dimanche 18 novembre 2007

Le Roi du Karaoké

Samedi soir, je ne suis pas obligé, et même fortement encouragé à sécher le dîner de charité auquel Tali est invitée alors je décide de répondre à l’appel de mes collègues de Leuven qui se réunissent pour fêter la visite d’Anca, l’ancienne post-doc roumaine que je remplace (plus ou moins) au labo. Je fais donc une nouvelle fois le chemin qui commence à devenir familier et qui me conduit de la résidence à Leuven, en quelques 25 minutes, normalement …

Normalement car ce soir là, ça aurait pu beaucoup plus mal se passer. En effet, à l’entrée d’un des tunnels du périphérique intérieur de Bruxelles, je suis arrêté par un feu rouge surprenant au milieu de la rue. Après quelques minutes, les voitures derrière moi commencent à s’impatienter, à me faire des appels de phares, à me klaxonner et même à me doubler, je décide donc de leur emboîter le pas (ce n’est pas la première fois que je suis klaxonné à un feu rouge et les feux belges sont tellement mal conçus que j’en viens à me demander s’il n’y a pas certains endroits où il faut avancer au rouge). Cependant, nous avons la mauvaise surprise de tomber de l’autre coté du tunnel sur des agents de police qui arrêtent les voitures les unes après les autres. Quand j’arrive à leur hauteur, après qu’ils aient contrôlé les voitures qui m’avaient (heureusement) doublé, j’ai droit à un sermon de l’agent qui me demande le comportement usuel devant un feu rouge en France (généralement, je m’arrête dans la mesure où le feu est susceptible de passer un jour au vert et que les conducteurs derrière moi ne me forcent pas à avancer). Il me demande alors quelle serait ma réaction si les gens autour de moi se jetaient dans la Seine, j’apprécie la personnalisation de l’exemple, d’autant que ma nationalité étrangère me permet d’échapper à l’amende (ça change de la police de Leuven !)

J’arrive sans autre encombre chez Virginia qui a décidé d’organiser chez elle une soirée karaoké et qui est ravie que je lui prête mon micro. J’accepte de l’aider à passer les différentes chansons sur le logiciel de son ordinateur, la consigne étant qu’il y ait toujours de la musique même si personne n’est prêt à chanter, ce que j’ai rapidement traduit en si personne n’est prêt à chanter, j’en profite pour passer les chansons que j’ai envie de chanter. Visiblement, je les ai assez impressionnés (il faut dire que mon entraînement commando au Japon et sur l’Internet y est pour quelque chose) car ils parlent maintenant de moi comme le « roi du karaoké » et qu’ils comprennent maintenant mieux pourquoi j’aime bien les chansons de Mika qui passent au Seven Oaks, où nous finissons naturellement la soirée.

J’arrive néanmoins à m’en extirper à l’heure que j’avais prévu (ce qui est un exploit en soi) et je rentre (cette fois-ci sans problème) jusqu’à chez moi. Sans problème, jusqu’au garage … En effet, j’ai récupéré les différents badges qui permettent d’accéder au garage que le chauffeur à bien voulu me prêter. Je range donc la voiture dans un coin du grand garage qui se referme alors automatiquement. J’emprunte le couloir qui doit me mener à l’ascenseur mais une porte me fait face et je me rends compte que, bien que le chauffeur m’ait indiqué que j’avais la bonne clé, ma clé n’ouvre pas. Je suis donc coincé dans le garage, à 4 heures du matin, ma voiture fermée dans le box inaccessible et la porte d’accès à l’immeuble inouvrable. Heureusement, après quelques instants d’inquiétude, je parviens à trouver un moyen de ressortir dans la rue, fait le tour de l’immeuble pour accéder par l’entrée principale et finir par rentrer chez moi sans avoir été obligé de réveiller Tali en pleine nuit !..

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