mardi 25 mars 2008

Mobilité

Même si je n’écris pas (plus) aussi souvent qu’avant, ce n’est pas pour autant que je ne pense pas à vous ! Un des moments où je suis le plus à même de laisser aller ma réflexion (pas trop quand même, rassurez-vous !!) aux prochains messages que je pourrais rédiger, c’est lorsque je suis dans ma voiture, les matins et les soirs, sur le chemin de l’Université. En effet, tous les matins et tous les soirs, je passe une demi-heure au calme, remontant les files de voitures essayant de rejoindre Bruxelles le matin et la quittant au jour finissant. En effet, la circulation (on parle ici de « mobilité ») est épouvantable et si je ne faisais pas le chemin dans le bon sens, c'est-à-dire contre le courant dominant, j’aurais depuis bien longtemps abandonné ma voiture.

Malgré (ou en raison de) ce trafic catastrophique, l’information routière est particulièrement développée et d’ailleurs, depuis mon arrivée sur le territoire belge, la diffusion de l’info-traffic a littéralement pris le pouvoir sur mon autoradio puisque non seulement elle monte le son lors des flashs d’information mais aussi elle interrompt la lecture des CD et mets même en route l’autoradio si celui-ci est éteint. Les automobilistes sont par ailleurs encouragés à renseigner ces services par l’envoi de SMS indiquant les difficultés inhabituelles (les files) rencontrées sur la route et il faut avouer que les situations sont bien souvent extrêmement cocasses (qui a dit « normal, c’est en Belgique ! » ?).

Quasiment toutes les semaines, on a affaire à des fameux « conducteurs fantômes », c'est-à-dire ceux qui remontent les voies (on parle ici de bandes) en sens inverse. Au premier coup de vent, on se retrouve avec des barrières au milieu de la route, quand ce ne sont pas des structures gonflantes d’aires de jeu. Les routiers semblent ne pas savoir s’empêcher de débarquer la moitié de leur cargaison en route comme ce camion qui avait semé, la semaine dernière, 122 palettes (appréciez la précision !) sur la bande de droite de l’A25. Quand ni les éléments ni les routiers ne se déchaînent, c’est au tour des animaux, comme ce chien qui remontait tout à l’heure l’autoroute en direction de Liège, même si l’animatrice a pris soin de préciser que comme rien ne le contraignait à continuer dans cette direction, il fallait aussi être prudent si l’on roulait en direction de Bruxelles …

Bref, pas le temps de s’ennuyer au volant en Belgique, qui sait ce qu’ils sont capables d’inventer la prochaine fois !..

mardi 18 mars 2008

Le dîner du Consistoire

« Monsieur le Président du Sénat, Monsieur le Premier Ministre, Madame l’Ambassadeur d’Israël, Monsieur l’Ambassadeur des Etats-Unis, Monsieur l’Ambassadeur de France, Monsieur l’Ambassadeur d’Allemagne, Monsieur le Gouverneur de la province Machin, Monsieur le Bourgmestre Truc, Monsieur le Recteur de la KUL, Monsieur le Président de l’Association Reine Fabiola, Monsieur le délégué Bidule, Monsieur le Haut Représentant Chose, Messieurs les représentants des cultes catholique, protestant et musulman, Monsieur le Baron Toto, Mesdames et Messieurs les Sénateurs, Mesdames et Messieurs les députés, les échevins, les professeurs, les présidents … »
à la fin de cette litanie (au moins un quart d’heure) de présentation par le Maître de Cérémonie de ce dîner annuel du Consistoire Central Israélite de Belgique, le regard de mon voisin, porte-parole (en sursis) de Guy Verhofstadt a croisé le mien et nous nous sommes dit que les catégories « neveu d’ambassadeur » et « porte-parole » n’ayant pas été citées, nous étions probablement les deux seuls de l’assistance, pourtant nombreuse dans les luxueux salons de l’Hôtel Hilton de Bruxelles, à ne pas avoir été présenté.

Après cette présentation et l’allocution du Président du Consistoire, le Professeur Klener, ce dîner de gala célébrant le bicentenaire du Consistoire de Belgique (qui est donc plus vieux que le pays lui-même, merci Napoléon !) s’est poursuivit par un discours de Monsieur Verhofstadt (écrit par mon voisin) et qui effectuait ici sa dernière sortie publique avant de remettre sa démission au Roi, sortie d’ailleurs écourtée pour cause de négociations prolongées en vue de former le gouvernement qui allait (enfin !) le libérer de sa tâche de Premier Ministre (en affaires courantes puis provisoire). Vint alors le repas à proprement parlé, agréablement interrompu par des intermèdes musicaux d’un ensemble à corde, Desafinado, qui ont interprété successivement des pièces classiques, du tango (avec un accordéon magnifique) et des airs de folklore traditionnel juif. Cette fois-ci, Tali me laisse profiter du buffet des desserts avant de partir (Merci Madame l’Ambassadeur, vous voulez boire quelque chose Madame l’Ambassadeur ? ) le temps également de faire la connaissance du Recteur de mon Université avant de quitter cette belle soirée de gala …

lundi 17 mars 2008

Un petit coup de jeune

Ce week-end, plein d’activités au programme, et quasiment toutes avec un rapport avec des enfants, de quoi nous donner un bon petit coup de jeune !

Pour commencer, samedi matin, nous nous sommes rendus à la fête de l’ISB, l’International School of Brussels, où sont scolarisés la quasi-totalité des enfants des personnels israéliens de l’Ambassade. A notre arrivée, l’organisatrice de la fête est déjà affairée à organiser la parade des différentes délégations, une sorte de remake de la (très attendue ?) cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques avec porte-drapeaux et tenues traditionnelles. Tous les groupes sont déjà alignés par ordre alphabétique et prêts à défiler. Tous les groupes … Non ! En effet, au milieu de ce bel arrangement, un groupe (le plus important en nombre) fait de la résistance, ne rentre pas dans le rang, donne de la voix au son de l’hymne israélien et d’autres chansons folkloriques, en un mot, organise (ou désorganise) un bien beau « balagan » . Nous voilà rapidement affublés, Tali et moi, d’une bien belle casquette bleue et blanche et de petits drapeaux assortis et happés par le groupe. L’organisatrice, au bord du boycott, essaye néanmoins de ramener un minimum de calme et conjure le porteur de bannière de « ne pas laisser ses troupes envahir les pays voisins ». L’ensemble finit tant bien que mal par se mettre en route et nous remontons le parcours, bordé par les différents stands montés par les parents d’élèves afin de faire découvrir les délices de leurs pays respectifs. A « notre » stand, nous parvenons enfin à mettre les gardes du corps dans l’ambiance festive en leur collant dans les mains des falafels qu’ils hésitent à prendre, mais bien moins à manger !

Plus tard dans la journée, un autre évènement festif est à notre programme et nous nous rendons à la Messiba (fête de fin d’année) de la JJL, la jeunesse juive laïque, une association qui prend en charge les enfants sur le temps périscolaire ainsi que pendant les vacances. Pour cette soirée de fête, ils avaient préparé un spectacle de théâtre revisitant le Petit Prince. Au fil des différents tableaux, comme dans l’histoire originale, le Petit Prince visite différentes planètes et s’interroge sur différents sujets abordés par les enfants au cours de l’année comme la différence, la laïcité, les règles. Certaines des planètes, comme celle de la tektonik, ou la rencontre avec un petit « montois » au fameux nœud-pap rouge ne font pas partie du texte de Saint-Exupéry mais sont cependant l’occasion de fous rires retentissants (qui a dit que j’étais bon public ?)

Enfin, pour conclure ce triptyque jeunesse, dans la journée de dimanche, nous nous sommes rendus à Anvers pour assister à la finale d’un tournoi européen de tennis par équipe de jeunes de moins de 14 ans, organisée par le Maccabi d’Anvers. La finale opposait un petit (si on peu dire) français à un petit suédois et force est de constater que bien qu’ils ne soient encore que des ados, ils tapent dans la balle tellement fort qu’il est parfois difficile d’annoncer si la balle est dans le court ou dans le couloir ! Pour la petite histoire, c’est le jeune Julien Tan qui a remporté la finale des garçons alors que la victoire d’équipe revenait à la Belgique, brillamment emmenée par deux jeunes filles, vainqueurs du double féminin et s’étant rencontrées en finale du simple.