaient l’habitude de parer leur rebords de fenêtres de petits lampions en remerciement (pour ceux qui s’en souviennent) de Marie qui aurait protégé la ville de la peste en 1643. Depuis quelques années, l’évènement est devenu plus commercial et festif jusqu’à se transformer en « fêtes des lumières » pendant plusieurs soirs de suite. Pour avoir une idée des illuminations de cette année, vous pouvez aller sur ce site.

Cette année - à Bruxelles et avec Tali - mes illuminations du 8 décembre ont pris une tournure très différente bien qu’elles aient mises en œuvre les mêmes petites bougies. En effet, ce samedi soir, nous sommes allés à la célébration de Hanouka, la « fête des lumières », offerte pour tous les enfants du personnel de l’ambassade. Cette célébration [petit encart culturel], qui s’étend sur 8 jours, commémore le Miracle de la petite Fiole d’Huile, rescapée après la profanation du Second Temple et qui, alors qu’elle n’aurait du pouvoir permettre d’éclairer pendant seulement un jour, brûla pendant les 8 jours requis pour la consécration de l’huile nécessaire à la perpétuation de l’éclairage de la Menorah, le chandelier rituel. De nos jours et dans un usage plus laïc, c’est devenu, comme Noël, une fête pour les enfants qui reçoivent chaque jour un cadeau ou des friandises (des pièces en chocolats) ainsi que des beignets (les soufganiyots).

Ce samedi, pour le cinquième soir de Hanouka, plus d’une soixantaine de petits enfants étaient réunis dans une grande salle de l’Ecole Internationale à l’invitation de l’ambassade. Après l’allumage des bougies (par Tali !) et les quelques chants rituels, les petits comme les grands se sont régalés des différents beignets et autres sucreries avant de s’attabler autour d’ateliers « décoration » où ils pouvaient réaliser leurs propres photophores ainsi que des toupies, un autre objet rituel de Hanouka.

Hag Sameach !

mardi 27 novembre 2007

Road Trip to Bruges

Puisque Tali ne sait naturellement pas passer tous ses week-ends enfermée dans la Résidence, notre programme officiel indiquait, à la date de ce dimanche 25 novembre, 11 heures, un « road trip » pour une destination qui nous restait à déterminer et qui fut donc Bruges.

A l’heure dite, les gardes du corps vinrent nous chercher et nous voilà partis dans notre grosse BM diplomatique toutes options (ne reste plus qu’à savoir les actionner) et que Tali conduit (non sans quelques surprises) pour la première fois, un garde du corps à l’arrière et flanqués de la voiture suiveuse et son gyrophare. Rapidement, la voiture suiveuse se mue en voiture pilote pour nous ouvrir la route (et surtout nous indiquer le chemin !). Après une petite heure d’autoroute vers le nord, nous voilà arrivés à la gare de Bruges, première étape de notre journée. Aucun souci pour se garer puisque nous nous rendons quasiment au plus près de l’entrée et que nous laissons les deux voitures et un agent en plein milieu d’une zone où le stationnement est interdit.

Dans la grande halle qui jouxte la gare (et qui est réfrigérée pour l’occasion) se tient une exposition de sculptures de glaces. Après avoir pris des tickets (grande question : 2 ou 4 ?.. mais les gardes du corps m’expliquent qu’ils se débrouillent) nous pénétrons dans l’enceinte féerique où nous entreprenons à la fois de visiter et de congeler nos compagnons qui n’avaient évidement pas prévu une telle température. Après cette rapide visite et le tour de l’exposition des centres d’études polaire (dont je pourrais bien vous reparler prochainement …) nous nous rendons alors en centre-ville où nous abandonnons une nouvelle fois les voitures sur une zone de stationnement interdit.

Après quelques moules-frites locales (deux tables pour deux personnes) nous commençons à arpenter les petites rues de Bruges, du cloître de la Maison Beguinale à la Cathédrale en passant par les petits canaux qui font la fierté de cette ville et justifient son qualificatif de petite Venise du Nord, jusqu’à la Grand’Place et sa patinoire.

A l’heure de rentrer, la pluie, qui nous avait épargné jusque là, fait son apparition et c’est sans regret que nous rejoignons les voitures pour nous mettre en route à vive allure, tous gyrophares allumés, vers Bruxelles.

samedi 24 novembre 2007

Les Fleurs de Forest

Le public belge est parait-il particulièrement chaleureux, et c’est pourquoi de nombreux artistes francophones réalisent les captations de leurs albums live en Belgique, ce qui est le cas de Pascal Obispo, qui a non seulement décidé d’enregistrer son concert bruxellois mais aussi de le mettre en valeur puisque les connaisseurs peuvent le retrouver jusque dans le titre de cet album. En effet, si l’album studio s’appelait les Fleurs du Bien, ce dernier, enregistré à Forest Nationale (l’équivalent bruxellois de Paris-Bercy), s’intitule les Fleurs de Forest et salue l’enthousiasme du public d’outre-Quiévrain.

C’est pourquoi, lors de notre (*) première sortie à Bruxelles, entre la Grand-Place et les Galeries du Roi et de la Reine, j’ai profité d’une visite chez un disquaire pour acheter ce nouveau double-CD « local ».

Je ne serai donc doublement pas objectif en vous disant que c’est album est excellent. En plus de très jolies interprétations des titres du dernier album, il comporte également une version très jazzie (et très agréable) du fameux Lucie, un mix entre Où et avec qui tu m’aimes et So Lonely de Sting et une version solo du duo Mourir Demain où Pascal s’amuse à monter quasiment aussi haut que ne le fait normalement Natasha Saint-Pierre dans la version originale. Le second CD « bonus » est quant à lui beaucoup plus disco et dansant avec en plus de son dernier duo avec Baby Bash (Nouveau Voyage) plusieurs versions de 1980, une chanson qui m’est chère …

En un mot, un chouette album qui tourne maintenant en boucle dans le « super-autoradio » de ma clio …


(*) Après vous avoir écrit du blog à la troisième personne du singulier comme Alain Delon, voilà que je vous sers de la première personne du pluriel (de majesté ?), puisque naturellement, sans la sécurité que nous n’avions pas prévenu, Tali n’a pas « su » m’accompagner …

vendredi 23 novembre 2007

Israël en musique

Après la première sortie privée, ce jeudi était l’occasion de la première sortie officielle avec ma cousine extraordinaire (et plénipotentiaire !), mais toujours pas ambassadeur (SAR Albert de B., si vous me lisez …). En prélude aux festivités qui vont jalonner l’année 2008 et qui célèbreront le soixantième anniversaire de la création d’Israël, l’ambassade d’Israël (et donc ma cousine quand même) avait organisé un concert de musique classique au Conservatoire Royal de Bruxelles.

La salle était fort jolie (comme on dit ici) et également fort remplie et le programme était fort intéressant, une fois. (Ça y est, ce blog est bilingue !). Au fil de la soirée, se sont succédés des musiciens, belges et israéliens, pianistes, violonistes, quartet à corde et même une jeune mezzo-soprane tout à fait charmante (et prénommée Rachel) qui ont interprété des pièces de compositeurs israéliens des soixante dernières années.

A l’entracte, je n’ai aucune difficulté à retrouver Tali dans le hall du Conservatoire, il suffit que je repère ses deux gardes du corps et m’en servir, tel un GPS, pour la « triangulariser ». A la fin du concert, nous allons féliciter les musiciens et les organisateurs et Rachel en profite pour nous présenter (en hébreu) son ami (bizarrement, dans ce genre de circonstances, je comprends très bien l’hébreu …). Nous pouvons alors rentrer à la maison après avoir longé le palais royal dans notre voiture officielle.

dimanche 18 novembre 2007

Le Roi du Karaoké

Samedi soir, je ne suis pas obligé, et même fortement encouragé à sécher le dîner de charité auquel Tali est invitée alors je décide de répondre à l’appel de mes collègues de Leuven qui se réunissent pour fêter la visite d’Anca, l’ancienne post-doc roumaine que je remplace (plus ou moins) au labo. Je fais donc une nouvelle fois le chemin qui commence à devenir familier et qui me conduit de la résidence à Leuven, en quelques 25 minutes, normalement …

Normalement car ce soir là, ça aurait pu beaucoup plus mal se passer. En effet, à l’entrée d’un des tunnels du périphérique intérieur de Bruxelles, je suis arrêté par un feu rouge surprenant au milieu de la rue. Après quelques minutes, les voitures derrière moi commencent à s’impatienter, à me faire des appels de phares, à me klaxonner et même à me doubler, je décide donc de leur emboîter le pas (ce n’est pas la première fois que je suis klaxonné à un feu rouge et les feux belges sont tellement mal conçus que j’en viens à me demander s’il n’y a pas certains endroits où il faut avancer au rouge). Cependant, nous avons la mauvaise surprise de tomber de l’autre coté du tunnel sur des agents de police qui arrêtent les voitures les unes après les autres. Quand j’arrive à leur hauteur, après qu’ils aient contrôlé les voitures qui m’avaient (heureusement) doublé, j’ai droit à un sermon de l’agent qui me demande le comportement usuel devant un feu rouge en France (généralement, je m’arrête dans la mesure où le feu est susceptible de passer un jour au vert et que les conducteurs derrière moi ne me forcent pas à avancer). Il me demande alors quelle serait ma réaction si les gens autour de moi se jetaient dans la Seine, j’apprécie la personnalisation de l’exemple, d’autant que ma nationalité étrangère me permet d’échapper à l’amende (ça change de la police de Leuven !)

J’arrive sans autre encombre chez Virginia qui a décidé d’organiser chez elle une soirée karaoké et qui est ravie que je lui prête mon micro. J’accepte de l’aider à passer les différentes chansons sur le logiciel de son ordinateur, la consigne étant qu’il y ait toujours de la musique même si personne n’est prêt à chanter, ce que j’ai rapidement traduit en si personne n’est prêt à chanter, j’en profite pour passer les chansons que j’ai envie de chanter. Visiblement, je les ai assez impressionnés (il faut dire que mon entraînement commando au Japon et sur l’Internet y est pour quelque chose) car ils parlent maintenant de moi comme le « roi du karaoké » et qu’ils comprennent maintenant mieux pourquoi j’aime bien les chansons de Mika qui passent au Seven Oaks, où nous finissons naturellement la soirée.

J’arrive néanmoins à m’en extirper à l’heure que j’avais prévu (ce qui est un exploit en soi) et je rentre (cette fois-ci sans problème) jusqu’à chez moi. Sans problème, jusqu’au garage … En effet, j’ai récupéré les différents badges qui permettent d’accéder au garage que le chauffeur à bien voulu me prêter. Je range donc la voiture dans un coin du grand garage qui se referme alors automatiquement. J’emprunte le couloir qui doit me mener à l’ascenseur mais une porte me fait face et je me rends compte que, bien que le chauffeur m’ait indiqué que j’avais la bonne clé, ma clé n’ouvre pas. Je suis donc coincé dans le garage, à 4 heures du matin, ma voiture fermée dans le box inaccessible et la porte d’accès à l’immeuble inouvrable. Heureusement, après quelques instants d’inquiétude, je parviens à trouver un moyen de ressortir dans la rue, fait le tour de l’immeuble pour accéder par l’entrée principale et finir par rentrer chez moi sans avoir été obligé de réveiller Tali en pleine nuit !..

samedi 17 novembre 2007

Première sortie officielle

Première soirée de présence de mon Excellence ? de son Excellence ? de leur Excellence plénipotentiaire et extraordinaire ? enfin bref de Tali en Belgique, première sortie officielle (privée) à laquelle j’ai le plaisir d’être convié : nous sommes invités à dîner chez une parlementaire bruxelloise.

Un quart d’heure avant le rendez vous, le chauffeur et les agents de sécurité passent nous chercher à la résidence. Dans la voiture (la notre), un des gardes du corps prend place à l’avant à coté du chauffeur pendant que les autres nous suivent dans une seconde voiture avec gyrophare. Nous arrivons à l’appartement de la député qui nous reçoit chez elle ainsi que le numéro deux de l’ambassade de Paris (qui a été longtemps en poste en Belgique et qui est par ailleurs un ami de Tali) et son épouse.

Autour d’un excellent dîner préparé par le mari de notre hôte, la discussion s’anime autour de différents thèmes d’actualité dont l’avenir de la Belgique ainsi que les relations diplomatiques avec Israël et certaines des informations sont « off record » et ne comptez donc pas sur moi pour vous les révéler !.. ;o).

Premier instant d’émotion quand la maîtresse de maison décapite (accidentellement) mon verre de vin avec le couteau à fromage puis quand Tali m’invite à réagir au panégyrique pro-Sarkozy tenu par le diplomate parisien. Je sais cependant rester diplomate, sans pour autant être crédule …

A l’heure du dessert, la conversation s’apaise et s’oriente vers la détermination du meilleur chocolatier de Bruxelles. Cette fois-ci, les propos de sont pas « off » et vous pouvez compter sur moi pour mener l’enquête en direction de Galerr et de Irsi !.. D’ici là …

vendredi 16 novembre 2007

Le jour du Roi

Le 15 novembre est en Belgique le « Jour du Roi », quel autre jour donc que ce jeudi pour déménager dans mon palace, d’autant que c’est aussi le jour de l’arrivée de ma cousine. Après de nombreuses tractations avec la directrice de l’administration de l’Ambassade (mon amie Ziva), j’obtiens la permission de pouvoir déménager mes affaires ce jour-là, ce qui tombe bien puisque c’est aussi le jour où je dois rendre ma chambre de la résidence de Leuven.

Après avoir modérément rempli la Clio, je fais un premier voyage vers Bruxelles. Le trajet prend moins d’une demi heure et je suis accueilli à l’appartement (nom de code, la Résidence) par une petite dame charmante, la gouvernante des lieux, que nous avons depuis décidé de baptiser Mimi bien que ce ne soit pas du tout son nom que nous ne parvenons toujours pas à retenir. Elle est surtout impressionnée par la grande sorcière qui a fait le voyage avec moi et qui est un cadeau de bienvenue pour ma cousine qui les collectionne.Après avoir commencé de remplir ma nouvelle chambre, je retourne au labo pour ne revenir à la résidence qu’en fin d’après midi.

Là, je retrouve Eduardo, l’homme à tout faire de l’appartement, qui m’aide à vider la voiture avant de nous laisser avec Mimi. Nous discutons (en anglais) puis je commence à vider mes affaires et à prendre possession de ma chambre, avant le choix décisif de ma salle de bain. Visiblement, Mimi s’ennuie un peu puisqu’elle fait le ménage dans cet immense appartement vide pour la quatrième fois de la journée et elle est ra-vie de pouvoir lancer une de mes lessives en attendant l’arrivée de Tali.

Nous allons bien nous entendre ! D’autant qu’elle est tellement attentionnée avec nous que j’ai presque l’impression d’avoir, comme Harry Potter, un elfe de maison qui range chaque chose que j’ai pu utiliser dans la journée. Chaque soir, je découvre ce qu’elle aura décidé de déplacer, que ce soit ma salle de bain où elle a choisi de trier mes affaires de toilette et ma pharmacie par genre, style, couleur et fonction, ou encore dans mon placard où elle œuvre à coup de fer à repasser auprès de mes chemises qui en avaient perdu l’habitude. On doit sûrement s’habituer à la longue, mais aussi prendre de mauvaises habitudes !..

mardi 13 novembre 2007

Le jour où j’ai appris que j’étais mort …

Je ne suis pas rancunier (enfin pas toujours …). Après mon expérience "visite médicale" (souvenez-vous), j’ai décidé de redonner une chance au corps médical et paramédical belge en allant, avec des collègues du labo, donner mon sang cette après-midi.

Arrivés dans le gymnase investi ce jour-là par la Croix Rouge locale, cela commence comme n’importe quel don du sang. Il faut remplir le traditionnel questionnaire de santé à ceci près que la difficulté est plus grande quand il faut répondre aux questions posées en flamand. Je me débrouille avec Ania (qui je le rappelle est polonaise) et Virginia (qui est espagnole). Il faut ensuite passer l’entretien avec le médecin, en deux temps puisque d’abord un jeune infirmier est chargé de contrôler la tension artérielle. Entre le (léger) stress du à la piqûre qui s’approche, et inhérent (pour moi) au contrôle de ma tension, j’explose une nouvelle fois le plafond mais - cette fois-ci - le jeune homme est prêt à prendre mon pouls … Enfin à essayer !.. Enfin, il tâtonne sur mon poignet pour arriver à la conclusion (partielle) que je n’ai pas de pouls. Pourtant, je le sens battre dans ma poitrine, au niveau de mon cou et il bat tellement la chamade que je pense qu’on doit même pouvoir le voir au niveau de mes tempes. Il insiste pour essayer sur l’autre poignet mais sans plus de réussite. Je suis donc bel et bien mort ! J’insiste alors pour le prendre moi-même et il est effectivement assez élevé pour justifier la tension elle aussi assez haute. Le médecin m’autorise alors à donner et la quantité minimale de sang me sera prélevée (pour une fois qu’ils ne me vident pas !) car c’est mon premier don en Belgique.

Le don se passe alors sans heurt et nous nous retrouvons par la suite autour d’un coca et de petits gâteaux. En effet, contrairement aux expériences que j’ai pu avoir à Cachan (avec Laurent), la collation roborative n’est pas très importante, en revanche, nous pouvons repartir avec un petit panier garni (un grand sac en plastique en fait) empli de chips, biscuits, préparation pour gâteau au chocolat, shampoing, magazines, et différents bons d’achats ainsi qu’une entrée gratuite pour la soirée « Blood on the Dance Floor » de jeudi soir ; mais surtout avec le sentiment d’avoir accompli une bonne action (… pour la Belgique mourante !..)

samedi 10 novembre 2007

Pour ne jamais manquer de ressources

En furetant dans les rayons du petit GB (l’équivalent local de Carrefour) à coté de chez moi, voilà sur quoi je suis tombé (le slogan est encore plus révélateur) :

J’en profite donc pour faire un petit clin d’œil à ma cheffe préférée. Tu veux que je t’en ramène la prochaine fois que je passe à Cachan ?.. D’autres intéressés ?..

jeudi 8 novembre 2007

Oh put1, un an !..

Un an déjà ! Il y a un an exactement j’obtenais le titre de Docteur de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan pour devenir Dr JAS, première étape avant de devenir le Dr JAS from KUL dont vous lisez maintenant les lignes (et qui commence de plus en plus régulièrement, consciemment ou non, à parler de lui à la troisième personne).

Je profite de ce message pour remercier très sincèrement et à nouveau ceux qui m’avaient accompagné pendant ce travail et ceux qui s’étaient joints à moi pour ma soutenance, parfois venant de (très) loin, et qui sont maintenant parmi les plus fidèles lecteurs de ce blog.

Que de changements (professionnels) depuis ce 8 novembre 2006, même si le rythme s’est sacrément accéléré les deux derniers mois !

La page Cachan a été finalement assez longue (et difficile) à tourner, après un septennat à l’ENS, mais la transition nécessaire a été utile puisqu’elle m’a permis d’obtenir ce post-doc à la KUL qui me convient (pour le moment) pleinement en même temps que de finir mon travail à Cachan (avec à la clé 4 publications sur ma thèse achevées en 2007).

Le principal changement a alors été ce long voyage de 340 kilomètres vers le nord-est, pour rejoindre le Plat Pays (qu’ils auraient tout aussi bien baptiser le Pluvieux Pays) et sa désormais fameuse (jusque sur ces pages) KUL. Pour faire un point rapide sur mes activités professionnelles ici, mes trois projets avancent à des allures différentes. Mon projet « bactéries » est sur des rails, les deux étudiantes microbiologistes sont de plus en plus autonomes et semblent profiter de mes conseils pour améliorer largement leurs expériences. Mon projet « hémato » avance doucement, avec comme principal avancement une collaboration avec Cachan (!!) et sa microfluidique qui avance diablement vite puisque les premiers circuits sont déjà en route (postale) vers Leuven. Et enfin mon projet « ADN » avec Louvain-La-Neuve est pour le moment le plus abouti (et le plus intéressant) avec de nombreuses réunions que je co-anime avec le professeur wallon, un projet de recherche (pour au moins 10 ans !) et déjà des premières manips avec Ania, la doctorante polonaise avec qui je m’entends particulièrement bien.

En attendant mon déménagement de la semaine prochaine, j’arrête (provisoirement) de faire le bilan pour me tourner vers l’avenir !..

mardi 6 novembre 2007

La métamorphose d’Orion

Rares sont les occasions, dans la vie d’un cavalier de loisir (un peu passionné certes) de vivre des reprises de rêve, au cours desquelles quelque chose se débloque véritablement dans le rapport homme-cheval pour passer d’une relation plus ou moins tendue et distante à une complicité à la limite du centaurisme.

La semaine dernière, j’avais laissé la petite jument qui m’a été attribuée au club littéralement effrayée par tout ce qui était possible de l’effrayer (le départ des autres chevaux vers les écuries et surtout cette fameuse moitié de la carrière, la « moitié de tous les dangers ») et hésitant à se reconvertir en animal bipède tant elle était prête à se cabrer pour un oui ou pour un non.

Ce soir, une opération reprise de confiance était au programme. Après un bon pansage, nous nous rendons dans la carrière et je commence tout de suite par l’occuper, enchaînant les cercles au pas, les 8 de chiffres, les demies voltes dans la partie « accessible » de la carrière. Eviter au maximum les lignes droites et surtout le temps de réfléchir à ce qui ne devrait pas avoir de raison de l’inquiéter particulièrement. Même travail au trot, la petite « pile électrique » commence à se muer en cheval attentif et réactif, mais toujours excessivement aux aguets.

Au bout de 20 min environ de travail sérieux et appliqué, le déclic espéré (mais honnêtement pas attendu avant quelques séances) se produit, Orion cède. Et pas à moitié, en un cercle, il me semble avoir changé de monture. Elle cède dans sa tête d’abord et accepte sans frémir d’aborder toute la carrière, elle cède dans son encolure et commence à se placer comme un vrai cheval au travail, elle cède dans ses allures (même si le trot est toujours très cadencé), elle ne se bat plus contre le mors. La métamorphose est presque incroyable. Mon ancien taureau de combat prêt à jaillir à chaque instant est devenu un vrai cheval (qui mérite maintenant d’apparaître en photo sur ce blog). Déplacements latéraux, travail au galop avec changement de pied, toute la déclinaison d’une reprise de dressage (simple mais sérieuse) y passe et, petit à petit, il me semble qu’il n’est presque plus nécessaire d’agir mais simplement de penser les exercices pour les communiquer à ma monture.

Pourtant, il faut bien descendre de cheval et de mon petit nuage, avec des étoiles plein les yeux et les félicitations de mon nouveau moniteur qui m’honore de la visite de l’écurie et me présente ses anciens chevaux de grand prix (il a été champion de Belgique).

148 jours

Il y a un peu moins de 5 mois, au début du mois de juin, je venais pour la première fois à Leuven, donner un séminaire dans le labo, séminaire qui allait décider de ma présence ici et de mon recrutement comme post-doc.

Le surlendemain de cette date qui ne marque pas (encore) l’histoire de la Belgique avaient lieu des élections fédérales qui celles-ci feront vraisemblablement date en Belgique, en effet, ces élections qui ont eu lieu il y a 148 jours n’ont toujours pas débouché sur la formation du moindre gouvernement, record absolu datant de la fin des années 80 battu !

Les négociations visant à l’élaboration d’une coalition baptisée Orange-bleue ont du mal à aboutir et semblaient pouvoir durer une éternité tant les négociateurs se refusent à aborder les vrais sujets, c'est-à-dire ceux du « communautaire » qui se cristallisent sur l’arrondissement BHV (j’ai donné déjà quelques précisions sur ces sujets dans un message intitulé « Une Belgique une fois, des Belgiques des fois). Mais cette orange bleue qui semble avoir du mal à mûrir (ce qui est normal, vue sa couleur !) risque de se retrouver sous forme de jus avant même la nomination d’un gouvernement car les néerlandophones ont posé un ultimatum sur la question de BHV qui termine demain (juste le temps de battre le record). En l’absence d’une solution (qu’il est impossible de trouver dans la nuit comme il a été impossible de la trouver ces 148 derniers jours), ils voteront lors de la Commission de la Chambre Intérieure (tout un programme) qui se tient demain, de façon unilatérale (et unilingue !), la scission de l’arrondissement ce qui aboutirait de fait à la rupture totale des négociations.

Et alors ensuite, que peut-il se passer ?.. Nul ne le sait !.. En tout cas, j’essaye de vous tenir au courant !.. Et si on leur proposait notre premier ministre, si si, rappelez-vous, on en a un aussi en France, un certain François Pignon, ou quelque chose comme ça !..

Jas shopping in Leuven

Vous allez commencer à trouver que je poste mes messages dans le désordre (ou en tout cas dans un ordre aléatoire), ce n’est pas complètement faux, mais vous allez voir plus bas qu’il m’arrive aussi d’agir dans le désordre !

Après cette première remarque liminaire, j’en ajoute toute de suite une pour ceux qui, en lisant l’intitulé de ce message, pourraient penser que je pète complètement un câble et que je me mets à parler de moi à la troisième personne, tel Alain Delon dans ses plus brillantes interviews, en effet, il ne faut pas confondre JAS (moi-même … ou lui-même !) et un Jas, qui en néérlandais est une veste.

Cette précision linguistique étant effectuée, revenons à nos moutons. Il y a plusieurs mois déjà, j’avais repéré (comme souvent) chez Zara une veste superbe, mais que j’avais plus ou moins décidé de ne pas acheter pour un certain nombre de raisons, à savoir que j’avais déjà presque la même (en version manteau) et parce que j’ai de toutes façons trop de vestes, et de vêtements de façon générale. Cependant, je l’avais déjà essayée plusieurs fois, de Paris à New York en passant par Lyon et j’avais décidé de la garder comme « achat compensateur éventuel », pour me remonter le moral en cas de besoin mais la séance de shopping à Anvers que je vous ai raconté précédemment avait quelque peu mis à mal ma volonté et je n’avais été sauvé que par l’absence d’un modèle à ma taille dans toute la ville. Ce lundi, de retour de Lyon, mon chemin croise à nouveau un Zara dans la rue commerçante de Leuven, par acquis de conscience ou goùt du risque, je monte à l’étage (pourquoi le rayon homme est-il toujours à l’étage ou au sous-sol ?) et là, par pure provocation, sur les 3 vestes restantes, deux sont à ma taille. Je ne résiste pas plus en pensant que je pouvais bien m’accorder ce plaisir même s’il n’y avait rien à « compenser » … pour le moment …

Car la fin du retour, je vous l’ai déjà raconté hier, de même que la visite au commissariat, l’amende, la recherche de la fourrière, l’attente interminable du dévisseur de sabots d’Anvers (ndt) … bref, plein de choses à compenser finalement !..

Ainsi, par ce Jas shopping, j’ai inventé le concept d’achat compensateur par anticipation … À suivre !

lundi 5 novembre 2007

Accueil Made in Leuven (Vol 2)

Ca commence par une mauvaise surprise. De retour de mon chouette week-end lyonnais prolongé, je décide de faire un crochet par chez moi entre la gare et le labo histoire de récupérer ma voiture et pouvoir ainsi rentrer tard/tranquillement. Problème : ma voiture n’est pas là ou je l’ai laissée en bas de chez moi en partant ! Après une visite chez le pizzaïolo d’en face, il s’avère que ma voiture a été « dépannée par la police » (sic). Ils sont bien gentils de dépanner les voitures mais je ne leur avais rien demandé, d’autant qu’elle marchait très bien.


Je me rends donc au poste de police au bout de ma rue, de l’autre coté du ring pour apprendre que ma voiture a évidement été envoyée à la fourrière. Après avoir pris mon passeport et avoir commencé de ce fait à me parler en français, le dialogue qui s’amorce avec l’officier m’aurait vraisemblablement amusé dans d’autres circonstances. Extraits choisis : « tu sais signer là une fois s’il vous plait … ça va (*) ? ». Il s’avère que - bien que cela ne soit pas du tout indiqué dans la rue où je me gare depuis le début de mon séjour – il serait interdit de se garer à moins de 5 mètres d’une intersection et que ma voiture se trouvait donc dans la « zone interdite ». Bizarrement, les voitures belges situées dans les mêmes endroits n’ont pas été inquiétées. Je ne crie pas encore à la ségrégation automobile, pourtant, je suis surpris de constater que ce jour là, les deux seuls autres automobilistes à avoir eu des ennuis de stationnement sont une hollandaise et un espagnol (vraiment, ces étrangers, ils doivent se croire tout permis !..).


L’addition est salée puisqu’elle s’élève au montant de réduction que j’avais réussi à obtenir de mes autres meilleurs amis du moment, le service client d’Orange, soit 125€ et le petit officier qui s’occupe de moi est apparemment en formation puisqu’il a du mal à débiter ma carte bleue. Il m’indique alors où se trouve ma voiture et me promets qu’il va faire le nécessaire pour qu’elle soit accessible le temps que je m’y rende.


Je passe sur la recherche du parking où ils ont lâchement abandonné ma Clio (puisque je n’ai pas fait preuve du meilleur sens de l’orientation possible, en fonction des médiocres indications qui m’avaient été fournies) mais je finis par la trouver, affublé d’un fameux sabot de Denver (ou d’Anvers ? puisqu’on est en Belgique). Malheureusement, personne pour la libérer. Au cours de mon périple précédent, j’avais fait la rencontre de quelques officiers de police affectés à la casse et je peux compter sur eux pour rappeler le commissariat où l’on se rend compte que mon jeune préposé à malencontreusement oublié de transmettre l’ordre de libération et que bien entendu, tout le monde est occupé ailleurs. Pendant mon attente, je vois arriver une autre voiture « dépannée » … polonaise cette fois !


Après plus de deux heures d’attente, le gendarme-serrurier vient enfin déchausser le pneu arrière de mon fidèle destrier et je peux donc arriver au labo, sur les coups de … 17 heures !.. Quelle bonne journée et quel plaisir de rentrer à Leuven, vivement le parking privé de Bruxelles (J-10) !
Moralité, il y a pire que nos amis les cyclistes pour contrarier la conduite automobile …

(*) Il faut noter que le « ça va » en français dans le texte, comme le « voilà » font partie du vocabulaire flamand de base.

vendredi 2 novembre 2007

Accueil Made in Leuven

Ca commence par une bonne surprise. Un message de Julie (des VIPs de Nouan) m’annonçant qu’elle vient à Leuven pour un séminaire le week-end de la Toussaint, charge à moi d’organiser une petite sortie locale pour la soirée du mercredi 31.

Ca continue par une bonne surprise. Alors que j’essayais de me renseigner au près de mes « collègues » du laboratoire sur les chouettes endroits où sortir en semaine à Leuven, voilà que ceux-ci prennent la soirée en main et me propose de l’organiser et de l’élargir en soirée de labo pour fêter la venue de Julie et ses amies et ce week-end de 4 jours (puisqu’en Belgique, les 1er et 2 novembre sont fériés). Rapidement, le programme se met en place, sous l’impulsion de Kris, un ex du labo qui a gardé de solides contacts et que l’on retrouve régulièrement lors de nos soirées du week-end. Le plan est le suivant : sweet piglet ribs et soirée jusqu’au bout de la nuit, plan avalisé par Julie et ses deux amies.

Je passe donc les chercher vers 20 heures à leur auberge de jeunesse, destination un café Jazz (de Blawe Katz, le Chat Bleu en français dans le texte ndt) du centre ville, réputé pour sa carte des bières particulièrement complète et que j’avais déjà repéré auparavant. Autour de quelques bières aromatisées, pêcheresse et autres krieks, je fais la connaissance des deux amies de Julie, sand-balleuse (sans faute de frappe) de renommée internationale (ou presque) ; Sabine, historienne du basket-ball et Charlotte, sociologue des sportives musulmanes ; venues toutes les trois pour un colloque international sur les sciences du sport.

A 21 heures, nous retrouvons les autres (à savoir Kris, James, Linh, Tanya, Virginia et ses parents en visite) à la brasserie Notre-Dame, celle-là même où j’avais dégusté mes premières moules frites le jour de mon arrivée à Leuven. Le dîner est très sympa, les travers de porcs, la spécialité de l’endroit, sont délicieux et très copieux (40 cm !) et l’ambiance est comme toujours très cosmopolite. Notre charmant voisin de derrière, un petit bourge prétentieux du XVIème (de Paris) à la voix de basse (peu discrète), à l’écharpe serrée autour du col (comme pour se pousser un peu plus) et à la conversation (affligeante) nous donne l’occasion de quelques fou rires mémorables.

Nous allons ensuite boire un verre dans un pub français (ah bon ?), le café manger (sic) sur Oude Markt (la place centrale de Leuven où se trouvent plein de bars et restaurants) avant de subir la désertion des filles pour cause de séminaire matinal le lendemain (vers 15 heures du matin…) et de poursuivre la soirée dans un autre pub (deux portes plus loin) pour danser dans une ambiance tropicale (pour Halloween … ne pas forcément chercher le rapport !) ; les parents de Virginia qui n’étaient quant à eux pas rentrés se coucher tôt faisant forte impression auprès de la jeunesse locale.

En conclusion de cette soirée d’accueil, mes collègues de labos sont excellents (aussi) pour organiser des soirées et les « doctorantes-sportives » sont les bienvenues quand elles voudront revenir à Louvain … enfin, à Leuven !..

dimanche 28 octobre 2007

La Kokarde de Leuven !

Il m’aura donc fallu non moins de six semaines avant de trouver à Leuven l’équivalent de la Kokarde (*), mais alors quelle surprise - alors que je pensais que celle-ci était parfaitement unique – de retrouver ici quasiment toutes les caractéristiques de l’originale !

Comme la Kokarde, le Seven Oaks est situé en sous-sol. Comme la Kokarde, la salle est relativement petite, basse de plafond et sombre. Comme la Kokarde, la décoration laisse parfois à désirer. Comme à la Kokarde, la musique bat son plein pendant que la bière coule à flots. Comme (parfois) à la Kokarde, les enchainements musicaux laissent parfois à désirer. Comme à la Kokarde, il est possible d’y rencontrer des gens plus ou moins saouls, avec généralement une très bonne corrélation entre le degré d’alcoolémie et l’heure qu’il est. Comme à la Kokarde surtout, le temps ne semble pas s’écouler comme à l’extérieur, en effet, lorsque l’on y rentre pour 5 minutes, on en ressort généralement 5 heures plus tard.

Évidemment, ce n’est tout de même pas exactement la Kokarde. Que manque-t-il pour que cet endroit soit « parfait » ? Tout d’abord, personne ne lance d’appels (Seeeee-veeeeeen Ooooooooooaks !..) dans les rues. Ensuite, la programmation musicale manque cruellement des tubes francophones qui font la réputation de la Kokarde, un subtil mélange de vieux titres pourris des années 80 et de variétés françaises actuelles; leur substitution par de la chanson néerlandophone laissant vraiment à désirer. Heureusement que nos amies Britney, Kylie et autres Shakira sont des « artistes » internationales ! Enfin, et c’est à nouveau un commentaire personnel, le Seven Oaks gagnerait beaucoup à accueillir des vraies danseuses (de rock et/ou de salsa). En effet, si la gente féminine est bien présente (au moins autant qu’à Cachan et même probablement plus), pas moyen de trouver une cavalière digne de ce nom. [Un grand merci quand même à Virginia, une des post-docs espagnoles du labo, tout à fait (et même parfois un peu trop) prête à essayer d’apprendre à danser la salsa !]

Sur ce, je retourne me coucher !

(*) Pour ceux qui l’ignoreraient, la Kokarde, institution mythique de Cachan, est la « boîte de night » du campus de l’ENS, située sous l’amphithéâtre principal et atteignant son pic de fréquentation les mardis et jeudis soirs à partir de minuit.

samedi 27 octobre 2007

Shopping à Anvers

Après une fin de semaine riche en manips [une nouvelle fois, je quitte le labo vendredi soir après 20 heures], la perspective d’un week-end en Belgique est fort sympathique et quand en plus, on me propose de participer à une virée shopping, tout s’annonce très bien.

Bizarrement, depuis que je suis arrivé à Leuven, Linh, la post doc sino-australienne qui fait partie du groupe de filles avec qui je vais manger les midis [ce qui me fait penser que je ne vous ai jamais parlé des recherches secrètes qui m’occupent pendant la pause déjeuner sur l’étrange sex-separation qui semble se produire tous les midis au labo, les garçons allant manger des sandwichs alors que les filles (et moi !) allons souvent manger un vrai repas chaud] a décidé qu’il fallait ab-so-lu-ment qu’on aille faire du shopping ensemble. [Je ne vois vraiment pas d’où cette réputation de « fashion victim » peut me venir (??), et encore moins comment elle peut me précéder !..].

Ce matin, nous prenons donc la décision d’aller faire les magasins à Antwerpen (Anvers). Pour dresser un rapide tableau, Anvers est une ville flamande au nord de Bruxelles (45 km de Leuven), c’est la capitale diamantaire et un des plus grands ports du monde et la deuxième ville la plus importante en Belgique mais c’est surtout un des meilleurs endroits pour faire du shopping en Belgique, en particulier la rue De Meir qui est notre première (et finalement) unique destination du jour. Cette rue est une grande rue piétonne, noire de monde en ce samedi après midi, bordée à droite et à gauche par les grandes enseignes qu’on trouve partout dans le monde, ainsi que des marques plus locales et quelques animations telles qu’un défilé de mode sur la plateforme d’un bus. Nous rentrons dans un nombre quasiment surhumain de magasins et je finis par trouver un pantalon … chez Springfield, soit mon magasin préféré (en France !) où ils acceptent même ma carte de fidélité ! [de l’utilité d’aller si loin …]

Avant de rentrer, nous dinons à coté de la maison du peintre flamand Rubens, c’est dire qu’il va falloir retourner dans cette ville avec d’autres objectifs que commerciaux.

Ce soir, nous allons boire un verre à Leuven, je vais donc vous laisser pour le moment …

jeudi 25 octobre 2007

Que des premières !..

Encore une journée vécue à cent à l’heure !.. Finie la biblio, je rentre maintenant dans le vif de l’action avec des premières manips « pour de vrai » ! Objectif du jour, imager des petits plasmides d’ADN avec un colorant intercalant fluorescent, le YOYO ! Je manipe toujours en tandem et dans la bonne humeur (voire la franche rigolade) avec Ania et nous sommes assez complémentaires : je joue le biologiste qui calcule les concentrations et manie le pipette-man pendant qu’elle tient le rôle de l’intrumentatrice sur le microscope. Pour préparer les échantillons, on n’est pas trop de deux, surtout quand il faut subir les foudres de tout le laboratoire parce qu’on a malencontreusement ouvert le flacon de β-mercaptoéthanol hors de la hotte (quiconque n’a pas manipulé ce thiol ne peut pas avoir idée de la mauvaise odeur persistante de cette horreur) et - quand on arrive à empêcher le nouvel étudiant de nous aider et de nous polluer nos belles manips de contrôle en « oubliant » de changer de cône entre deux ajouts - on tient un bon rythme et les première images sont très satisfaisantes. A confirmer demain, mais pour le moment, c’est très positif !

Deuxième point très positif de la journée, je me suis rendu ce soir à mon « évaluation » de cavalier afin de pouvoir monter dans le manège que je suis allé visiter mardi dernier. La petite jument qui m’est attribué au travail est toute mignonne, mais elle a pris la mauvaise habitude de refuser catégoriquement d’aller dans un des coins de la piste, et quand je dis catégoriquement, elle est plutôt prête à se cabrer qu’à accepter d’y aller. J’emploie la méthode douce en lui parlant beaucoup, en l’encourageant et en l’occupant à autre chose qu’à se rendre compte qu’elle va dans le « coin de tous les dangers ». Cela a pour double effet de la rassurer d’une part et d’autre part de convaincre mon nouveau moniteur que je sais suffisamment bien monter à cheval pour qu’il me la confie dès que j’aurais le temps de venir la monter. A la fin de la reprise, mon surnom a déjà glissé de JAS vers Jos qui est accessoirement le prénom du meilleur cavalier belge, l’ancien champion Olympique Jos Lansink. On fait pire comme surnom dans un manège !..

Comme vous pouvez le constater donc, tout va pour le mieux en Belgique ! A très vite !...

mercredi 24 octobre 2007

Spoiler Desperate Housewives Saison 4

Avant d’aller trop vite, je voudrais commencer par une petite précision lexicale, comme ça, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus. En anglais (et donc en vocabulaire d’amateurs de série), un « spoiler » est une information qui indique un rebondissement (voire même la fin) ou une nouvelle importante concernant une série. Ces spoilers divisent les vrais fans qui sont intérieurement partagés entre l’envie de savoir et le risque de se voir gâcher (to spoil) la surprise. Il existe deux types de spoilers, ceux qui interviennent avant la première diffusion de la série (ou de l’épisode) et qui sont donc a priori invérifiables; et ceux qui sont lancés par les chanceux qui ont pu voir la première diffusion de la série (avant leurs interlocuteurs) et qui sont donc normalement plus sérieux.

J’étais revenu de mon voyage aux États-Unis cet été avec un spoiler de type I. En effet, des rumeurs insistantes annonçaient l’arrivée d’un couple un peu « particulier » à Wisteria Lane puisqu’il devait être formé de David Beckham et … Robbie William, rumeurs qui étaient même quasiment confirmées du bout des lèves par Mark Cherry, le créateur de la série et que j’avais eu l’occasion de transmettre à certains d’entre vous.

Maintenant que j’ai vu l’épisode 4 de la 4ème saison (à peu près autour de la 4ème minute), je suis en mesure de vous révéler un spoiler de type II … mais il est encore temps pour vous de passer votre chemin … Trop tard, vous avez continué à lire. Et bien ce spoiler, c’est que seulement la moitié de l’information était exacte, et encore quand je dis la moitié, c’est vraiment une toute petite moitié puisque effectivement, seule l’info qu’un couple homo s’installait à Wisteria Lane était vraie. En effet, Beck’ a probablement été retenu aux LA Galaxies, son nouveau club de foot et Rob’ est probablement pris par une prochaine tournée car les deux acteurs retenus sont en fait Kevin Rahm et Tuc Watkins (a priori beaucoup moins people que les deux pressentis …)

Enfin, pour conclure et ce n’est déjà quasiment plus un spoiler, la saison 4 s’annonce vraiment excellente !..

Single molecule … matériel unique …

Aujourd’hui, ça y est, je rentre dans le concret des manips, de mes manips contrairement à la dernière fois où je m’étais contenté de regarder les petites bactéries de Katinka et Elen. Pour commencer, et en prévision des vraies manips de demain, une première manip de haut vol : préparer un tampon, le plus simple possible ou presque (10 mM de Tris, 1 mM d’EDTA)

Normalement, à partir d’une solution molaire de Tris et du pot d’EDTA, il faut environ 5 minutes pour prélever 1mL de la solution stock, l’ajouter à 99 mL d’eau distillée et ajouter quelques 30 mg de la poudre blanche …Cette estimation est faite sans compter le fait que maintenant, je travaille dans le monde merveilleux de la molécule unique et que toute contamination de quelque sorte que ce soit doit être évitée à tout prix, ce qui complique un peu l’affaire. En effet, toute la verrerie doit subir au préalable un long traitement afin d’obtenir un lavage le plus efficace possible, à base de plusieurs bains d’acétone, de soude concentrée et d’eau ultrapure, d’étapes de sonication et d’ozonation. Ania, la thésarde polonaise avec qui je fais les manips m’a dit qu’elle a tout prévu.

Tout, enfin presque !.. En effet, le premier problème se pose déjà pour prélever les 99 précieux millilitres d’eau « milliQ ». En effet, il n’y a ni pipette ultrapropre, ni éprouvette ultrapropre, ni fiole jaugée ultrapropre … Qu’à cela ne tienne, on va peser la masse de liquide équivalente. Je dispose donc le flacon (ultrapropre !) sur la balance, le tare et rajoute à la louche (ici, pas besoin de la laver, c’est juste une expression !) 90 mL d’eau. La masse indiquée est alors ---, dommage, le flacon rempli d’eau dépasse la limite de la balance ! [Premier fou-rire commun]. Il va donc falloir faire autrement, avec deux flacons (coup de bol, on en a deux propres !). J’arrive donc à prélever 60 mL d’eau dans l’un, 39 mL d’eau dans l’autre avant de les rassembler dans le même flacon.

Aucune difficulté pour prélever le millilitre de la solution stock, en effet, les cônes sont autoclavés et donc on peut utiliser un classique « pipette-man ».

Là où ça se gâte vraiment, c’est pour peser les 30 mg d’EDTA. En effet, en plus du fait que la masse est très faible, il faut la prélever sans utiliser de papier à peser (sale) et surtout sans utiliser de spatule métallique (métal=particules de poussière=ennemi de la molécule unique !) [Début du deuxième fou rire]. Faut-il en plus faire ça avec des moufles, les yeux fermés ? Ania me propose une tige de verre (ultrapropre) qui n’a rien de contendant et un petit flacon à l’embouchure étroite. A ce stade là, je me rends compte que l’expression « aussi avancé qu’une poule qui aurait trouvé un couteau » existe aussi en polonais !.. Pour m’aider [à arrêter de rire] Ania verse d’un geste leste de la poudre dans le flacon. Verdict : on a environ 20 fois la quantité voulue, sans compter tout ce qui est tombé sur la table. Petit à petit [et entre deux crises d’un rire qui tourne presque aux larmes pour tous les deux], je vide le surplus, en rajoute trop, en réenlève, en rajoute puis (par chance) arrive pile sur la bonne valeur.

A partir de là, il faut vérifier le pH en sachant par avance que l’n ne dispose pas d’acide suffisamment pur (SM-grade et contrairement à ce qu’on pourrait croire, SM signifie ici Single Molecule) pour l’ajuster si le pH n’est pas celui attendu. Heureusement, celui-ci n’est pas trop loin et on peut donc stocker notre précieux tampon au frigo pour demain.

Bilan des courses, presque deux heures de manips, dans la bonne humeur pour faire un tampon qui aurait pu nous prendre 5minutes dans la « vraie vie ». Entre parenthèses, pour la prochaine fois, je vais quand même nettoyer un peu de verrerie (même si c’est très fastidieux) histoire de perdre un peu moins de temps à préparer les prochains tampons.

Bienvenue dans le monde merveilleux de la molécule unique !..

mardi 23 octobre 2007

Aan de rechterkant galop! (*)

Puisque je n’ai pas envie de pousser un troisième "coup de gueule" de suite sur mon blog, et que j’ai déjà eu l’occasion de m’énerver aujourd’hui à ce sujet sur les news électroniques de Cachan, je ne vous parlerais pas de la stupidissime proposition d’éteindre la lumière ce soir pendant 5 minutes. Mon message de ce soir concernera donc l’une de mes plus grandes passions, les chevaux.

Voilà six semaines que je suis en Belgique, deux mois environ depuis ma dernière visite à Bayard (mon club d’équitation de Vincennes), vous pouvez imaginer aisément que mon état de manque, malgré l’injection du jumping international de Bruxelles, était quasi-insupportable et donc ce soir, j’ai replongé !.. Après une tentative infructueuse la semaine dernière, j’ai enfin réussi à trouver le centre équestre où monte Lesley, un de mes collègues de labo, le manège Toverberg. Rien à voir avec Bayard !.. Ici, c’est beaucoup plus familial et beaucoup moins l’usine mais le premier abord a l’air sympathique.

Lesley, qui ne monte pas depuis très longtemps, était un peu en retard et donc il m’a demandé de l’aide pour mettre le filet de son étalon. C’est marrant, quel que soit l’endroit, je me retrouve toujours à faire le lad. Je m’attelle donc à ma tache sous les yeux ébahis de Lesley et des autres pensionnaires humains de l’écurie. Apparemment (et comme toujours, je suis prévenu après de ce genre de situation), son cheval est particulièrement difficile à aborder et bataille souvent un peu (voire beaucoup) avant d’accepter le mors. N’ayant pas été mis au courant, je l’ai abordé calmement et tout s’est passé sans heurt. L’expérience acquise avec Joyeux et ses autres collègues camarguais récalcitrants joue ici à fond.

La reprise de Lesley se passe très bien, si ce n’est le froid glacial que je ressens d’autant plus que je n’ai pas de cheval pour me réchauffer, et le moniteur s’exprime successivement dans les trois langues (néerlandais, anglais et français) et du bord de la piste, j’arrive à peu près à tout comprendre. Il est d’ailleurs très sympathique et nous pouvons commencer à discuter. Il me propose de me prendre à l’essai jeudi prochain avant de me confier une petite jument baie au travail. La suite donc au prochain épisode !..

(*) A droite, galop ! (ndt)

lundi 22 octobre 2007

Mesure à la com'

Aujourd’hui, je ne commencerai pas mon blog en recopiant la lettre de Guy Môquet, j’en profite, ce n’est pas encore obligatoire ! Je ne prêterai donc pas le flanc à cette énième « mesure à la com’ », relayée, au summum du ridicule, jusque dans les vestiaires du XV de France à quelques minutes du coup d’envoi de la dernière coupe du monde.

L’instrumentalisation de cette lettre extrêmement personnelle et émouvante en vue d’ériger un mythe national aseptisé et lisse est gênante à plusieurs titres. Tout d’abord, cette sur-médiatisation se fait au mépris de la personnalité du jeune homme de 17 ans qui l’a écrite et des conditions de sa rédaction, mais surtout parce qu’elle participe de cette volonté de sensationnalisme, de sentimentalisme, pour ne pas dire de "pipolisation" de la chose publique, au détriment de la mise en perspective nécessaire à l’étude historique qui ne doit pas être réécrite par le politique à des fins partisanes même sous le sceau d’une quelconque ouverture.

dimanche 21 octobre 2007

Sans commmmentaire ...


28,8% des Suisses qui étaient appelés à voter depuis jeudi ont choisit de porter leurs suffrages sur l’Union Démocratique du Centre, un parti qui n’a de démocratique que le nom et dont la place se situe nettement plus à droite que le centre. Pour preuve, leur affiche électorale, qui a été depuis reprise sans modification par un parti néo-nazi allemand.

Sans commentaire.

Ping-Pong Rugby

Entre la Belgique et mon déplacement en Israël, on ne peut pas dire que j’ai été particulièrement attentif (visuellement) à cette coupe du monde de rugby, c’est pourquoi, quand des collègues du labo m’ont proposé d’aller voir la finale dans un bar, j’ai sauté sur l’occasion, revêtu mon beau polo de rugby (… du BDE) et les ai rejoints en bravant le froid qui commence à arriver (forcément, il fait tellement clair et beau dans la journée qu’aucun nuage n’est là pour assurer l’effet de serre pendant la nuit) dans un bar dans le centre de Leuven.

Entouré de deux Australiens (dont une d’origine chinoise), d’une espagnole, et de quelques belges, je me retrouve pour la première fois de ma vie à être le spécialiste de rugby du groupe, d'autant que le commentaire est en néerlandais. Il me faut alors concentrer mes connaissances heureusement rafraichies récemment par Jérôme et quelques souvenirs radio de Pierre Albaladejo pour leur faire un petit topo en anglais de toutes les règles importantes avant que ne commence la finale tant attendue. Autour de l’écran, le consensus se fait assez rapidement, il faut encourager les Springboks, les Anglais ne peuvent ni ne doivent gagner.

Le coup d’envoi est donné par un arbitre tout bleu mais néanmoins Irlandais et voilà que débute une partie de ping-pong. De grandes chandelles sans intérêt traversent le terrain vers la droite, puis vers la gauche, entrecoupées de temps en temps par quelques regroupements assez violents. J’essaye d’expliquer au groupe que les deux équipes ne sont pas véritablement connues pour développer un jeu ouvert et que la tension de la finale les pousse à ne pas se livrer mais c’est quand même diablement chi*nt. A la question « est ce que c’est toujours ça le rugby ? », j’arrive à répondre que non, que parfois le jeu est construit vers l’extérieur des lignes plutôt que de toujours jouer au plus près ou au pied. Par contre, je me pose (et vous pose) la question « est ce que c’était vraiment du rugby ? ». En tout cas, personne n’est véritablement enthousiasmé, si ce n’est par le score puisque jamais les anglais font surface.

Une percée chanceuse des Boks en première mi temps, une jolie passe anglaise qui se conclue par un essai refusé en seconde mi-temps, pas grand-chose et en particulier pas le moindre essai à se mettre sous l’œil. Heureusement qu’il y a de la bière dans le bar sinon je pense que j’aurais fini de regarder le match tout seul ! Pour ma part, je continue la découverte des bières aromatisées. Après la cerise (Kriek), je goûte à la framboise qui malgré une bonne odeur est assez dégueulasse et enfin la Pêcheresse, aromatisée à la pêche qui est délicieuse. Le match se termine, le score - à défaut du match - est satisfaisant, on a juste le temps de voir la plus belle image du match, celle du type gravant à la hâte sur la coupe Webb Ellis « South Africa 2007 » que la télé est éteinte et que la musique reprend possession du bar.

Une fin de coupe du monde de rugby au goût amer, à plusieurs titres …

samedi 20 octobre 2007

Mission Repérage Express Ferrero Rochers

En dehors du labo, la mission qui m’était impartie cette semaine était de partir en repérage de notre nouvel appartement bruxellois avant que ma cousine Tali ne prépare son déménagement. Le rendez-vous était donc pris pour ce vendredi avec le futur ex-ambassadeur qui m’a très gentiment reçu et m’a fait visiter notre future demeure. L’immeuble se trouve dans la plus belle avenue de Bruxelles, juste à l’orée d’un grand parc. Pas de problème pour rentrer, le type chargé de la sécurité de l’immeuble ne me pose aucune question et m’indique même l’étage où je dois me rendre.

La première impression que j’ai pu en avoir en rentrant, c’est « wahoo ! ». D’accord, je savais que ça serait grand, mais j’avais du mal à me représenter ce que signifiait exactement « grand ». La partie "réception" de l’appartement est immense et superbe : un "double-salon-double-salle-à-manger" avec balcon, cheminée et vitrines. L’autre partie de l’appartement est tout aussi grande, mais comme l’appartement est en fait la réunion de deux appartements, il y a beaucoup de pièces qu’il faudra organiser mais qui devraient nous permettre de vivre tout à fait convenablement … ;o)

A suivre dans moins d’un mois maintenant …

Brothers & Sisters

Avant que TF1, qui vient de faire l’acquisition des droits de diffusion, ne massacre cette série en présentant une version dramatiquement doublée en français et en diffusant éventuellement les épisodes dans le désordre pour des raisons d’audience, je voudrais vous présenter mon coup de cœur "série" du moment, la série qui m’accompagne depuis que je suis en Belgique, quand j’ai le temps et que je ne suis pas en train de rédiger un message pour mon blog : Brothers & Sisters.

Cette série est diffusée originellement sur ABC le dimanche soir depuis l’année dernière, ce qui en fait la "petite sœur" de la célèbre et sublime Desperate Housewives qui passe juste avant sur la même chaîne. Comme Desperate, cette série s’appuie sur une distribution chorale, la famille Walker, qui au début de la première saison vit la difficile épreuve de la mort du père. Bien que les personnages soit un peu caricaturaux au premier abord, ils prennent de l’ampleur au fur et à mesure des épisodes et de nombreux sujet sont traités, tels que la guerre en Irak, la politique, la fidélité, l’homosexualité et surtout les rapports familiaux.

Dans cette famille américaine, le personnage central de la mère, Nora, est interprété par Sally Fields, l’actrice aux deux oscars, qu’on a vu plus récemment dans le rôle de la mère (à nouveau) d’Abby dans Urgences. Nora est la mère de 5 enfants déjà adultes. Parmi eux, Kitty, interprétée par Calista Flockhart (Ally McBeal), qui est la seule Républicaine dans cette famille de Démocrates, est une journaliste politique à la télévision. Ses relations avec le reste de la famille, particulièrement avec sa mère, ont toujours été plus difficiles mais l’épreuve qu’ils traversent la conduit à quitter New York pour aller les rejoindre à Los Angeles. Sarah, la sœur ainée est la plus responsable de tous et c’est d’ailleurs elle qui doit prendre la suite du père à la direction de l’entreprise familiale avec toutes les difficultés qu’ils découvrent au fil des épisodes. Du coté des garçons, Thomas est le plus âgé et aussi le plus dur ; Kevin est l’avocat et l’homosexuel de la famille, son petit ami est d’ailleurs l’acteur qui possède à son "tableau de chasse" les acteurs de séries TR Knight (George de Grey’s Anatomy) et Wentworth Miller (Michael de Prison Break) mais là, on s’écarte du sujet ; et enfin Justin, le petit dernier, longtemps considéré comme le bébé de la famille, qui a voulu s’émanciper de la famille à la suite des attentats du 9/11 en s’engageant dans l’armée et en servant en Afghanistan, avec les conséquences psychologiques qui en découlent, surtout lorsqu’il se voit rappelé pour servir en Irak. Ajoutés à ce noyau familial, les "pièces rapportées", le frère de Nora, la double vie du père qui refait surface, des "guest actors" comme Rob Lowe, autant de possibilité de nouer des intrigues et d’aborder sérieusement; légèrement ou tendrement des thèmes différents à chaque épisode.

Allez, je vous laisse, je vais regarder un de ces épisodes !..

jeudi 18 octobre 2007

Pendant la grève ...

… y en a qui continuent de bosser ! Même si ce matin, plus encore que les autres matins, je me suis une nouvelle fois demandé si tout le monde avait décidé de faire grève, ne voyant personne arriver dans mon bureau avant 10 heures.

Du coté du boulot, après un intermède de trois jours de manips la semaine dernière, pendant lequel j’ai pu faire de (jolies) images de bactéries fluorescentes essayant de s’attaquer à de gigantesques nanocristaux micrométriques (tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose …), j’achève une grosse phase d’étude bibliographique qui se solde par une lecture quasi-extensive des publications du Professeur Taekjip Ha de l’Université de l’Illinois. Ce professeur, hautement prolixe, rédige d’une part des articles incroyables, au sens où ses manips sont extraordinaires, bien conçues, très détaillées et les articles sont brillants, et d’autre part des articles incroyables au sens où quiconque qui s’essaye à reproduire les expériences qu’il décrit se rend compte que les résultats ne sont pas ceux annoncés.

Depuis que je suis arrivé ici, c'est-à-dire il y a un mois, je pense avoir lu plus de publications que pendant que je rédigeais ma thèse (et là, j’espère que Rachel est trop occupée à rédiger son HDR pour avoir le temps de me lire … d’autant que j’exagère peut être un peu … ou pas …). La principale victime de cette activité quasi-frénétique est mon premier stabilo jaune belge qui après 200 m de bons et loyaux services, vient de m’abandonner, mort d’épuisement ; la pile des pochettes cartonnées, qui me servent à archiver, trier et ranger ces publications annotées et hiérarchisées, étant sur le point de le rejoindre dans cette désertion forcée.

Cependant, ils devaient tout de même trouver que j'avais l'air de m'ennuyer au labo, car en plus des trois projets dont j'ai a m'occuper, je viens d'avoir l'honneur d'être implicitement nomme "secrétaire standardiste" du bureau puisque quand le téléphone sonne (heureusement pas souvent), tout le monde se regarde mais personne ne se bouge pour aller décrocher ... J'ai donc le plaisir de m'y coller « Hello, Jean-Alexis speaking ! » puisque ça m'énerve toujours ces téléphones qui sonnent, et que je suis en manque de téléphone à cause de ces conn*rds d'Orange (vivement le 20 octobre et le début de mon nouveau forfait !). En même temps, j'ai quand même reçu une formation d’excellence en la matière à l’ENS de Cachan que je compte bien valoriser ici afin d’obtenir une mention de secrétariat polyglotte. Par contre, il va falloir que je prévoie une liste des noms des gens du labo puisque je ne connais pour le moment (au mieux) que leurs prénoms, ce qui manque un peu de professionnalisme !..

En attendant, comme toujours, la science avance !..