dimanche 28 octobre 2007

La Kokarde de Leuven !

Il m’aura donc fallu non moins de six semaines avant de trouver à Leuven l’équivalent de la Kokarde (*), mais alors quelle surprise - alors que je pensais que celle-ci était parfaitement unique – de retrouver ici quasiment toutes les caractéristiques de l’originale !

Comme la Kokarde, le Seven Oaks est situé en sous-sol. Comme la Kokarde, la salle est relativement petite, basse de plafond et sombre. Comme la Kokarde, la décoration laisse parfois à désirer. Comme à la Kokarde, la musique bat son plein pendant que la bière coule à flots. Comme (parfois) à la Kokarde, les enchainements musicaux laissent parfois à désirer. Comme à la Kokarde, il est possible d’y rencontrer des gens plus ou moins saouls, avec généralement une très bonne corrélation entre le degré d’alcoolémie et l’heure qu’il est. Comme à la Kokarde surtout, le temps ne semble pas s’écouler comme à l’extérieur, en effet, lorsque l’on y rentre pour 5 minutes, on en ressort généralement 5 heures plus tard.

Évidemment, ce n’est tout de même pas exactement la Kokarde. Que manque-t-il pour que cet endroit soit « parfait » ? Tout d’abord, personne ne lance d’appels (Seeeee-veeeeeen Ooooooooooaks !..) dans les rues. Ensuite, la programmation musicale manque cruellement des tubes francophones qui font la réputation de la Kokarde, un subtil mélange de vieux titres pourris des années 80 et de variétés françaises actuelles; leur substitution par de la chanson néerlandophone laissant vraiment à désirer. Heureusement que nos amies Britney, Kylie et autres Shakira sont des « artistes » internationales ! Enfin, et c’est à nouveau un commentaire personnel, le Seven Oaks gagnerait beaucoup à accueillir des vraies danseuses (de rock et/ou de salsa). En effet, si la gente féminine est bien présente (au moins autant qu’à Cachan et même probablement plus), pas moyen de trouver une cavalière digne de ce nom. [Un grand merci quand même à Virginia, une des post-docs espagnoles du labo, tout à fait (et même parfois un peu trop) prête à essayer d’apprendre à danser la salsa !]

Sur ce, je retourne me coucher !

(*) Pour ceux qui l’ignoreraient, la Kokarde, institution mythique de Cachan, est la « boîte de night » du campus de l’ENS, située sous l’amphithéâtre principal et atteignant son pic de fréquentation les mardis et jeudis soirs à partir de minuit.

samedi 27 octobre 2007

Shopping à Anvers

Après une fin de semaine riche en manips [une nouvelle fois, je quitte le labo vendredi soir après 20 heures], la perspective d’un week-end en Belgique est fort sympathique et quand en plus, on me propose de participer à une virée shopping, tout s’annonce très bien.

Bizarrement, depuis que je suis arrivé à Leuven, Linh, la post doc sino-australienne qui fait partie du groupe de filles avec qui je vais manger les midis [ce qui me fait penser que je ne vous ai jamais parlé des recherches secrètes qui m’occupent pendant la pause déjeuner sur l’étrange sex-separation qui semble se produire tous les midis au labo, les garçons allant manger des sandwichs alors que les filles (et moi !) allons souvent manger un vrai repas chaud] a décidé qu’il fallait ab-so-lu-ment qu’on aille faire du shopping ensemble. [Je ne vois vraiment pas d’où cette réputation de « fashion victim » peut me venir (??), et encore moins comment elle peut me précéder !..].

Ce matin, nous prenons donc la décision d’aller faire les magasins à Antwerpen (Anvers). Pour dresser un rapide tableau, Anvers est une ville flamande au nord de Bruxelles (45 km de Leuven), c’est la capitale diamantaire et un des plus grands ports du monde et la deuxième ville la plus importante en Belgique mais c’est surtout un des meilleurs endroits pour faire du shopping en Belgique, en particulier la rue De Meir qui est notre première (et finalement) unique destination du jour. Cette rue est une grande rue piétonne, noire de monde en ce samedi après midi, bordée à droite et à gauche par les grandes enseignes qu’on trouve partout dans le monde, ainsi que des marques plus locales et quelques animations telles qu’un défilé de mode sur la plateforme d’un bus. Nous rentrons dans un nombre quasiment surhumain de magasins et je finis par trouver un pantalon … chez Springfield, soit mon magasin préféré (en France !) où ils acceptent même ma carte de fidélité ! [de l’utilité d’aller si loin …]

Avant de rentrer, nous dinons à coté de la maison du peintre flamand Rubens, c’est dire qu’il va falloir retourner dans cette ville avec d’autres objectifs que commerciaux.

Ce soir, nous allons boire un verre à Leuven, je vais donc vous laisser pour le moment …

jeudi 25 octobre 2007

Que des premières !..

Encore une journée vécue à cent à l’heure !.. Finie la biblio, je rentre maintenant dans le vif de l’action avec des premières manips « pour de vrai » ! Objectif du jour, imager des petits plasmides d’ADN avec un colorant intercalant fluorescent, le YOYO ! Je manipe toujours en tandem et dans la bonne humeur (voire la franche rigolade) avec Ania et nous sommes assez complémentaires : je joue le biologiste qui calcule les concentrations et manie le pipette-man pendant qu’elle tient le rôle de l’intrumentatrice sur le microscope. Pour préparer les échantillons, on n’est pas trop de deux, surtout quand il faut subir les foudres de tout le laboratoire parce qu’on a malencontreusement ouvert le flacon de β-mercaptoéthanol hors de la hotte (quiconque n’a pas manipulé ce thiol ne peut pas avoir idée de la mauvaise odeur persistante de cette horreur) et - quand on arrive à empêcher le nouvel étudiant de nous aider et de nous polluer nos belles manips de contrôle en « oubliant » de changer de cône entre deux ajouts - on tient un bon rythme et les première images sont très satisfaisantes. A confirmer demain, mais pour le moment, c’est très positif !

Deuxième point très positif de la journée, je me suis rendu ce soir à mon « évaluation » de cavalier afin de pouvoir monter dans le manège que je suis allé visiter mardi dernier. La petite jument qui m’est attribué au travail est toute mignonne, mais elle a pris la mauvaise habitude de refuser catégoriquement d’aller dans un des coins de la piste, et quand je dis catégoriquement, elle est plutôt prête à se cabrer qu’à accepter d’y aller. J’emploie la méthode douce en lui parlant beaucoup, en l’encourageant et en l’occupant à autre chose qu’à se rendre compte qu’elle va dans le « coin de tous les dangers ». Cela a pour double effet de la rassurer d’une part et d’autre part de convaincre mon nouveau moniteur que je sais suffisamment bien monter à cheval pour qu’il me la confie dès que j’aurais le temps de venir la monter. A la fin de la reprise, mon surnom a déjà glissé de JAS vers Jos qui est accessoirement le prénom du meilleur cavalier belge, l’ancien champion Olympique Jos Lansink. On fait pire comme surnom dans un manège !..

Comme vous pouvez le constater donc, tout va pour le mieux en Belgique ! A très vite !...

mercredi 24 octobre 2007

Spoiler Desperate Housewives Saison 4

Avant d’aller trop vite, je voudrais commencer par une petite précision lexicale, comme ça, vous ne pourrez pas dire que vous n’avez pas été prévenus. En anglais (et donc en vocabulaire d’amateurs de série), un « spoiler » est une information qui indique un rebondissement (voire même la fin) ou une nouvelle importante concernant une série. Ces spoilers divisent les vrais fans qui sont intérieurement partagés entre l’envie de savoir et le risque de se voir gâcher (to spoil) la surprise. Il existe deux types de spoilers, ceux qui interviennent avant la première diffusion de la série (ou de l’épisode) et qui sont donc a priori invérifiables; et ceux qui sont lancés par les chanceux qui ont pu voir la première diffusion de la série (avant leurs interlocuteurs) et qui sont donc normalement plus sérieux.

J’étais revenu de mon voyage aux États-Unis cet été avec un spoiler de type I. En effet, des rumeurs insistantes annonçaient l’arrivée d’un couple un peu « particulier » à Wisteria Lane puisqu’il devait être formé de David Beckham et … Robbie William, rumeurs qui étaient même quasiment confirmées du bout des lèves par Mark Cherry, le créateur de la série et que j’avais eu l’occasion de transmettre à certains d’entre vous.

Maintenant que j’ai vu l’épisode 4 de la 4ème saison (à peu près autour de la 4ème minute), je suis en mesure de vous révéler un spoiler de type II … mais il est encore temps pour vous de passer votre chemin … Trop tard, vous avez continué à lire. Et bien ce spoiler, c’est que seulement la moitié de l’information était exacte, et encore quand je dis la moitié, c’est vraiment une toute petite moitié puisque effectivement, seule l’info qu’un couple homo s’installait à Wisteria Lane était vraie. En effet, Beck’ a probablement été retenu aux LA Galaxies, son nouveau club de foot et Rob’ est probablement pris par une prochaine tournée car les deux acteurs retenus sont en fait Kevin Rahm et Tuc Watkins (a priori beaucoup moins people que les deux pressentis …)

Enfin, pour conclure et ce n’est déjà quasiment plus un spoiler, la saison 4 s’annonce vraiment excellente !..

Single molecule … matériel unique …

Aujourd’hui, ça y est, je rentre dans le concret des manips, de mes manips contrairement à la dernière fois où je m’étais contenté de regarder les petites bactéries de Katinka et Elen. Pour commencer, et en prévision des vraies manips de demain, une première manip de haut vol : préparer un tampon, le plus simple possible ou presque (10 mM de Tris, 1 mM d’EDTA)

Normalement, à partir d’une solution molaire de Tris et du pot d’EDTA, il faut environ 5 minutes pour prélever 1mL de la solution stock, l’ajouter à 99 mL d’eau distillée et ajouter quelques 30 mg de la poudre blanche …Cette estimation est faite sans compter le fait que maintenant, je travaille dans le monde merveilleux de la molécule unique et que toute contamination de quelque sorte que ce soit doit être évitée à tout prix, ce qui complique un peu l’affaire. En effet, toute la verrerie doit subir au préalable un long traitement afin d’obtenir un lavage le plus efficace possible, à base de plusieurs bains d’acétone, de soude concentrée et d’eau ultrapure, d’étapes de sonication et d’ozonation. Ania, la thésarde polonaise avec qui je fais les manips m’a dit qu’elle a tout prévu.

Tout, enfin presque !.. En effet, le premier problème se pose déjà pour prélever les 99 précieux millilitres d’eau « milliQ ». En effet, il n’y a ni pipette ultrapropre, ni éprouvette ultrapropre, ni fiole jaugée ultrapropre … Qu’à cela ne tienne, on va peser la masse de liquide équivalente. Je dispose donc le flacon (ultrapropre !) sur la balance, le tare et rajoute à la louche (ici, pas besoin de la laver, c’est juste une expression !) 90 mL d’eau. La masse indiquée est alors ---, dommage, le flacon rempli d’eau dépasse la limite de la balance ! [Premier fou-rire commun]. Il va donc falloir faire autrement, avec deux flacons (coup de bol, on en a deux propres !). J’arrive donc à prélever 60 mL d’eau dans l’un, 39 mL d’eau dans l’autre avant de les rassembler dans le même flacon.

Aucune difficulté pour prélever le millilitre de la solution stock, en effet, les cônes sont autoclavés et donc on peut utiliser un classique « pipette-man ».

Là où ça se gâte vraiment, c’est pour peser les 30 mg d’EDTA. En effet, en plus du fait que la masse est très faible, il faut la prélever sans utiliser de papier à peser (sale) et surtout sans utiliser de spatule métallique (métal=particules de poussière=ennemi de la molécule unique !) [Début du deuxième fou rire]. Faut-il en plus faire ça avec des moufles, les yeux fermés ? Ania me propose une tige de verre (ultrapropre) qui n’a rien de contendant et un petit flacon à l’embouchure étroite. A ce stade là, je me rends compte que l’expression « aussi avancé qu’une poule qui aurait trouvé un couteau » existe aussi en polonais !.. Pour m’aider [à arrêter de rire] Ania verse d’un geste leste de la poudre dans le flacon. Verdict : on a environ 20 fois la quantité voulue, sans compter tout ce qui est tombé sur la table. Petit à petit [et entre deux crises d’un rire qui tourne presque aux larmes pour tous les deux], je vide le surplus, en rajoute trop, en réenlève, en rajoute puis (par chance) arrive pile sur la bonne valeur.

A partir de là, il faut vérifier le pH en sachant par avance que l’n ne dispose pas d’acide suffisamment pur (SM-grade et contrairement à ce qu’on pourrait croire, SM signifie ici Single Molecule) pour l’ajuster si le pH n’est pas celui attendu. Heureusement, celui-ci n’est pas trop loin et on peut donc stocker notre précieux tampon au frigo pour demain.

Bilan des courses, presque deux heures de manips, dans la bonne humeur pour faire un tampon qui aurait pu nous prendre 5minutes dans la « vraie vie ». Entre parenthèses, pour la prochaine fois, je vais quand même nettoyer un peu de verrerie (même si c’est très fastidieux) histoire de perdre un peu moins de temps à préparer les prochains tampons.

Bienvenue dans le monde merveilleux de la molécule unique !..

mardi 23 octobre 2007

Aan de rechterkant galop! (*)

Puisque je n’ai pas envie de pousser un troisième "coup de gueule" de suite sur mon blog, et que j’ai déjà eu l’occasion de m’énerver aujourd’hui à ce sujet sur les news électroniques de Cachan, je ne vous parlerais pas de la stupidissime proposition d’éteindre la lumière ce soir pendant 5 minutes. Mon message de ce soir concernera donc l’une de mes plus grandes passions, les chevaux.

Voilà six semaines que je suis en Belgique, deux mois environ depuis ma dernière visite à Bayard (mon club d’équitation de Vincennes), vous pouvez imaginer aisément que mon état de manque, malgré l’injection du jumping international de Bruxelles, était quasi-insupportable et donc ce soir, j’ai replongé !.. Après une tentative infructueuse la semaine dernière, j’ai enfin réussi à trouver le centre équestre où monte Lesley, un de mes collègues de labo, le manège Toverberg. Rien à voir avec Bayard !.. Ici, c’est beaucoup plus familial et beaucoup moins l’usine mais le premier abord a l’air sympathique.

Lesley, qui ne monte pas depuis très longtemps, était un peu en retard et donc il m’a demandé de l’aide pour mettre le filet de son étalon. C’est marrant, quel que soit l’endroit, je me retrouve toujours à faire le lad. Je m’attelle donc à ma tache sous les yeux ébahis de Lesley et des autres pensionnaires humains de l’écurie. Apparemment (et comme toujours, je suis prévenu après de ce genre de situation), son cheval est particulièrement difficile à aborder et bataille souvent un peu (voire beaucoup) avant d’accepter le mors. N’ayant pas été mis au courant, je l’ai abordé calmement et tout s’est passé sans heurt. L’expérience acquise avec Joyeux et ses autres collègues camarguais récalcitrants joue ici à fond.

La reprise de Lesley se passe très bien, si ce n’est le froid glacial que je ressens d’autant plus que je n’ai pas de cheval pour me réchauffer, et le moniteur s’exprime successivement dans les trois langues (néerlandais, anglais et français) et du bord de la piste, j’arrive à peu près à tout comprendre. Il est d’ailleurs très sympathique et nous pouvons commencer à discuter. Il me propose de me prendre à l’essai jeudi prochain avant de me confier une petite jument baie au travail. La suite donc au prochain épisode !..

(*) A droite, galop ! (ndt)

lundi 22 octobre 2007

Mesure à la com'

Aujourd’hui, je ne commencerai pas mon blog en recopiant la lettre de Guy Môquet, j’en profite, ce n’est pas encore obligatoire ! Je ne prêterai donc pas le flanc à cette énième « mesure à la com’ », relayée, au summum du ridicule, jusque dans les vestiaires du XV de France à quelques minutes du coup d’envoi de la dernière coupe du monde.

L’instrumentalisation de cette lettre extrêmement personnelle et émouvante en vue d’ériger un mythe national aseptisé et lisse est gênante à plusieurs titres. Tout d’abord, cette sur-médiatisation se fait au mépris de la personnalité du jeune homme de 17 ans qui l’a écrite et des conditions de sa rédaction, mais surtout parce qu’elle participe de cette volonté de sensationnalisme, de sentimentalisme, pour ne pas dire de "pipolisation" de la chose publique, au détriment de la mise en perspective nécessaire à l’étude historique qui ne doit pas être réécrite par le politique à des fins partisanes même sous le sceau d’une quelconque ouverture.

dimanche 21 octobre 2007

Sans commmmentaire ...


28,8% des Suisses qui étaient appelés à voter depuis jeudi ont choisit de porter leurs suffrages sur l’Union Démocratique du Centre, un parti qui n’a de démocratique que le nom et dont la place se situe nettement plus à droite que le centre. Pour preuve, leur affiche électorale, qui a été depuis reprise sans modification par un parti néo-nazi allemand.

Sans commentaire.

Ping-Pong Rugby

Entre la Belgique et mon déplacement en Israël, on ne peut pas dire que j’ai été particulièrement attentif (visuellement) à cette coupe du monde de rugby, c’est pourquoi, quand des collègues du labo m’ont proposé d’aller voir la finale dans un bar, j’ai sauté sur l’occasion, revêtu mon beau polo de rugby (… du BDE) et les ai rejoints en bravant le froid qui commence à arriver (forcément, il fait tellement clair et beau dans la journée qu’aucun nuage n’est là pour assurer l’effet de serre pendant la nuit) dans un bar dans le centre de Leuven.

Entouré de deux Australiens (dont une d’origine chinoise), d’une espagnole, et de quelques belges, je me retrouve pour la première fois de ma vie à être le spécialiste de rugby du groupe, d'autant que le commentaire est en néerlandais. Il me faut alors concentrer mes connaissances heureusement rafraichies récemment par Jérôme et quelques souvenirs radio de Pierre Albaladejo pour leur faire un petit topo en anglais de toutes les règles importantes avant que ne commence la finale tant attendue. Autour de l’écran, le consensus se fait assez rapidement, il faut encourager les Springboks, les Anglais ne peuvent ni ne doivent gagner.

Le coup d’envoi est donné par un arbitre tout bleu mais néanmoins Irlandais et voilà que débute une partie de ping-pong. De grandes chandelles sans intérêt traversent le terrain vers la droite, puis vers la gauche, entrecoupées de temps en temps par quelques regroupements assez violents. J’essaye d’expliquer au groupe que les deux équipes ne sont pas véritablement connues pour développer un jeu ouvert et que la tension de la finale les pousse à ne pas se livrer mais c’est quand même diablement chi*nt. A la question « est ce que c’est toujours ça le rugby ? », j’arrive à répondre que non, que parfois le jeu est construit vers l’extérieur des lignes plutôt que de toujours jouer au plus près ou au pied. Par contre, je me pose (et vous pose) la question « est ce que c’était vraiment du rugby ? ». En tout cas, personne n’est véritablement enthousiasmé, si ce n’est par le score puisque jamais les anglais font surface.

Une percée chanceuse des Boks en première mi temps, une jolie passe anglaise qui se conclue par un essai refusé en seconde mi-temps, pas grand-chose et en particulier pas le moindre essai à se mettre sous l’œil. Heureusement qu’il y a de la bière dans le bar sinon je pense que j’aurais fini de regarder le match tout seul ! Pour ma part, je continue la découverte des bières aromatisées. Après la cerise (Kriek), je goûte à la framboise qui malgré une bonne odeur est assez dégueulasse et enfin la Pêcheresse, aromatisée à la pêche qui est délicieuse. Le match se termine, le score - à défaut du match - est satisfaisant, on a juste le temps de voir la plus belle image du match, celle du type gravant à la hâte sur la coupe Webb Ellis « South Africa 2007 » que la télé est éteinte et que la musique reprend possession du bar.

Une fin de coupe du monde de rugby au goût amer, à plusieurs titres …

samedi 20 octobre 2007

Mission Repérage Express Ferrero Rochers

En dehors du labo, la mission qui m’était impartie cette semaine était de partir en repérage de notre nouvel appartement bruxellois avant que ma cousine Tali ne prépare son déménagement. Le rendez-vous était donc pris pour ce vendredi avec le futur ex-ambassadeur qui m’a très gentiment reçu et m’a fait visiter notre future demeure. L’immeuble se trouve dans la plus belle avenue de Bruxelles, juste à l’orée d’un grand parc. Pas de problème pour rentrer, le type chargé de la sécurité de l’immeuble ne me pose aucune question et m’indique même l’étage où je dois me rendre.

La première impression que j’ai pu en avoir en rentrant, c’est « wahoo ! ». D’accord, je savais que ça serait grand, mais j’avais du mal à me représenter ce que signifiait exactement « grand ». La partie "réception" de l’appartement est immense et superbe : un "double-salon-double-salle-à-manger" avec balcon, cheminée et vitrines. L’autre partie de l’appartement est tout aussi grande, mais comme l’appartement est en fait la réunion de deux appartements, il y a beaucoup de pièces qu’il faudra organiser mais qui devraient nous permettre de vivre tout à fait convenablement … ;o)

A suivre dans moins d’un mois maintenant …

Brothers & Sisters

Avant que TF1, qui vient de faire l’acquisition des droits de diffusion, ne massacre cette série en présentant une version dramatiquement doublée en français et en diffusant éventuellement les épisodes dans le désordre pour des raisons d’audience, je voudrais vous présenter mon coup de cœur "série" du moment, la série qui m’accompagne depuis que je suis en Belgique, quand j’ai le temps et que je ne suis pas en train de rédiger un message pour mon blog : Brothers & Sisters.

Cette série est diffusée originellement sur ABC le dimanche soir depuis l’année dernière, ce qui en fait la "petite sœur" de la célèbre et sublime Desperate Housewives qui passe juste avant sur la même chaîne. Comme Desperate, cette série s’appuie sur une distribution chorale, la famille Walker, qui au début de la première saison vit la difficile épreuve de la mort du père. Bien que les personnages soit un peu caricaturaux au premier abord, ils prennent de l’ampleur au fur et à mesure des épisodes et de nombreux sujet sont traités, tels que la guerre en Irak, la politique, la fidélité, l’homosexualité et surtout les rapports familiaux.

Dans cette famille américaine, le personnage central de la mère, Nora, est interprété par Sally Fields, l’actrice aux deux oscars, qu’on a vu plus récemment dans le rôle de la mère (à nouveau) d’Abby dans Urgences. Nora est la mère de 5 enfants déjà adultes. Parmi eux, Kitty, interprétée par Calista Flockhart (Ally McBeal), qui est la seule Républicaine dans cette famille de Démocrates, est une journaliste politique à la télévision. Ses relations avec le reste de la famille, particulièrement avec sa mère, ont toujours été plus difficiles mais l’épreuve qu’ils traversent la conduit à quitter New York pour aller les rejoindre à Los Angeles. Sarah, la sœur ainée est la plus responsable de tous et c’est d’ailleurs elle qui doit prendre la suite du père à la direction de l’entreprise familiale avec toutes les difficultés qu’ils découvrent au fil des épisodes. Du coté des garçons, Thomas est le plus âgé et aussi le plus dur ; Kevin est l’avocat et l’homosexuel de la famille, son petit ami est d’ailleurs l’acteur qui possède à son "tableau de chasse" les acteurs de séries TR Knight (George de Grey’s Anatomy) et Wentworth Miller (Michael de Prison Break) mais là, on s’écarte du sujet ; et enfin Justin, le petit dernier, longtemps considéré comme le bébé de la famille, qui a voulu s’émanciper de la famille à la suite des attentats du 9/11 en s’engageant dans l’armée et en servant en Afghanistan, avec les conséquences psychologiques qui en découlent, surtout lorsqu’il se voit rappelé pour servir en Irak. Ajoutés à ce noyau familial, les "pièces rapportées", le frère de Nora, la double vie du père qui refait surface, des "guest actors" comme Rob Lowe, autant de possibilité de nouer des intrigues et d’aborder sérieusement; légèrement ou tendrement des thèmes différents à chaque épisode.

Allez, je vous laisse, je vais regarder un de ces épisodes !..

jeudi 18 octobre 2007

Pendant la grève ...

… y en a qui continuent de bosser ! Même si ce matin, plus encore que les autres matins, je me suis une nouvelle fois demandé si tout le monde avait décidé de faire grève, ne voyant personne arriver dans mon bureau avant 10 heures.

Du coté du boulot, après un intermède de trois jours de manips la semaine dernière, pendant lequel j’ai pu faire de (jolies) images de bactéries fluorescentes essayant de s’attaquer à de gigantesques nanocristaux micrométriques (tiens, ça me rappelle vaguement quelque chose …), j’achève une grosse phase d’étude bibliographique qui se solde par une lecture quasi-extensive des publications du Professeur Taekjip Ha de l’Université de l’Illinois. Ce professeur, hautement prolixe, rédige d’une part des articles incroyables, au sens où ses manips sont extraordinaires, bien conçues, très détaillées et les articles sont brillants, et d’autre part des articles incroyables au sens où quiconque qui s’essaye à reproduire les expériences qu’il décrit se rend compte que les résultats ne sont pas ceux annoncés.

Depuis que je suis arrivé ici, c'est-à-dire il y a un mois, je pense avoir lu plus de publications que pendant que je rédigeais ma thèse (et là, j’espère que Rachel est trop occupée à rédiger son HDR pour avoir le temps de me lire … d’autant que j’exagère peut être un peu … ou pas …). La principale victime de cette activité quasi-frénétique est mon premier stabilo jaune belge qui après 200 m de bons et loyaux services, vient de m’abandonner, mort d’épuisement ; la pile des pochettes cartonnées, qui me servent à archiver, trier et ranger ces publications annotées et hiérarchisées, étant sur le point de le rejoindre dans cette désertion forcée.

Cependant, ils devaient tout de même trouver que j'avais l'air de m'ennuyer au labo, car en plus des trois projets dont j'ai a m'occuper, je viens d'avoir l'honneur d'être implicitement nomme "secrétaire standardiste" du bureau puisque quand le téléphone sonne (heureusement pas souvent), tout le monde se regarde mais personne ne se bouge pour aller décrocher ... J'ai donc le plaisir de m'y coller « Hello, Jean-Alexis speaking ! » puisque ça m'énerve toujours ces téléphones qui sonnent, et que je suis en manque de téléphone à cause de ces conn*rds d'Orange (vivement le 20 octobre et le début de mon nouveau forfait !). En même temps, j'ai quand même reçu une formation d’excellence en la matière à l’ENS de Cachan que je compte bien valoriser ici afin d’obtenir une mention de secrétariat polyglotte. Par contre, il va falloir que je prévoie une liste des noms des gens du labo puisque je ne connais pour le moment (au mieux) que leurs prénoms, ce qui manque un peu de professionnalisme !..

En attendant, comme toujours, la science avance !..

mercredi 17 octobre 2007

Tu me manques tant ...

Voilà déjà un mois que nous nous sommes séparés, un mois pendant lequel j’ai eu le temps de faire le point sur notre relation et de prendre une décision, celle de te faire cette déclaration - et de la rendre publique par l’intermédiaire de mon blog : tu me manques !..

Comment en est-on arrivé là ? Tout avait pourtant si bien commencé. Notre rencontre en décembre 2005, je m'en souviens encore, c’est comme si c’était hier. Nous n’avons pas mis longtemps, pas plus d’une semaine, avant de nous installer ensemble, tout simplement, tout naturellement. Petit à petit, nous apprenions à nous découvrir. La séparation pendant mon séjour au Japon a été difficile mais nous avons résisté et tu ne m’en a pas trop tenu rigueur. Avec toi, la vie était plus simple. La répartition des tâches entre nous était comme une évidence. Tu t’occupais de la lessive quand je faisais la vaisselle, à tes côtés. Avec toi, je n’étais pas obligé de passer ma semaine à conserver mes pièces, tu n’étais pas attachée aux valeurs matérielles.

Tout allait si bien, mais voilà, il me fallait partir et il t’était impossible de m’accompagner. Nous avons pris la décision de nous séparer, d’un commun accord, comme on dit souvent lorsque les couples se déchirent en silence. Je suis maintenant en Belgique et mon cœur souffre. Tu es resté là-bas et je crois même que tu as déjà refait ta vie, avec une autre. Je ne sais pas quoi en penser mais j’espère au moins que tu es heureuse.

Ce soir, plus que tout autre soir de la semaine, tu me manques cruellement. Je ne suis qu’un cri : « tu me manques Ariston AMD 145 Lavante-Séchante ! »

Parce que c’est pas tout ça les conneries, mais qu’est ce que c’est chi*nt d’aller au lavomatic’ !.. Ce soir encore, j’ai passé la soirée là-bas, à faire tourner, puis sécher, puis plier trois machines pendant plus de deux heures à ne rien pouvoir faire d’autres que de lire des vieux Paris Match belges dans lesquels on voit d’autres couples célèbres qui aujourd’hui aussi se séparent (…). Pour cette activité passionnante s’il en est, il m’a fallu collecter une par une pendant toute la semaine précédente pas moins de quinze pièces de un euro pour ce merveilleux monnayeur qui n’accepte que ces sésames particuliers.

Mais à part ça, comme on dit à Cachan, la science avance !..

PS : Vous me manquez aussi, les autres …

dimanche 14 octobre 2007

Leuven, Louvain ?...

Un dernier message encore aujourd’hui et comme ça on pourra dire que j’ai pleinement profité de mon dimanche pour mettre à jour mon blog, un mois après mon arrivée à Leuven. Et justement, Leuven est le sujet de ce message.

Si vous avez bien suivi l’explication géographique en préambule de mon message précédent, vous savez que Leuven fait partie de la région de Flandre (néerlandophone). C’est même le chef lieu d’une des cinq provinces de cette région, le Vlaams Brabant et elle est située à 30 km à l’est de Bruxelles. C’est essentiellement une ville universitaire puisque sur les quelques 90 000 habitants de la ville, 35 000 sont directement liés à la fameuse KUL. Si l’on rajoute à ce chiffre les plus de 15 000 personnels de l’Hôpital Universitaire de la ville - l’UZL, l’un des plus grands hôpitaux d’Europe - on arrive à plus de la moitié de la population liée à l’activité universitaire. A titre anecdotique, parmi les autres gros employeurs de la ville, se trouve la société de brasserie InBev dont la marque phare produite à Leuven n’est autre que la Stella Artois.

Leuven en français se dit Louvain, et c’est là que tout se complique et que je vais être obligé, une nouvelle fois, de vous raconter une histoire de KUL. En effet, si jamais vous vous rendez à Leuven (par exemple pour me rendre visite, dans le mois qui vient !), il ne faut surtout pas se rendre à Louvain-la-Neuve. En effet, depuis 1968, Leuven et Louvain (la Neuve) sont distantes de près de 30 km !.. En effet, à cette époque, la KUL était une université énorme, bilingue et catholique mais les flamants ont pris ombrage de la présence de tous ces francophones (un peu comme en ce moment, mais à l’échelle universitaire) et ont pris la décision de les exporter de l’autre coté de la « frontière » wallonne. Un campus a donc été bâti au milieu d’un champ de pommes-de-terre pour héberger la nouvelle Université Catholique de Louvain (la Neuve donc !), l’UCL. (Et là, heureusement que l’ordre de mots en français a changé !..). Contrairement à la KUL dont certains collèges datent du XVème siècle, l’UCL est donc beaucoup plus récente et l’urbanisme moderne et rapidement construit rend cette ville assez moche et complètement désertée les week-ends, lorsque tous les étudiants rentrent chez leurs parents. A noter enfin qu’une partie de mes travaux se font en collaboration avec une équipe de génétique de Louvain-la-Neuve et que donc j’aurais probablement la possibilité de travailler également à l’UCL.

Dr JAS soon to be from UCL

Une Belgique, une fois … Des Belgiques, desfois ?...

Ce petit message a pour but d’essayer d’éclairer la situation politique actuelle de la Belgique. Je n’aurais pas la prétention de vous promettre, comme le ministre wallon des affaires étrangères dans sa lettre aux ambassadeurs étrangers, des réponses « clé-sur-porte » mais je vais essayer de détortiller pour le mieux cette situation assez complexe …

Tout d’abord, il faut savoir que le système politique belge est une monarchie constitutionnelle fédérale, ce qui signifie qu’à la tête du royaume, il y a un roi (qui n’a pas plus de pouvoir que la Reine d’Angleterre, c'est-à-dire qu’il nomme le premier ministre, ce qui n’est pas aussi facile que pour Elisabeth II, vous le verrez tout à l’heure) que ce même royaume est une fédération de régions, c'est-à-dire une association entre d’une part la Flandre (néerlandophone), d’autre part la Wallonie (francophone) et enfin, la région de Bruxelles-Capitale (majoritairement francophone mais géographiquement en Flandre). Laissons de coté la communauté germanophone de l’est et les différentes associations entre les régions (flamandes ou wallonnes) et les provinces qui les constituent et les communes de la région de Bruxelles, sinon, on ne s’en sortirait pas ! Toutes ces différentes communautés administratives sont dirigées par des politiques ayant des fonctions parfois amusantes telles que ministre-président (un peu le contraire de notre super-président qui est aussi ministre de tout ce qu’il peut), échevin, bourgmestre qui régissent pour partie la politique locale en matière d’éducation, d’infrastructures, de logement, d’environnement, …

Au dessus de tout cela, un gouvernement fédéral est sensé s’occuper des problèmes tels que les affaires étrangères, la défense, la justice, … Et là, je dis bien est sensé car depuis juin dernier, à la suite des dernières élections fédérales, ce gouvernement est démissionnaire et gère les affaires courantes en attendant l’établissement d’un nouveau gouvernement. Or le résultat des élections est pour le moins contrasté. Lors de la campagne électorale, différents partis, dans les différentes provinces, ont fait surenchère de propositions régionalistes voire nationalistes. Ainsi, et pour faire un résumé un peu rapide, l’indépendance de la Flandres a été demandée par un parti extrémiste en Flandre qui a réuni une proportion importante des suffrages localement ; le rattachement de Bruxelles à la Wallonie est exigé par certains partis francophones alors que les flamants la dispute également, l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV) est ainsi un sujet particulièrement brulant puisqu’il se situe sur la frontière linguistique du pays ; un parti (ultra minoritaire) wallon a même proposé l’association de la Wallonie et de Bruxelles à la France ! Les électeurs, partagés entre ces propositions nationalistes et la conception fédéraliste du royaume ont décidé en leur âme et conscience et le résultat de leur vote est tel qu’aucun des partis ne dispose d’une majorité, comme c’est souvent le cas en Belgique, mais généralement des accords de gouvernements sont assez facile a obtenir.

Un Formateur a alors été nommé en Juin par le Roi afin de trouver des alliances possibles entre les différents partis francophones et néerlandophones, de gauche, de droite, du centre ou écologistes représentés à l’assemblée. En effet, avant de pouvoir faire l’ouverture vers l’opposition, encore faut-il pouvoir constituer une majorité. Sur le papier, le formateur Yves Le Terme pouvait être le probable prochain premier ministre d’une coalition baptisé « Orange Bleue » réunissant des partis conservateurs et nationalistes (en orange et en bleu sur le camembert ci contre). Elu Chrétien Démocrate de Flandre mais issue d’une famille « mixte », il devait faire le lien entre flamants et wallons autour d’un programme commun. Malheureusement, il s’est surtout illustré par des déclarations fracassantes, telle que celle-ci sur les francophones vivant dans les communes néerlandophones de la région de Bruxelles-Capitale ou tout doit être bilingue (on parle de communes à facilités) :

« Apparemment les francophones ne sont pas en état intellectuel d'apprendre le néerlandais, d'où la prolongation de ce statut d'exception. »

et pour avoir chanté la Marseillaise quand des journalistes francophones lui avaient demandé d’interpréter l’hymne belge le jour de la fête nationale (d’après lui, c’est de l’humour, mais une fois de plus, on est peut être « intellectuellement limités »).

Ne parvenant pas à trouver un accord de gouvernement, il a été relevé de ses fonctions par le Roi qui a alors nommé un Explorateur, Herman Van Rompuy, afin d’explorer d’autres possibilités de coalitions. Des coalitions avec des noms amusants ont été proposées telles que « Jamaïque » (en raison des couleurs du drapeau, représentant les couleurs des partis) mais aucune autre solution que la fameuse « Orange Bleue » n’a été trouvée et le Roi a été contraint de renommer Leterme comme Formateur alors que plus de 100 jours étaient passés depuis les élections. Heureusement, comme chaque fois que le Royaume de Belgique vacille, la famille royale a eu une bonne nouvelle à annoncer, la Princesse Mathilde est à nouveau enceinte (c’est déjà le quatrième, c’est dire que la situation politique est difficile !..). Concerant la nouvelle démarche de Leterme, qui se veut plus consensuel, quelques accords partiels ont déjà été trouvés par les représentants des partis de la coalition qui se sont bien gardés jusqu’à maintenant d’aborder les sujets sensibles (BHV, le bilinguisme, la scission, …) sur lesquels la majorité risquerait d’exploser avant d’avoir fini sa formation. Aux dernières nouvelles, un gouvernement pourrait être nommé vers le 15 Novembre (ils n’ont toutefois pas précisé l’année !..).

D’ici là, je vous tiens au courant !.. En espérant qu’une fois que j’aurai déménagé à Bruxelles, je n’aurais pas une frontière nouvelle à traverser chaque jour pour venir au labo !..

Equestrian Brussels 2007

Après une semaine de labo bien chargée avec le début des vraies manips, je me suis accordé une journée au Jumping International de Bruxelles, évènement sportif important se tenant ce week-end dans la Grand Halle « Tour&Taxi » de Bruxelles. Naturellement, quand je dis la journée et puisque je ne fais jamais (rarement ?) les choses à moitié, c’est vraiment la journée puisque je suis arrivé sur place vers 9 heures et que j’en suis reparti peu avant minuit. Mais ça valait vraiment le coup tant la compétition était relevée et intéressante.

Sur la piste, pour ce premier rendez-vous indoor de la saison, se sont succédées de nombreuses épreuves de saut d’obstacles, de plus en plus impressionnantes où se sont affrontés sous l’égide de l’illustre Nelson Pessoa (le mythique cavalier brésilien) rien moins que le champion olympique en titre, le champion du monde en titre, le champion du monde indoor, le champion d’Europe, le vainqueur de la dernière coupe du monde, le leader du classement mondial, le champion de Belgique et nombre des cavaliers qui me font rêver depuis maintenant des années. Les initiés auront probablement identifié dans la liste précédente, et dans le désordre, les Allemands Ludger (photo) et Meredith Beerbaum, Marcus Ehning et Christian Ahlmann, les Britanniques John, Michael et Robert Whitaker et Nick Skelton, les Belges Jos Lansink, Ludo Phillipaerts et Kristof Cleeren, les Néérlandais Albert Zoer et Gerco Schröder, les Américains Peter Wylde et Laura Kraut, les Français Marc Robert, Roger-Yves Bost et Philippe Rozier, les Suisses Beat Mändli et l’étoile montante Jessy Putallaz (vainqueur à moins de 18 ans de l’Audi A3 mise en jeu lors de la finale de la Silver League), ainsi qu’une large délégation brésilienne emmenée par Rodrigo Pessoa et son étalon vedette Baloubet du Rouet. La journée se conclue en beauté par le Prix Embraer de la Gold League, une épreuve où tous les obstacles sont à 1,50m et présentant de nombreuses difficultés techniques dont un triple avec un contrat de foulés quasiment impossible à réaliser même pour tout ces champions. Au bout du suspense et du barrage chronométré, la coupe échoit à Gerco Schröder et sa magnifique jument alezane Milano.

Quand les séries s'essayent à la science ...

J’aurais préféré initier cette catégorie « séries » avec un vrai coup de cœur, comme le début de la quatrième saison de Desperate Housewives qui commence sur les chapeaux de roues, mais là, après avoir regardé le troisième épisode de la série Numb3rs, je me suis dit qu’il fallait ab-so-lu-ment vous faire profiter … de ce nanar scientifique.

C’est dommage car le principe de la série est amusant, à défaut d’être sérieux. Deux frères, l’un agent au FBI et l’autre mathématicien de génie, collaborent pour sauver le monde (comme tout bon américain qui se respecte) en mettant en équation les enquêtes du FBI pour les résoudre plus facilement. A la base déjà, l’aspect mathématique semble grotesque mais les détails des équations sont toujours vagues et griffonnés sur un tableau donc je me laisse (bêtement) convaincre … Par contre, quand on s’attaque à la médecine, les réalisateurs ont beaucoup moins de pudeur scientifique … et c’est là que ça devient hilarant.

Dans l’épisode Vectors, il est question de la propagation de deux souches du virus de la Grippe Espagnole, la souche originelle et une souche légèrement mutée génétiquement pour être moins virulente (et servir à l’élaboration d’un vaccin). Ca commence très fort, les deux souches sont identifiées à l’aide d’une simple image en microscopie confocale de virus ( ?) joliment fluorescent, mais la suite est encore plus forte : le mathématicien compare les structures des deux séquences (sans préciser que c’est de l’ARN). Sur son écran d’ordinateur, il superpose les deux modèles structuraux et fait apparaître 5 différences (c’est un peu le jeu des 7 erreurs) ce qui fait immédiatement penser à sa collège médecin du FBI (interprétée par la même actrice que le Docteur Hicks d’Urgence, c’est donc qu’elle a une certaine expérience médicale !) à une « protéine qui va lui permettre de trouver un traitement » !.. OUF, on est sauvé !.. Plus aucun risque d’ailleurs puisque quand ils vont arrêter le coupable en flagrant délit de dispersion du virus, celle-ci va s’emparer de son sac en plastique et le vider de son contenu (potentiellement hautement dangereux) sans prendre la moindre précaution, à même le trottoir …

En conclusion, Numb3rs, une série à regarder pour se détendre et bien rigoler, tout en n’étant pas trop exigeant de rigueur scientifique …

vendredi 12 octobre 2007

Histoire de KUL

Seulement deux jours depuis la création de ce blog, que déjà je croule sous les questions, voire les réflexions parfois salaces sur son intitulé et je dois avouer que j’ai eu du mal à trouver ce qui pouvait tant piquer votre curiosité (« aux esprits purs, tout est pur »).

Visiblement, c’est le KUL qui attire toute votre attention, si je puis m’exprimer ainsi … Au risque d’en décevoir certains, KUL signifie ici (et donc en néerlandais) Katholieke Universiteit Leuven, ce qui nous ramène donc immédiatement de la blague cochonne à l’histoire de bénitier.

Fondée en 1425, c’est l’Université Néerlandophone la plus ancienne, de même que l’Université Catholique la plus ancienne du monde. A ce titre, elle est le seul établissement hors du Vatican à délivrer des diplômes co-habilités par Le Pape lui-même, évidement pour ce qui concerne les départements de théologie et philosophie religieuse. Vous vous doutez bien que ce n’est pas ce qui m’a amené ici, mais il est évident qu’une part du rayonnement de l’Université à l’international, de même qu’une part importante des financements privés (même en sciences) vient de ce K de KUL. Ce K est d’ailleurs l’objet de délicates négociations entre le recteur de l’Université et le Pape en ce moment même. En effet, le recteur est très attaché au caractère « Katholieke » de son établissement, mais il est par ailleurs fortement convaincu qu’il faut poursuivre les recherches sur les cellules souches qui sont un casus belli pour Benoît XVI.

Et voilà, tout ce que vous aviez toujours voulu savoir sur le KUL, sans jamais oser le demander …


Un prix Nobel qui dérange ...

Je l'annonce officiellement, par l'intermédiaire de ce blog, je renonce au Prix Nobel (au moins de la Paix) qui pourrait m'être hypothétiquement attribué dans les années à venir. En effet, je ne supporterai pas de le partager avec le principal récipiendaire de cette année.

Au delà de toute considération écologiste - et il y aurait beaucoup à dire là-dessus car Al Gore, que ce soit volontairement (par manipulation) ou involontairement (par bêtise), mésutilise le thème du réchauffement climatique - remettre le Prix Nobel de la Paix à quelqu'un qui a été suffisamment nul dans sa carrière pour se faire battre aux élections américaines après deux mandats comme vice-président de Bill Clinton, qui a défaut d'avoir toujours eu une cote affective positive dans le cœur des Américains, avait au moins pour lui un excellent bilan économique et social et permettre ainsi l'accession au pouvoir de Georges W. Bush, responsable avec son administration de faucons (et de vrais c0ns !) de la guerre en Irak disqualifie à mes yeux le jury qui remet ce prix qui juste là était prestigieux ...

jeudi 11 octobre 2007

J'vais me faire un cycliste !..

A l'heure où l'on s'enthousiasme encore (ou l'on commence déjà à s'agacer) de la présence des Vélibs à Paris, ces lointains petits frères de nos beaux VéloV lyonnais, la situation cycliste de Leuven est PARFAITEMENT INSUPPORTABLE !!!

Dans cette ville, le vélo est roi et d'ailleurs c'est bien simple, j'ai l'impression d'être le seul à ne pas en posséder un, ou certainement le seul de moins de 40 ans à ne pas en posséder un. Or, comme la ville a une moyenne d'age très jeune, cela nous monte facilement à plusieurs dizaines de milliers de vélo au bas mot. Tout a l'air d'être prévu d'ailleurs pour cette espèces ultra dominante, le cycliste : des pistes cyclables, des garages à vélos, ...

Tout ça serait certainement parfait si le cycliste moyen se contentait d'utiliser à sa guise ces équipements qui lui sont destinés. Le problème, c'est que l'effet troupeau combiné à l'effet sans gêne du cycliste rendent la circulation parfaitement impossible. Le cycliste roule en plein milieu de la route, parfois dans la voie d'en face, parfois à contre sens, il tourne dans les angles morts des rétroviseurs, il remonte les files de voitures arrêtées au feu pour qu'on puisse avoir le plaisir de devoir le redoubler dès que le feu passe au vert, il roule sans phares, n'indique pas ses changements de directions, s'arrête au beau milieu de la route, surgit dont on sait où, continue d'avancer quand on manœuvre ... en bref, tout les mauvais comportements du cycliste lambda, amplifié par le nombre inimaginable de son espèce !..

Et quand le cycliste lâche son vélo, il n'en n'est pas forcément moins dérangeant. En effet, le cycliste ne se sent pas toujours obligé d'utiliser les garages à vélo et préfère parfois le laisser n'importe où, ce qui ne doit pas le gêner beaucoup puisque son vélo est généralement assez pourri et très moche. En bref, certains matins, j'ai le plaisir de voir devant ma porte une montagne de vélos qu'il faut quasiment escalader pour sortir de chez moi. Une dernière anecdote qu'il apparaît intéressant de noter est que bien que le cycliste semblent assez bien adapté à son biotope qu'il tend à envahir, il n'est en revanche pas du tout adapté à la pluie qui est somme toute assez courante dans ses contrées et il n'est pas rare de rencontrer le cycliste trempé comme un rat ...

En conclusion, même si le cycliste semble être un objet d'étude tout à fait intéressant et largement disponible par ici, j'espère ne pas avoir la possibilité d'étudier ses organes internes, accrochés au pare-choc de ma clio sur à un choc malencontreux et (in)volontaire ... quoique !!!

mercredi 10 octobre 2007

Médecine du travail

On a l'habitude de dire que le qualificatif de "militaire" est souvent péjoratif. Par exemple, la musique militaire, la médecine militaire ... Une chose est sûre, le qualificatif "du travail" lui est compétitif, de part et d'autre du Quievrain. Aujourd'hui, j'ai testé pour vous la médecine "du travail" de KUL :

Ça commence déjà mal, la convocation et tous les papiers à remplir sont en hollandais ... j'essaye tant bien que mal de renseigner mon Naam et mon Vornaam mais mes compétences sont vite limitées, je laisse tomber les formulaires ... La convocation est stabilotée en orange, j'imagine que c'est l'adresse De Croylaaaaan 58. La rue De Croy est juste à coté de mon labo, je ne prévois qu'une demi heure. Second problème, la rue De Croy saute du numéro 52 au 62 avec entre les deux des gentilles petites ruches ... Bref, il faut être né là bas pour savoir que le 58 ne donne pas sur la rue et que le numéro est caché derrière la porte ... J'arrive donc juste à l'heure, dans un couloir désert, une salle d'attente déserte et je prend mon mal en patience. Au bout d'un long moment, une sympathique infirmière vient me chercher. Le temps que je rassemble mes affaires, elle a déjà disparu mais je finis par la retrouver.

Elle commence naturellement à me parler, le plus vite possible et en hollandais. j'arrive à lui faire comprendre que l'anglais serait plus commode et on "switche" donc. 5 minutes plus tard, quand elle me demandera ma nationalité, elle ne croira naturellement pas que je suis français puisque je sais parler anglais (sic). Après les formalités administratives, ça commence à se gâter.

Elle commence par contrôler ma vue. Je reconnais que c'est pas de sa faute et qu'elle n'est pas responsable du matériel mais elle teste toutes les conditions avec la même diapo qui comporte des c orientés vers la gauche, la droite, le haut et le bas. Un fois passée ma difficulté fondamentale à reconnaître ma gauche et ma droite, je réussi à peu près l'exercice malgré mon astigmatisme et sur la première série, elle me dit que j'ai tout juste, jusqu'à la ligne ou j'ai jeté l'éponge. Quand la même série se présente en vision de loin, je n'y peux rien, je me souviens de l'ordre des signes et donc je n'ai même pas besoin de me concentrer pour les voir (ça m'arrivait déjà quand j'étais petit, mon premier œil devinait les lettres tant bien que mal et mon second était systématiquement meilleur puisqu'il les connaissait déjà ...). je vous passe les détails de la visions binoculaire, puisque tout est parfait ... alors que je sais pertinemment que je ne lis pas ce qui est écrit ... Bref ...

Deuxième étape, toujours aussi amateur, la capacité pulmonaire. Elle me fait prendre mon inspiration et souffler dans sa machine ... mais sans avoir droit de me lever ... c'est bien connu, la capacité thoracique est bien meilleure avachi sur un fauteuil ...

On continue dans les conneries, elle me pèse tout habillé. j'ai dû insister pour enlever mes chaussures, mais je n'ai pas pu enlever mon jean ni tout le reste de mon bardas qui doit bien peser plusieurs kilos ... Ensuite elle me mesure avec une toise qui au lieu de descendre, monte ... et m'annonce royalement 1,31 m ... J'ai rajeuni d'un seul coup ... mais avec le poids qu'elle a mesuré, je ne dois pas être loin du mètre cube !.. heureusement, elle a lu à l'envers et on arrive à la conclusion qu'entre 1,31 et 1,76 m, c'est la seconde valeur qui est la bonne ...

Enfin, avec un petit sourire, elle me demande "do you feel like you can pipi now ?". Hum, sur le bureau, ça va être difficile, mais j'ai le droit de m'isoler aux toilettes où elle insiste quand même pour venir chercher le verre. Je ne sais pas si elle craignait que je m'arrête au distributeur de Fanta pour compléter ...

Elle me libère enfin ... Enfin, libérer est un bien grand mot puisqu'elle me conduit dans le bureau du médecin "du travail". Il a l'air beaucoup trop jeune pour être médecin, mais il va surtout s'avérer beaucoup trop nul pour l'être.

Il commence par essayer de parler anglais. je le fais répéter plusieurs fois une phrase qui ne veut rien dire et il me propose alors de *me* simplifier la tache en parlant dans un français ... tout à fait approximatif ... Il me fait raconter deux trois banalités sur mes antécédents médicaux (que le secret médical m'interdit de vous révéler) puis on arrive à son logiciel magique ou toutes mes données ont été téléchargées par la cruche voisine. Il y a un calcul automatique de mon IMC (indice de masse corporelle) qui conclut que je suis obèse ... tout habillé !.. Heureusement que je ne suis pas susceptible ou complexé, sinon, c'était la déprime directe !..

J'ai droit à un laïus interminable sur la dangerosité des manips que je fais, mais pas vraiment parce que les protéines (et les bactéries !) que j'étudie ne sont pas humaines et que donc c'est pas grave. Concernant ma vaccination contre l'hépatite B (qui n'est pas obligatoire), il me faut (obligatoirement) faire le test de niveau d'anti-corps ... Bref, on nage en plein délire ... je suis tellement calme qu'il me trouve une tension qui explose un peu la limite, mais comme il n'a juste pas contrôlé mon pouls qui, à ce moment là est trop élevé, cela n'a aucune valeur ... et je n'ai pas envie de me lancer dans une explication physique qui relie la pression artérielle aux pulsations cardiaques ... je me ferai suivre par mon "vrai" médecin ...

Il écoute ensuite mon cœur qui est "parfait" alors que pas un médecin qui m'a ausculté depuis 27 ans et demi n'a pas décelé un important souffle au cœur organique, qui a été contrôlé et recontrôlé ... mais qui est immanquable !..

Deux trois flexions, palpations, j'ai le droit d'enlever ma chemise mais pas mon t-shirt ... un examen de la thyroïde à deux doigts et beaucoup trop bas (si ma thyroïde est si basse, je suis vraiment inquiet !) et je peux enfin m'échapper avec mon formulaire d'aptitude et la promesse (en croisant les doigts) de revenir le voir l'année prochaine ... ou pas !!

dimanche 7 octobre 2007

Ma vie

Déjà trois semaines que je suis installé en Belgique, il est temps de faire un petit point sur ma petite vie, essentiellement occupée pour le moment par mon travail de post-doc.

Question pratique, je suis pour le moment très bien installé dans une résidence toute neuve de l'Université, situé en plein centre de Leuven. Un grand merci à ce sujet à Ann, la secrétaire du labo, qui a passé son été à me trouver ce logement temporaire. Le labo est à moins de 2 km, de l'autre coté du périphérique (c'est un bien grand mot, mais étymologiquement, c'est correct puisque ça fait le tour de la ville !).

Le labo (Lab0rat0ry for Ph0t0chemistry and Spectr0sc0py) est super et les gens sont très sympa, même si mon big boss (le professeur J0han H0fkens) est assez peu disponible. Question boulot, je suis au taquet comme je ne l'avais pas été depuis longtemps (si jamais j'avais déjà été à ce rythme). Je suis déjà impliqué dans trois projets très différents et je suis le "spécialiste bio" du labo ... Et quand je dis bio, ça peut vraiment être n'importe quoi, vous allez voir : de l'hémato, de la BM, de la bactério ... je crains qu'on en vienne aux animaux vivants ou aux tranches de cerveaux de souris ... mais pour le moment, je suis à l'abri. Pour être un peu plus précis (pour ceux qui arrivent à suivre), mes trois projets sont les suivants :

- un projet en collaboration avec une équipe de génétique moléculaire de Louvain La Neuve où on veut faire de l'imagerie et de l'étude de protéine unique au sujet de la translocation de l'ADN. J'ai organisé une grosse réunion hier et ils ont enfin pu se comprendre (vraisemblablement, je joue le rôle de catalyseur) et si les manips qu'on a prévu marchent, ça peut être hyper intéressant !
- un projet en collaboration avec un labo de recherche sur les thromboses (problèmes sanguins) de l'autre coté de la Flandre. Il s'agit d'étudier une protéine impliquée dans la coagulation sanguine qui a des propriété rhéologiques étonnantes. Plus le flux (sanguin) est fort, plus elle a de capacité à se coller aux parois (des vaisseaux). Là encore, y a moyen de faire des choses sympas (d'ailleurs Johan est tellement au taquet qu'il est en train de décrocher un contrat pour pouvoir me payer sur ce sujet ... pendant 3 ans !) ... et je vais peut être aller faire les cellules microfluidiques d'étude ... à Cachan !!!
- un projet en collaboration avec un labo d'étude de la pollution des sols (juste en face de notre bâtiment à KUL) pour faire de l'imagerie confocale de bactéries rendues fluorescentes et qui mangent des cristaux d'hydrocarbures polyaromatiques. Sur ce projet là, les manips commencent la semaine prochaine !!

Je vous raconterai tout ça à l'occasion !..