samedi 26 juillet 2008

Rabbi Jacob à la KUL

Qu’existe-t-il de plus franco-français que l’humour de Louis de Funès ? Voilà une chose qui me semblait évidente et pourtant, au fil des conversations avec mes collègues du labo, je me suis rendu compte que ses films, comme ce type d’humour qui me semblait si particulier, traversent fort bien les frontières puisqu’il est très populaire en Belgique (et pas seulement en Wallonie !), en Allemagne (!!) comme en Espagne. Il n’en fallait pas plus pour que, sous l’impulsion de Dominik, le post doc allemand, nous prenions la décision d’organiser une projection d’un de ces « chefs d’œuvre » du cinéma français au labo.

En deux coups de téléchargement et avec l’aide précieuse de Lesley, nous disposions d’une version du film sous-titrée en anglais, d’une réservation de la salle de séminaire et de son projecteur et son grand écran ainsi que d’une caisse de bières rafraîchies par la glace du labo. Et c’est donc devant un public pour le moins hétéroclite du point de vue des nationalités (un français, un allemand, des belges néerlandophones, une russe, des australiens, des espagnoles, un mexicain, une polonaise) que se sont une nouvelle fois déroulées les mésaventures de Pivert et consorts entre l’usine de chewing-gums et la Rue des Rosiers …

mardi 22 juillet 2008

Jour de Fête Nationale

Le 21 Juillet est traditionnellement le jour de la fête nationale en Belgique, instaurée afin de commémorer … on ne sait plus trop quoi et lorsque l’on cherche vraiment à savoir, on prend le risque de se rendre compte que le premier ministre lui-même confond les paroles de l’hymne national belge avec La Marseillaise. (Pour ceux qui auraient raté les aventures d’Yves Leterme le 21 juillet 2007, un résumé est disponible ici ) Toujours est-il que ce jour là est férié en Belgique et que de nombreuses célébrations ont lieu tout au long de la journée. En temps que membre du corps diplomatique au près du royaume de Belgique, Tali est naturellement invitée partout et j’ai l’honneur (et le plaisir) de pouvoir l’accompagner pendant toute la journée. Résumé des étapes principales …

La journée commence tôt le matin (et encore sous le soleil), par un Te Deum officié à la Cathédrale St Michel et Sainte Gudule. Pour nous y rendre, nous avons paré la voiture du fanion bleu et blanc et nous sommes bien vite au milieu du cortège des voitures des différents ambassadeurs, ministres et autre officiel. Nous faisons notre entrée par le grand escalier d’honneur et de façon beaucoup moins discrète que le Premier qui a décidé cette année de la jouer profil bas. Je suis installé sur les bancs des épouses des ambassadeurs, à quelques rangs derrière Tali et sous les auspices de mon Saint (Jean !). Quand tout le monde est installé, la famille royale au grand complet fait son entrée sous la nef et remonte l’allée principale sous les applaudissements. L’office est célébré dans quatre langues (le français, le néerlandais, l’allemand et l’anglais), accompagné par les chœurs et les grandes orgues de la Cathédrale et ne dure heureusement pas trop longtemps. A la sortie, après avoir une nouvelle fois applaudi le roi, il faut retrouver la voiture, ce qui n’est pas une mince affaire même si elle est fortement simplifiée par la présence des fanions.

Direction les services du protocole et le Palais d’Egmont pour un cocktail à l’invitation des Présidents des deux Assemblées ainsi que du Ministre des Affaires Etrangères. Grand escalier de marbre rose dans lequel on patiente en attendant d’être annoncés et de pouvoir serrer la main à nos hôtes, Armand de Decker (qui nous connaît déjà et nous reconnaît), Hermann van Rompuy et Karel de Gucht qui a le temps de plaisanter avec moi sur l’importance de la chimie dans les relations politiques. Nous pénétrons alors dans le salon d’honneur, empli de politiques locaux, de hauts dignitaires de l’armée et de diplomates. On mange quelques petits fours, boit une petite coupe de champagne, devise avec tel ambassadeur ou tel ministre puis on se souhaite de se revoir très vite.

Après un passage par la maison pour se changer (le temps se faisant pour le moins menaçant), nous nous rendons alors Place des Palais pour assister au défilé militaire. Après avoir traversé des rues interdites à la circulation et bordées de part et d’autres d’un public nombreux, nous rejoignons la tribune rouge d’honneur, à la droite de la tribune royale. Le temps est de plus catastrophique. Il fait 12 degrés, un vent abominable et la pluie n’attend que l’arrivée du Roi pour tomber par intermittence. Le défilé militaire est à l’image du temps, un peu catastrophique (et ridicule) et on souhaite vraiment que l’armée belge n’ait pas à intervenir. Il commence par les troupes de 1940 qui ne parviennent pas à défiler en rythme puis se poursuit par les troupes actuelles qui n’arrivent pas non plus à marcher au pas. Tous les véhicules de l’armée semblent également avoir été dépêchés pour le défilé : 4 Peugeot 206, deux camionnettes, 3 ou 4 canots pneumatiques, une ambulance … Le « clou » du « spectacle » étant la troupe d’élite d’intervention anti-émeute communautaires (sic !) constitué d’une bonne douzaine de gars casqués, munis d’un bouclier et d’une matraque et accompagné d’un nain (d’une naine ?). Après ces réjouissances, on ne s’attarde pas car, quelques minutes de plus et ce serait soit la congélation soit la pneumonie mais je n’oublie pas de remercier la responsable du protocole en lui recommandant toutefois d’organiser l’année prochaine le défilé pendant l’été.