samedi 26 juillet 2008

Rabbi Jacob à la KUL

Qu’existe-t-il de plus franco-français que l’humour de Louis de Funès ? Voilà une chose qui me semblait évidente et pourtant, au fil des conversations avec mes collègues du labo, je me suis rendu compte que ses films, comme ce type d’humour qui me semblait si particulier, traversent fort bien les frontières puisqu’il est très populaire en Belgique (et pas seulement en Wallonie !), en Allemagne (!!) comme en Espagne. Il n’en fallait pas plus pour que, sous l’impulsion de Dominik, le post doc allemand, nous prenions la décision d’organiser une projection d’un de ces « chefs d’œuvre » du cinéma français au labo.

En deux coups de téléchargement et avec l’aide précieuse de Lesley, nous disposions d’une version du film sous-titrée en anglais, d’une réservation de la salle de séminaire et de son projecteur et son grand écran ainsi que d’une caisse de bières rafraîchies par la glace du labo. Et c’est donc devant un public pour le moins hétéroclite du point de vue des nationalités (un français, un allemand, des belges néerlandophones, une russe, des australiens, des espagnoles, un mexicain, une polonaise) que se sont une nouvelle fois déroulées les mésaventures de Pivert et consorts entre l’usine de chewing-gums et la Rue des Rosiers …

mardi 22 juillet 2008

Jour de Fête Nationale

Le 21 Juillet est traditionnellement le jour de la fête nationale en Belgique, instaurée afin de commémorer … on ne sait plus trop quoi et lorsque l’on cherche vraiment à savoir, on prend le risque de se rendre compte que le premier ministre lui-même confond les paroles de l’hymne national belge avec La Marseillaise. (Pour ceux qui auraient raté les aventures d’Yves Leterme le 21 juillet 2007, un résumé est disponible ici ) Toujours est-il que ce jour là est férié en Belgique et que de nombreuses célébrations ont lieu tout au long de la journée. En temps que membre du corps diplomatique au près du royaume de Belgique, Tali est naturellement invitée partout et j’ai l’honneur (et le plaisir) de pouvoir l’accompagner pendant toute la journée. Résumé des étapes principales …

La journée commence tôt le matin (et encore sous le soleil), par un Te Deum officié à la Cathédrale St Michel et Sainte Gudule. Pour nous y rendre, nous avons paré la voiture du fanion bleu et blanc et nous sommes bien vite au milieu du cortège des voitures des différents ambassadeurs, ministres et autre officiel. Nous faisons notre entrée par le grand escalier d’honneur et de façon beaucoup moins discrète que le Premier qui a décidé cette année de la jouer profil bas. Je suis installé sur les bancs des épouses des ambassadeurs, à quelques rangs derrière Tali et sous les auspices de mon Saint (Jean !). Quand tout le monde est installé, la famille royale au grand complet fait son entrée sous la nef et remonte l’allée principale sous les applaudissements. L’office est célébré dans quatre langues (le français, le néerlandais, l’allemand et l’anglais), accompagné par les chœurs et les grandes orgues de la Cathédrale et ne dure heureusement pas trop longtemps. A la sortie, après avoir une nouvelle fois applaudi le roi, il faut retrouver la voiture, ce qui n’est pas une mince affaire même si elle est fortement simplifiée par la présence des fanions.

Direction les services du protocole et le Palais d’Egmont pour un cocktail à l’invitation des Présidents des deux Assemblées ainsi que du Ministre des Affaires Etrangères. Grand escalier de marbre rose dans lequel on patiente en attendant d’être annoncés et de pouvoir serrer la main à nos hôtes, Armand de Decker (qui nous connaît déjà et nous reconnaît), Hermann van Rompuy et Karel de Gucht qui a le temps de plaisanter avec moi sur l’importance de la chimie dans les relations politiques. Nous pénétrons alors dans le salon d’honneur, empli de politiques locaux, de hauts dignitaires de l’armée et de diplomates. On mange quelques petits fours, boit une petite coupe de champagne, devise avec tel ambassadeur ou tel ministre puis on se souhaite de se revoir très vite.

Après un passage par la maison pour se changer (le temps se faisant pour le moins menaçant), nous nous rendons alors Place des Palais pour assister au défilé militaire. Après avoir traversé des rues interdites à la circulation et bordées de part et d’autres d’un public nombreux, nous rejoignons la tribune rouge d’honneur, à la droite de la tribune royale. Le temps est de plus catastrophique. Il fait 12 degrés, un vent abominable et la pluie n’attend que l’arrivée du Roi pour tomber par intermittence. Le défilé militaire est à l’image du temps, un peu catastrophique (et ridicule) et on souhaite vraiment que l’armée belge n’ait pas à intervenir. Il commence par les troupes de 1940 qui ne parviennent pas à défiler en rythme puis se poursuit par les troupes actuelles qui n’arrivent pas non plus à marcher au pas. Tous les véhicules de l’armée semblent également avoir été dépêchés pour le défilé : 4 Peugeot 206, deux camionnettes, 3 ou 4 canots pneumatiques, une ambulance … Le « clou » du « spectacle » étant la troupe d’élite d’intervention anti-émeute communautaires (sic !) constitué d’une bonne douzaine de gars casqués, munis d’un bouclier et d’une matraque et accompagné d’un nain (d’une naine ?). Après ces réjouissances, on ne s’attarde pas car, quelques minutes de plus et ce serait soit la congélation soit la pneumonie mais je n’oublie pas de remercier la responsable du protocole en lui recommandant toutefois d’organiser l’année prochaine le défilé pendant l’été.

lundi 30 juin 2008

Le cantique de Keren

C’est un petit moment de magie qu’il nous a été donné de vivre ce dimanche. Accompagnés d’Ilse et Richard, nous avons assisté avec Tali au récital donné par la cantatrice israélienne Keren Hadar sur le thème du Cantique des Cantiques.

Le lieu tout d’abord était magique, la grande Salle des Mariages et ses dorures et boiseries de l’Hôtel de Ville sur la Grand’Place de Bruxelles. Le livret ensuite était extraordinaire, une version exclusivement féminine du Cantique des Cantiques de l’Ancien Testament dans sept langues différentes : l’Hébreu, l’Arabe, l’Anglais, le Français, le Portugais, l’Italien et le Yéménite. Une formation instrumentale composée de cordes, de bois et de percussions classiques et orientales, trois chanteurs dont un contre ténor parfaitement remarquable mais surtout, surtout, la pureté, la grâce, la beauté de la soliste, la jeune soprano Keren Hadar dont la voix cristalline emplit toute la salle et émeut jusqu’aux larmes.

Vous l’aurez compris, je suis littéralement sous le charme, d’autant qu’elle est tout à fait abordable et accepte de me dédicacer son disque qui tourne maintenant en permanence dans ma voiture et m’a promis de revenir très vite en Belgique, probablement en novembre …

mardi 3 juin 2008

Il piccolo ambasciatore

Pour la dernière soirée que nous devions passer tous les quatre, Tali, ses deux amies d’enfance Hana et Einat et moi, nous avons décidé de dîner dans un restaurant italien situé tout près de la place Louise, Il piccolo mondo. Tali ayant donné sa soirée au chauffeur, nous nous préparons à prendre la voiture pour remonter l’avenue Louise mais la responsable de la sûreté de l’Etat n’est pas emballée ; y aller en tramway, pas question ! Elle décide donc de mettre à notre disposition deux voitures blindées pour tous les 4.

A l’heure du départ, prennent place dans la limousine Audi Tali et Einat, en compagnie de deux agents de sécurité pendant que Hana et moi prenons place dans le 4x4 BMW semi-blindé avec deux autres agents. Le convoi se met en branle. Notre pilote est chargé d’assurer le suivi et la protection du véhicule principal et c’est donc assez sportif puisqu’il tangue de droite et de gauche pour empêcher les autres voitures de s’approcher de l’Audi, qu’il s’engouffre dans les ronds-points en coupant le passage aux autres voitures et surtout qu’il colle la voiture au plus près. Il faut être bien accroché. « Où est ce qu’on la dépose ? » se fait entendre dans la radio, en communication avec la voiture de Tali (par l’oreillette !) et l’équipe d’advance qui sécurise le terrain (pour rappel, un petit restaurant italien en ville …). En cinq minutes, nous avons remonté l’Avenue Louise et nous approchons de la rue piétonne où se trouve le resto et les agents avancés qui interrompent la circulation (des piétons !) pour que nos deux voitures puissent s’engouffrer sur le trottoir, presque au milieu de la terrasse du restaurant. Toutes les portes s’ouvrent comme une seule et nous voilà débarqués au milieu de la foule ébahie qui se demande « qui » nécessite un tel déploiement de forces de l’ordre.

Nous nous installons alors sur la terrasse où le patron du restaurant, un patron de restaurant italien tout à fait caricatural nous accueille avec beaucoup (trop ?) d’empressement et de « Madame l’Ambassadrice » à tour de bras. Il est prêt à nous servir tout le contenu de sa carte et même à nous préparer ce qui n’y figurerait pas et rappelle à l’ordre le moindre de ses garçons qui ne serait pas suffisamment attentif. L’un deux, sentant que « quelque chose » est en train de se passer à notre table m’amène même mon plat en me gratifiant d’un « Monsieur l’Ambassadeur » du plus bel effet. Le dîner est délicieux et finalement très agréable.

Le retour n’est pas moins animé que l’aller et il faut d’autant plus s’accrocher dans la voiture suiveuse que cette fois-ci l’estomac est plein …

samedi 31 mai 2008

Hag Samaech le Israel !

Je l’ai déjà dit à de nombreuses reprises sur ce blog, cette année, l’Etat d’Israël célèbre ses soixante ans. Et si les animations se sont échelonnées tout au long de l’année, le « pic événementiel » s’est déroulé pendant tout le mois de mai, avec beaucoup de réceptions et de festivités diverses dans tous les coins de la Belgique dont de nombreuses auxquelles j’ai eu la chance d’accompagner Tali (*).

Point d’orgue diplomatique et politique de ces festivités, le grand cocktail organisé le 8 par les deux ambassades dans les Salons du Sheraton à Bruxelles, en présence de tout le corps diplomatique en Belgique, de nombreux représentants de la communauté (je commence à (re-)connaître beaucoup de monde, de tout le personnel de l’ambassade et d’un impressionnant dispositif de sécurité (que je n’ai eu aucune difficulté à franchir puisque Marlène, l’assistante de Tali est venue me chercher comme VIP !). Des cocktails et autres petits fours traditionnels israëliens, un concert du groupe de musique du monde d’Eyal Sela, quelques pas de danses et de nombreuses photos : la recette d’une soirée réussie.

Autre journée importante, celle du 12 mai avec les 12 heures pour Israël au Palais des Expositions du Heysel, avec de nombreux stands et animations dans la journée qui se conclue par un superbe concert de l’extraordinaire guitariste David Broza et un somptueux feu d’artifice tiré de l’Atomium (et, aux dire de Jean-Machin, beaucoup plus beau que celui de la fête nationale belge).

Sans oublier deux réceptions à Anvers (une cérémonie du souvenir des soldats et un concert de N8N organisé par la Wizo), deux voyages à Luxembourg (pour un festival de cinéma et un excellent concert de Eyal Sela, dans ses œuvres et non plus sur un programme plus imposé et plus traditionnel comme à la réception officielle) et le vernissage d’une superbe (je ne trouve plus de synonymes enthousiastes) exposition de sculptures métalliques de Gerstein dans une belle galerie d’art des Sablons.

Quelques évènements aussi complètement surréalistes (normal, c’est en Belgique !) comme la célébration de la Communauté des Chrétiens Amis d’Israel de la très belle (…) ville de Charleroi et son spectacle de chants, de danses, de prêches et d’amour de près de trois heures en l’honneur des soixante ans, la première fois que j’entendais une salle entière conclure chacune des phrases d’un discours de Tali d’un « amen » venant « du plus profond de leur cœur ».

(*) d’où un relatif abandon de ce blog pour cause de suractivité festive (et accessoirement de concours de recrutement de MdC bidonné)

mercredi 30 avril 2008

Discrétion assurée …

Ce mardi, Tali était l’invitée du gouverneur du Vlams Brabant à Leuven. Or le mardi, pour moi, c’est synonyme de cheval d’où l’idée d’inviter Tali à me rejoindre après son rendez-vous pour faire la connaissance d’Oriane, ma petite jument qui commence de plus en plus à faire du bon travail. Evidement, comme c’est un déplacement « officiel », du moins dans la première partie, il faut un minimum d’organisation. Dans la semaine, je fais donc parvenir en deux exemplaires un plan d’accès des lieux, un pour Jean-Machin, notre chauffeur et l’autre pour la désormais fameuse « sûreté de l’Etat ».

Mardi après midi, peu de temps avant de me mettre en route pour aller « au cheval », je reçois au labo un coup de fil d’un des agents de sécurité pour me dire qu’ils ne parviennent pas à trouver l’endroit où est attendue Madame l’Ambassadeur … Et pourtant, ils ont bien eu mon plan, ils l’ont bien suivi, ils sont bien allés jusque dans l’allée de mon club, ils ont bien vu une écurie et des chevaux … mais ils n’ont visiblement pas trouvé ça suffisamment « class’ » pour le neveu de l’Ambassadeur et donc ils sont repartis à la recherche d’un endroit plus sélect’ … et pourtant, c’était bien là, même s’ils ne sont toujours pas très sur …

J’appelle donc le chauffeur de Tali pour savoir où ils en sont et je leur propose de les retrouver en route pour les conduire exactement au bon endroit. Au point de rendez-vous indiqué, une station essence plus facile à repérer que la petite allée qui mène au club, je récupère donc mon « convoi », la BMW de Tali, suivie comme son ombre (et comme son nom l’indique) de la suiveuse, une autre BMW, tous gyrophares allumés et nous voilà déjà arrivé à destination, où se trouve encore naturellement l’équipe « d’advance » chargée de vérifiée les lieux (avec une troisième BMW). Le temps de garer ma Clio au milieu de ce rassemblement de grosses voitures que les différentes équipes et chauffeurs se retrouvent au milieu, en tout 7 ou 8 types en costumes avec oreillettes et autres équipements plus ou moins discrets, de quoi inquiéter fortement Pieter, mon moniteur, que j’avais pourtant commencé de prévenir la semaine précédente et qui s’est demandé pendant un moment qu’est ce qui avait bien pu lui valoir cette descente de police pour le moins impressionnante …

Un peu de l’effervescence (humaine) étant retombée pendant que j’équipais ma petite jument, je m’aventure sur la carrière. Le stress est palpable chez elle qui a déjà peur de son ombre (et des poules !) et donc la séance est un peu chaotique, entre la Haute Ecole et le rodéo. Beaucoup moins inquiet qu’Oriane, le gros chat de la maison adopte le plus grand des gardes du corps au point de ne plus vouloir le lâcher, jusqu’à ce que Tali décide de rentrer, emmenant avec elle son cortège de bodygards et de BMW et nous laissant à notre travail préparatoire à une future (première !) séance d’obstacle.

samedi 26 avril 2008

Vis ma vie … de body-garde VIP

Samedi 26 Avril 2008

9h30 : J’arrive à la caserne et je regarde le tableau de service. Mon binôme aujourd’hui, c’est Shorty, une petite mignonne (et oui, il y a aussi des femmes dans notre groupe … d’ailleurs, il va falloir que je pense à lui demander si elle est mariée …). Un coup d’œil sur le programme transmis par le ministère des affaires étrangères « shopping/tourisme » … et en plus, il a l’air de faire beau. Tenue décontractée, j’enfile un jean’s. La veste est obligatoire, ne serait-ce que pour cacher le colt et tout le barda …

10h35 : On arrive à la résidence. Marc, le chauffeur est déjà là. On fait un contrôle attentif de la voiture et des environs en attendant l’heure du départ.

10h55 : Je sonne à la porte, on m’ouvre, je monte à l’étage et j’attends. J’attends, j’attends. Visiblement, départ à 11 heures ne veut pas forcément dire qu’on est prêt à 11 heures alors je prends mon mal en patience.

11h15 : Ils (puisqu’il sont deux, l’ambassadeur et son neveu) sortent. Nous montons dans l’ascenceur (Lift, Twee Personen). Je prends place à l’avant, la place du mort, à coté du chauffeur destination … la plage !.. Tiens donc, on ne l’avait pas prévu celle là, en même temps, vu le beau temps, c’est compréhensible. Juste le temps de prévenir l’équipe avancée qui va sécuriser les lieux et nous voilà sur l’autoroute.

12h30 : Arrivée à Ostende, nous laissons les voitures sur la jeté et nous commençons à remonter la plage. Le soleil commence à taper fort. Evidement, avec tout l’attirail, pistolet, matraque, micro, je ne peux pas retirer ma veste, il va falloir faire avec. Il n’y a pas trop de monde et tout à l’air assez sûr, mais je garde l’œil ouvert.

13h35 : Etape dans un petit restaurant. Ils s’installent sur la terrasse. Nous prenons une table un peu plus loin avec Shorty. Nous allons pouvoir discuter un peu. Les anguilles à la crème sont délicieuses.

14h20 : L’ambassadeur se lève pour aller à la toilette (*), Shorty l’accompagne. Ca dure un peu, je les vois discuter dans le fond du restaurant. Qu’est ce qu’elles peuvent bien se dire ?

14h25 : La Villa Lorraine ! Ce soir, ils dînent à la Villa Lorraine, l’un des restaurants trois étoiles de Bruxelles. C’est une surprise pour l’anniversaire du neveu de l’Ambassadeur donc il ne faut rien dire. Tout de même il va falloir qu’on aille se changer entre temps, impossible de s’y rendre en jean’s.

14h50 : Suite de la ballade le long de la Promenade Albert I puis nous retournons aux voitures.

18h00 : Retour à la résidence où nous les déposons.

18h20 : On passe au bureau pour se changer et mettre un costume-cravate. J’ai pris un bon coup de soleil.

19h45 : Retour à la résidence. Interphone. Ascenseur. Porte. Voiture. Auto Links, Rechts OK. Arrivée à la Villa Lorraine. C’est un très joli restaurant. Nous avons un table un peu à l’écart de l’Ambassadeur mais il n’y a aucun risque ici. La carte nous fait saliver par avance et tout est payé par le bureau. Seul problème, en service, nous ne pouvons pas commander de vin. Tant pis !.. Manchons de crabe, Caneton grillé aux piments d’Espelette, salade de fruit et sorbet à l’amande. C’est un vrai délice et un ravissement pour les sens. Seule ombre au tableau, Shorty est mariée. Par contre, en ce moment, c’est moi qui suis au resto avec elle et aucune chance pour qu’il ait les moyens de l’inviter lui-même.

23h00 : Retour final à la résidence. Bonne nuit. On repasse au bureau le temps de rédiger un court rapport pour la responsable. Plage, soleil, anguille à la crème, promenade, 3 étoiles … Il y a pire comme journée !

KA

(*) savez-vous pourquoi en France on dit « les toilettes » ? Parce qu’il faut en visiter plusieurs avant d’en trouver une propre … petite blague « française » !

dimanche 20 avril 2008

Seder


Qui sait ce que représente … (*)

UN ?.. Un, c’est une soirée de Seder, c'est-à-dire de début de Pessah, la Pâque juive,

DEUX ?.. Deux, c’est deux maîtres de cérémonie mais UNE Hagadah chacun,

TROIS ?.. Trois c’est trois heures passées à table,

QUATRE ?.. Quatre, c’est quatre verres de vins bus en s’appuyant sur le coté gauche,

CINQ ?.. Cinq, c’est cinq entrées différentes dont le fameux (ou pas) Gefilte Fish,

SIX ?.. Six, c’est six gamines hystériques devant les DVD de Dora l’exploratrice et de High School Musical,

SEPT ?.. Sept, c’est sept plats symboliques du Seder : les mazots (galettes sans levain), l’aile de poulet, l’œuf dur, le cœur de laitue, les feuilles de céleri, le raifort et l’eau salée.

HUIT ?.. Huit, c’est huit jours sans manger de pain levé,

NEUF ?.. Neuf, c’est neuf mazots cachées au cours du repas,

DIX ?.. Dix, c’est dix plaies d’Egypte,

ONZE ?.. Onze, c’est onze mètres de table pour accueillir TRENTE SIX convives (peu de chance que j’arrive jusqu’au 36 autrement !..)

DOUZE ?.. Douze, c’est douze tribus d’Israël,

TREIZE ?.. Treize, c’est treize gamins courants partout dans tout l’appartement,

QUATORZE ?.. Quatorze, c’est quatorze mazots retrouvées par les dits gamins surexcités pendant cette belle soirée !..

(*) sur l’air d’une chanson traditionnelle de Pessah … en hébreu et interprétée magistralement au cours de la soirée par mes cousins Jehonathan et Mikhal

Du ski au plat pays …

Comment fait-on pour skier en Belgique ? Deux possibilités ! Soit on se prépare à passer 12 heures en voiture pour rejoindre les Alpes, quelles soient françaises, suisses ou autrichiennes, soit on se débrouille autrement. On se choisit une petite colline un peu plus pentu que les autres, on construit un hangar géant à flanc de colline, on réfrigère le tout à -5°C, on fait tourner les canons à neige et on installe un remonte pente et un télésiège indoor.

Pour notre sortie de labo, nous avons opté pour la seconde solution et nous sommes dirigés vers Landgraf, juste de l’autre coté de la frontière avec les Pays-Bas, le plus grand complexe de ski indoor d’Europe pour y passer la journée.

Les sensations sont à peu près les mêmes qu’en extérieur, si ce n’est que les lunettes de soleil ne sont pas vraiment indispensables. Il y a trois pistes selon le niveau (même si on en fait rapidement le tour), un snowpark avec tout le nécessaire pour ridder, slider (et se la péter grave sur un snowboard), un café en bas des pistes pour les adeptes du ski-bar et même un bar d’altitude à mi-pente (enfin si on peut appeler ça une pente).

Enfin, tout pour passer une excellente journée au ski … au plat pays !..

vendredi 18 avril 2008

Nemo 33

Une fois n’est pas coutume, commençons ce message par une petite blague belge … de circonstance !

Savez vous à quoi on reconnaît des belges dans une piscine ?

C’est ceux qui font de l’apnée au fond de la piscine !.. Et pourquoi ?.. Ben parce qu’ils sont un peu cons sur les bords, mais que dans le fond, il ne sont pas si cons !..

Et alors à Bruxelles, on peut dire qu’ils mettent vraiment ce principe en application puisqu’ils disposent de la piscine la plus profonde du monde, Nemo 33 avec 33 mètres de profondeur !

Et avec ce soir, dans le rôle de nos nageurs à l’air intelligent (ou pas) mes cousins en visite pour les vacances de Pessah, j’ai nommé Mikhal et Yonni, qui ont eut droit à un baptême de plongée (5 mètres) avec bouteilles pendant que nous les regardions de l’autre coté de la vitre, comme devant un aquarium, a peine distrait par les cocktails délicieux que nous pouvions déguster en attendant leur prestation, et le dîner thaï qui allait suivre par la suite.

Une expérience assez impressionnante !

mardi 15 avril 2008

E-lli-kom !!

Il est vrai que je ne parle pas beaucoup du labo sur ce blog (malgré son titre), en même temps, j’y passe déjà toutes mes journées alors je n’ai pas forcément envie de revenir dessus quand je suis à la maison … et en plus, depuis que je sais que Maarten, un de mes collègues (et ami !) néerlandophone ardant (je sais par avance qu’il va me falloir lui préciser ce que je sous-entends pas cet adjectif …) me lit attentivement, j’ai encore plus de pression pour ne pas écrire de bêtises !..

En plus d’être un labo de bosseurs, ce qui est sympa, c’est qu’on est un petit groupe très soudé qui se retrouve pour les déjeuners (selon un planning très codifié), pour les squash du vendredi soir, pour les sorties au Seven Oaks ou au Café Manger ou encore, comme ce samedi après-midi, pour aller encourage l’une d’entre nous (Els … et son équipe) lors d’un match de volley-ball capital pour le maintien de son équipe dans la division régionale.

Ca commence par une expédition de l’autre coté de la Belgique, dans le Limburg, une des provinces flamandes, d’aucun dirait … reculée … Deux voitures sont pleines et traversent à vive allure la campagne belge ensoleillée (qui voit un oxymore dans cette phrase ?..) et nous voilà finalement arrivés à Ellikom.

Le match va juste commencer, et de quelle manière ! Le premier set est plié par les filles que nous supportons … enfin, que nous encourageons à pleine voix. Au changement de set, on sent une certaine déconcentration, à la fois sur le terrain puisque les filles se laissent remonter à un set partout et dans les tribunes où certains d’entre nous sont très intéressés par le sponsor présent sur les shorts des adversaires (n’est ce pas Gertje ?..). Mais il faut serrer les rangs (n’est ce pas Gertje ?..) et le deuxième set n’est qu’un aléa de parcours et le match se conclue par trois sets à uns pour Ellikom qui sauve (peut être ?) sa peau pour l’année prochaine. Le terrain est alors à nous pendant que les filles vont se doucher (…) puis on se retrouve au bar du gymnase autour de quelques verres et de spécialités indiennes. L’heure avance, il est temps de retourner à la civilisation (… enfin à Leuven) pour un passage disco puis d’aller se coucher !..

lundi 14 avril 2008

Devinette

Qu'est ce que c'est ???



Proposez vos réponses en commentaires de ce message. Le premier à donner la bonne réponse gagne un week-end à Bruxelles !..

dimanche 13 avril 2008

Waterloo, morne plaine ?..

En ce samedi matin ensoleillé, nous prîmes, avec Mico, le frère de Tali, la direction du sud de Bruxelles pour nous rendre sur le fameux champ de bataille qui a vu triompher, le 18 juin 1815, les troupes alliées (contre les français !) sur Napoléon qui menait ici ce qui allait s’avérer être sa dernière bataille.

Un premier aperçu des lieux, qui ont été maintenus en l’état et non bâtis depuis le XIXième siècle, nous indique que Victor Hugo, qui décrit le champ de bataille comme une morne plaine, s’est un peu trompé. En effet, rien n’est plat et ce n’est qu’une succession de petites collines et nous comprenons rapidement que ce relief est un des responsables de la déroute des troupes françaises, emmenées par les maréchaux Ney et Grouchy puis par Napoléon lui-même à la tête de ses troupes d’élites. En effet, les troupes françaises, épuisées par leurs combats des jours précédents et leur remontée vers le nord, peinent à continuer à gravir les pentes de Waterloo, au sommet desquelles les attendent les troupes anglo-néerlandaises de Wellington. Un autre désavantage de ce champ bataille tient au climat de la Belgique. En effet, il a plu toute la nuit précédent ce 18 juin (quelle surprise !) et les grognards s’embourbent dans la boue, de même que leurs boulets de canons dont les trajectoires sont normalement calculées pour rebondir à hauteur d’hommes et ainsi faucher le maximum de fantassins adverses.

Au-delà de ces considérations géographiques et climatiques, il semble (a posteriori naturellement) que la défaite soit imputable à d’assez mauvais choix stratégiques. En effet, les français s’épuisent à avancer et à tenter de prendre des positions ennemies et se découvrent, ne s’attendant pas à l’arrivée, à revers, des troupes prussiennes du vieux maréchal Blücher, qui scellera le sort de la bataille, la victoire des alliés et la retraite des français.

Après ce tour en bus, nous gravissons (à nouveau, qui a parlé de morne plaine ??) les 226 marches de la Butte du Lion, érigée en 1926 pour commémorer la bataille (et la blessure du Prince d’Orange, combattant aux cotés de Wellington). A son sommet (46 mètres !), se tient une sculpture de lion, tournée vers la France pour décourager les troupes françaises de ne jamais revenir. Nous visitons alors les différents musées de Waterloo afin de parfaire nos connaissances en défaites napoléoniennes avant de nous replier (à notre tour) en direction de Bruxelles …

dimanche 6 avril 2008

Foot @ Genk


Le football belge est tout à fait florissant. Son équipe nationale, les Diables Rouges, qui n’était pas présente au dernier mondial ne le sera pas non plus lors du prochain championnat d’Europe et la fédération mise tout sur l’organisation de la coupe du monde pour voir enfin son équipe revenir dans le tableau final. Du coté des clubs, le championnat est souvent disputé mais c’est toujours le RSC Anderlecht, un club de la banlieue bruxelloise qui gagne à la fin (enfin, sauf cette année, probablement …). Au niveau européen, ce club n’a pas le niveau de la Champions League et la seule équipe qu’ils sont capables d’éliminer en UEFA est l’équipe de Bordeaux … Au milieu de ce champ de ruines, quelques joueurs israéliens tirent leur épingle du jeu, en particulier Elianiv Barda, actuellement meilleur buteur du championnat avec une quinzaine de réalisations pour son équipe du KRC Genk.

Sa présence dans l’équipe, ainsi que celle de son coéquipier Barak Itzhaki, était la raison de notre invitation à assister à cette rencontre du championnat qui l’opposait à Lokeren (où joue également un autre israélien, Omer Golan). Nous voilà donc parti pour Genk (en compagnie du chef de la sécurité de l’ambassade et de l’adjoint de Tali et leurs fils) où nous sommes accueillis par Jos Vaessen, le président du club qui nous invite à sa table pour le dîner d’avant match au cours du quel nous faisons la connaissance de quelques membres de son staff, de l’agent des joueurs ainsi que d’un ancien président de la fédération.

Après le dîner, le match commence. Nous sommes installés dans la tribune d’honneur et malgré l’ambiance dans le stade, il ne se passe pas grand-chose pendant la première mi-temps. A la pause, nous allons prendre un verre dans les salons du stade, le temps de saluer le ministre de la justice Jo Vandeurzen et la seconde mi-temps commence. Visiblement, les coaches ont remué leurs équipes pendant la mi-temps car, comme le disent les commentateurs sportifs, ils ne sont pas animés des mêmes intentions à la reprise. Ca joue beaucoup plus haut, plus précis et plus vite, malgré la pluie qui transforme la pelouse en patinoire. Genk prend le jeu à son compte mais comme souvent quand une équipe se découvre, elle est victime d’un contre et Lokeren ouvre la marque. Le stade est douché (moins que les joueurs !) mais le malaise est de courte durée car Barda (encore lui !) égalise rapidement. Malheureusement (pour Genk, pas pour le spectacle !), une attaque dangereuse de Lokeren se termine par une action litigieuse du gardien de Genk qui se traduit par une double sanction : carton rouge + penalty ! Malgré l’entrée en jeu du gardien remplaçant, le penalty convertit une marque de 1-2 au tableau d’affichage. Loin de se laisser abattre, les joueurs de Genk repartent vers l’avant et malgré l’infériorité numérique, ils prennent le jeu à leur compte et parviennent à revenir à deux buts partout, une nouvelle fois grâce à Barda, le butteur au numéro 18. Ils auraient même mérité de marquer à nouveau mais une erreur de l’arbitre qui leur oublie un penalty pour une main dans la surface leur coûte cher puisque l’action se termine par un but … de Lokeren qui remporte la victoire sur le score de 2 buts à 3 !

Nous nous rendons alors au cocktail d’après match, où l’ambiance n’est pas forcément à la fête à cause de la défaite et où nous sommes tout de même rejoints par les trois joueurs à la sortie de la douche pour une petite séance de photos et de dédicaces, avant de rentrer à Bruxelles.

mardi 25 mars 2008

Mobilité

Même si je n’écris pas (plus) aussi souvent qu’avant, ce n’est pas pour autant que je ne pense pas à vous ! Un des moments où je suis le plus à même de laisser aller ma réflexion (pas trop quand même, rassurez-vous !!) aux prochains messages que je pourrais rédiger, c’est lorsque je suis dans ma voiture, les matins et les soirs, sur le chemin de l’Université. En effet, tous les matins et tous les soirs, je passe une demi-heure au calme, remontant les files de voitures essayant de rejoindre Bruxelles le matin et la quittant au jour finissant. En effet, la circulation (on parle ici de « mobilité ») est épouvantable et si je ne faisais pas le chemin dans le bon sens, c'est-à-dire contre le courant dominant, j’aurais depuis bien longtemps abandonné ma voiture.

Malgré (ou en raison de) ce trafic catastrophique, l’information routière est particulièrement développée et d’ailleurs, depuis mon arrivée sur le territoire belge, la diffusion de l’info-traffic a littéralement pris le pouvoir sur mon autoradio puisque non seulement elle monte le son lors des flashs d’information mais aussi elle interrompt la lecture des CD et mets même en route l’autoradio si celui-ci est éteint. Les automobilistes sont par ailleurs encouragés à renseigner ces services par l’envoi de SMS indiquant les difficultés inhabituelles (les files) rencontrées sur la route et il faut avouer que les situations sont bien souvent extrêmement cocasses (qui a dit « normal, c’est en Belgique ! » ?).

Quasiment toutes les semaines, on a affaire à des fameux « conducteurs fantômes », c'est-à-dire ceux qui remontent les voies (on parle ici de bandes) en sens inverse. Au premier coup de vent, on se retrouve avec des barrières au milieu de la route, quand ce ne sont pas des structures gonflantes d’aires de jeu. Les routiers semblent ne pas savoir s’empêcher de débarquer la moitié de leur cargaison en route comme ce camion qui avait semé, la semaine dernière, 122 palettes (appréciez la précision !) sur la bande de droite de l’A25. Quand ni les éléments ni les routiers ne se déchaînent, c’est au tour des animaux, comme ce chien qui remontait tout à l’heure l’autoroute en direction de Liège, même si l’animatrice a pris soin de préciser que comme rien ne le contraignait à continuer dans cette direction, il fallait aussi être prudent si l’on roulait en direction de Bruxelles …

Bref, pas le temps de s’ennuyer au volant en Belgique, qui sait ce qu’ils sont capables d’inventer la prochaine fois !..

mardi 18 mars 2008

Le dîner du Consistoire

« Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Premier Ministre, Madame l’Ambassadeur d’Israël, Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis, Monsieur l’Ambassadeur de France, Monsieur l’Ambassadeur d’Allemagne, Monsieur le Gouverneur de la province Machin, Monsieur le Bourgmestre Truc, Monsieur le Recteur de la KUL, Monsieur le Président de l’Association Reine Fabiola, Monsieur le délégué Bidule, Monsieur le Haut Représentant Chose, Messieurs les représentants des cultes catholique, protestant et musulman, Monsieur le Baron Toto, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Mesdames et Messieurs les députés, les échevins, les professeurs, les présidents … »
à la fin de cette litanie (au moins un quart d’heure) de présentation par le Maître de Cérémonie de ce dîner annuel du Consistoire Central Israélite de Belgique, le regard de mon voisin, porte-parole (en sursis) de Guy Verhofstadt a croisé le mien et nous nous sommes dit que les catégories « neveu d’ambassadeur » et « porte-parole » n’ayant pas été citées, nous étions probablement les deux seuls de l’assistance, pourtant nombreuse dans les luxueux salons de l’Hôtel Hilton de Bruxelles, à ne pas avoir été présenté.

Après cette présentation et l’allocution du Président du Consistoire, le Professeur Klener, ce dîner de gala célébrant le bicentenaire du Consistoire de Belgique (qui est donc plus vieux que le pays lui-même, merci Napoléon !) s’est poursuivit par un discours de Monsieur Verhofstadt (écrit par mon voisin) et qui effectuait ici sa dernière sortie publique avant de remettre sa démission au Roi, sortie d’ailleurs écourtée pour cause de négociations prolongées en vue de former le gouvernement qui allait (enfin !) le libérer de sa tâche de Premier Ministre (en affaires courantes puis provisoire). Vint alors le repas à proprement parlé, agréablement interrompu par des intermèdes musicaux d’un ensemble à corde, Desafinado, qui ont interprété successivement des pièces classiques, du tango (avec un accordéon magnifique) et des airs de folklore traditionnel juif. Cette fois-ci, Tali me laisse profiter du buffet des desserts avant de partir (Merci Madame l’Ambassadeur, vous voulez boire quelque chose Madame l’Ambassadeur ? ) le temps également de faire la connaissance du Recteur de mon Université avant de quitter cette belle soirée de gala …

lundi 17 mars 2008

Un petit coup de jeune

Ce week-end, plein d’activités au programme, et quasiment toutes avec un rapport avec des enfants, de quoi nous donner un bon petit coup de jeune !

Pour commencer, samedi matin, nous nous sommes rendus à la fête de l’ISB, l’International School of Brussels, où sont scolarisés la quasi-totalité des enfants des personnels israéliens de l’Ambassade. A notre arrivée, l’organisatrice de la fête est déjà affairée à organiser la parade des différentes délégations, une sorte de remake de la (très attendue ?) cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques avec porte-drapeaux et tenues traditionnelles. Tous les groupes sont déjà alignés par ordre alphabétique et prêts à défiler. Tous les groupes … Non ! En effet, au milieu de ce bel arrangement, un groupe (le plus important en nombre) fait de la résistance, ne rentre pas dans le rang, donne de la voix au son de l’hymne israélien et d’autres chansons folkloriques, en un mot, organise (ou désorganise) un bien beau « balagan » . Nous voilà rapidement affublés, Tali et moi, d’une bien belle casquette bleue et blanche et de petits drapeaux assortis et happés par le groupe. L’organisatrice, au bord du boycott, essaye néanmoins de ramener un minimum de calme et conjure le porteur de bannière de « ne pas laisser ses troupes envahir les pays voisins ». L’ensemble finit tant bien que mal par se mettre en route et nous remontons le parcours, bordé par les différents stands montés par les parents d’élèves afin de faire découvrir les délices de leurs pays respectifs. A « notre » stand, nous parvenons enfin à mettre les gardes du corps dans l’ambiance festive en leur collant dans les mains des falafels qu’ils hésitent à prendre, mais bien moins à manger !

Plus tard dans la journée, un autre évènement festif est à notre programme et nous nous rendons à la Messiba (fête de fin d’année) de la JJL, la jeunesse juive laïque, une association qui prend en charge les enfants sur le temps périscolaire ainsi que pendant les vacances. Pour cette soirée de fête, ils avaient préparé un spectacle de théâtre revisitant le Petit Prince. Au fil des différents tableaux, comme dans l’histoire originale, le Petit Prince visite différentes planètes et s’interroge sur différents sujets abordés par les enfants au cours de l’année comme la différence, la laïcité, les règles. Certaines des planètes, comme celle de la tektonik, ou la rencontre avec un petit « montois » au fameux nœud-pap rouge ne font pas partie du texte de Saint-Exupéry mais sont cependant l’occasion de fous rires retentissants (qui a dit que j’étais bon public ?)

Enfin, pour conclure ce triptyque jeunesse, dans la journée de dimanche, nous nous sommes rendus à Anvers pour assister à la finale d’un tournoi européen de tennis par équipe de jeunes de moins de 14 ans, organisée par le Maccabi d’Anvers. La finale opposait un petit (si on peu dire) français à un petit suédois et force est de constater que bien qu’ils ne soient encore que des ados, ils tapent dans la balle tellement fort qu’il est parfois difficile d’annoncer si la balle est dans le court ou dans le couloir ! Pour la petite histoire, c’est le jeune Julien Tan qui a remporté la finale des garçons alors que la victoire d’équipe revenait à la Belgique, brillamment emmenée par deux jeunes filles, vainqueurs du double féminin et s’étant rencontrées en finale du simple.

vendredi 15 février 2008

Quand fanfare rime avec gyrophare…

L’histoire commence loin, très loin … C’est d’ailleurs le nom du restaurant où nous étions invité à dîner en ce mercredi soir, le far away, un peu au milieu de nulle part (à Rhode-Saint-Genèse pour être précis). Dîner fort sympathique d’ailleurs mais ce n’était pas la dernière étape de notre programme qui devait se conclure par une projection en avant première de « la Visite de la Fanfare » dans un cinéma du centre du Bruxelles.

C’est alors que Jean-François, notre chauffeur, et la voiture suiveuse de la police belge entrent en piste … et c’est le cas de le dire ! Pendant les quelques 20 minutes d’un trajet qui en aurait nécessité vraisemblablement une quarantaine, on se serait presque cru dans un remake d’un autre film, Taxi. A grand renfort de gyrophare et en s’engouffrant sans hésiter et à toute vitesse dans les différents tunnels de la capitale belge, nous voilà arrivés à bon port, au cinéma Vendôme, à la minute précise où devait se commencer la séance.

Arriver à bon port, ce n’est pas exactement ce qui attend la fanfare égyptienne de ce film. Invités à Petah Tikva pour l’inauguration d’un centre culturel musulman, ils se retrouvent par le jeu d’un problème de prononciation - le son « p » n’existant pas en arabe - à Beit Hatikva, une petite ville israélienne qui ne les attend pas du tout mais où ils devront néanmoins passer cette soirée avant de pouvoir se rendre finalement à leur destination, une soirée pendant laquelle ils seront amenés à rentrer en contact avec la population locale, le temps de partager, d’échanger voire de tisser des liens.

Un très beau film à voir … de toute urgence ?..

mercredi 13 février 2008

Coup de foudre à Mons ?..


Israël est l’invité d’honneur du 24ème Festival International du Film d’Amour de Mons et c’est la raison pour laquelle nous étions invités ce mardi à Mons en région wallonne pour la projection d’un film israélien, les Méduses, la caméra d’or (meilleur premier film) du dernier Festival de Cannes.

Après avoir été accueillis par le Directeur Général du festival dans un des salons du complexe cinématographique de Mons pour un petit cocktail, nous nous rendons dans la salle de projection où nous rencontrons le fondateur du festival, le maire de la ville, l’ancien ministre-président de la région wallonne, le président du parti socialiste francophone, le « fameux » Elio Di Rupo et son inimitable (et inamovible) nœud-papillon rouge. Contrairement à ce que présuppose sa réputation (*), il propose immédiatement « la baise » à Tali dont il va garder la main pendant les quelques 5 minutes que va durer leur conversation « pittoresque » qui se conclue par la promesse d’une « date » à l’hôtel de ville de Mons ou encore à son bureau au Parti Socialiste, Boulevard de l’Empereur.

Le discours qu’il va alors prononcer en introduction du film est lui aussi surprenant de la part d’un personnage dont la réputation n’est pas d’être très favorable à Israël. C’est une véritable déclaration d’amour pour ce petit pays et ses habitants formidables, doublé d’un mea culpa concernant l’attitude de la Belgique pendant la Shoah. Tali a presque besoin qu’on la pince pour lui confirmer qu’elle ne rêve pas au moment de se lever pour aller recevoir un superbe bouquet de fleurs et prononcer à son tour quelques mots.

Le film est alors lui aussi magique mais à peu près impossible à raconter. Il s’agit de fragments de vie de trois femmes à Tel Aviv : une jeune mariée empêchée de partir en voyage de noces par une fracture de la cheville, une femme de chambre philippine et une jeune serveuse dont la vie va être bouleversée lorsqu’elle va recueillir une petite fille sortie de la mer … Le tout assez surréaliste … comme cette soirée …

(*) de préférer les garçons

jeudi 31 janvier 2008

Concert surprise ...

La jeune artiste israélienne Yael Naïm, repérée en France dans la comédie musicale les Dix Commandements et plus récemment par la compagnie Apple qui a choisit sa chanson « New Soul » comme support musical de sa nouvelle campagne de pub, était en concert ce mercredi 30 janvier à Bruxelles, malheureusement, son concert était complet quand nous l’avons repéré et donc nous n’avons pas pu y aller …

Vous y croyez ?.. Moi, j’y ai cru, jusqu’à quelques minutes du début du concert où Tali, qui avait rencontré le producteur de Yael, m’a fait le grand plaisir de m’emmener par surprise. Et ce n’est en arrivant devant le Jardin Botanique que je l’ai finalement compris ! La salle de concert est installée dans une ancienne serre ronde au milieu d’un très joli parc. C’est une petite salle intimiste qui était, comme annoncé, pleine comme un œuf. Il restait tout juste quatre places (et encore) pour nous deux et nos deux gardes du corps qui se demandaient un peu où ils étaient arrivés.

Après une première partie assez surprenante, voire déroutante, d’un jeune chanteur belge prénommé Clément qui avait parfois quelques difficultés à se souvenir des chansons qu’il reprenait ou encore qu’il avait composé lui-même, Yael arrive sur scène.

Son concert est un vrai moment de bonheur. Des chansons en hébreu et en anglais et parfois même en français se succèdent sans oublier une interprétation très particulière de la chanson « Toxic » empruntée à une « copine » (Britney Spears, pour ceux qui ne suivent pas … ou n’auraient pas reconnu). Yael, qui s’exprime parfaitement en français, interagit beaucoup avec le public et semble très contente de l’ambiance de ce concert, sentiment partagé par le public qui l’acclame et l’a fait revenir pour de nombreux rappels, dont le dernier semble, pour une fois, véritablement improvisé.

A la fin du concert, nous nous rendons « naturellement » (je commence vraiment à prendre de mauvaise habitudes) dans les loges pour saluer Yael (qui m’embrasse comme du bon pain) et pour l’inviter à dîner à la maison lors de sa prochaine visite en Belgique. A suivre donc autour du 14 mai …

jeudi 24 janvier 2008

Jacqueline from Rwanda

Dans la série des rencontres étonnantes que j’ai la chance de pouvoir faire depuis que je suis en Belgique et grâce à Tali, celle de Jacqueline Murekatete tient une place particulière.

Jacqueline est une rescapée du génocide rwandais, une des rares Tutsis à avoir échappé aux massacres hutus perpétrés en 1994, elle avait à l’époque neuf ans. Depuis, elle a émigré aux Etats-Unis et travaille en relation avec les Nations Unis à l’élaboration de programmes d’éducation et d’information afin que de telles atrocités ne puissent plus jamais se reproduire et surtout ne puisse plus jamais arriver sans aucune réaction de la Communauté Internationale, qui a été au mieux silencieuse devant les évènements qui se préparaient à l’époque au Rwanda, au pire complice…

Dans cette entreprise, elle s’est rapprochée du Prix Nobel de la Paix, l’écrivain Elie Wiesel et c’est par cet intermédiaire que nous avons été amenés à la recevoir chez nous afin qu’elle nous présente son témoignage et qu’elle nous explique ses projets. Son histoire est naturellement très émouvante et, au fil de son récit et des questions des différents invités qui nous avaient rejoints pour cette conférence, on a pu voir se dessiner des parallèles entre la trajectoire de cette petite fille rescapée de l’horreur de la région des Grands Lacs africains et celle des survivants de la Shoah.

Un de ces moments qui incitent à la réflexion …

mercredi 9 janvier 2008

Antwerp Diamond Giants vs. Hapoel Galil Elion

Parmi les différentes activités de représentation d’un ambassadeur, certaines sont plus amusantes que d’autres (alors j’en profite !) et en ce mardi 8 janvier, il fallait aller supporter un club de basket israélien lors d’un match de Coupe d’Europe.

En deux coups de gyrophare et malgré les embouteillages traditionnels des autoroutes belges, nous voilà rapidement à la Lotto Arena d’Anvers. Nous sommes accueillis par le responsable de ce complexe sportif entièrement rénové qui nous invite à partager sa table lors du dîner qui précède la rencontre de la coupe ULEB qui oppose le club flamant d’Anvers au club de Galil Elion. Après le dîner, nous nous rendons dans la salle et quasiment jusque sur le parquet puisque les places qui nous sont réservées sont situées au tout premier rang, au plus près des joueurs qui ne tardent pas à faire leur entrée.

On se surprend alors à faire des réflexions étonnantes en qualifiant de petit (voire de nain !) le meneur de 1,88 m qui n’a pourtant pas l’air d’être à la même échelle que les pivots qui culmine à plus de 2,10m pourtant, quand le ballon se retrouve à nos pieds, il faut avouer qu’ils sont tout de même tous impressionnant. Question couleur, je n’ai heureusement pas fait d’impair avec mon pull rouge puisque les deux équipes sont respectivement en blanc et rouge et en rouge et blanc.

Le match est particulièrement serré. Les Israéliens se détachent d’abord dans le premier quart temps, avant d’être presque remonté dans le deuxième puis d’être dépassé dans le troisième quart temps. Même si la salle n’est pas complètement pleine, l’ambiance bat son plein, surtout pendant les phases offensives de l’équipe qui reçoit au cours desquelles la musique est à fond. Le dernier quart temps est particulièrement tendu. Les fautes et les lancers francs se multiplient, l’écart est minime jusqu’à la dernière seconde où les Belges mènent d’un point, le dernier tir des Israéliens n’arrivant à destination qu’après le coup de sifflet final de l’arbitre …

vendredi 4 janvier 2008

2008

A tous ceux à qui je n'ai pas (encore) eu le plaisir de les adresser en direct, je vous présente mes voeux les meilleurs pour cette année 2008.
A très bientot sur ce blog ... ou bien encore à Bruxelles !