vendredi 21 décembre 2007

X-mas run

Autre activité traditionnelle de cette fin d’année au laboratoire, le « X-mas run ». En effet, chaque année, le chef du labo, hyper-compétitif dans tous les domaines, met au défi ses étudiants lors d’une course dans les bois qui bordent le campus.

Le principal problème de cette course de Noël (en plus du fait que ce soit une course à pied, naturellement …) est la saison a laquelle elle se déroule, l’hiver, fin décembre, qui n’est pas nécessairement propice à la sortie des shorts et autres équipements jogging, encore moins cette année où le jour choisi, ce 20 décembre, aura été le jour le plus froid de l’année. Les températures largement négatives de la nuit avaient givré toute la campagne brabançonne et à l’heure de s’élancer, le thermomètre affichait péniblement -5°, ce qui n’a pas empêché une poignée d’irréductible d’aller braver les éléments.

Ca commence tranquillement, en peloton groupé puis irrémédiablement, après une vingtaine de minute de course soutenue, je me retrouve lâché petit à petit, suivant le groupe de plus en plus loin … suivant les traces qu’il avait laissé dans la neige, jusqu’à ne plus rien suivre du tout lorsque la piste rencontre une route (malheureusement) déneigée. Il faut alors se rendre à l’évidence et faire demi-tour tant qu’il est encore temps pour finir par arriver au labo au même moment que le reste du groupe qui avait finit le parcours et pour apprendre que Johan avait été battu dans la dernière ligne droite par Julien, un des jeunes étudiants de maitrise.

Le pot de départ de Michel est alors le bienvenu pour nous réchauffer, nous revigorer et nous restaurer et redonner le sourire à tout le monde …

dimanche 16 décembre 2007

X-mas Party

La fin de l’année (*) est une période rythmée par ses traditionnels dîners de Noël et, si notre labo n’a pas fait exception, force est de constater que « traditionnel » est bien le qualificatif qui convient pour ce dîner.

Ayant été désigné « Bob » pour la soirée (l’équivalent belge du « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas »), je me trouvais en parfaites conditions pour en étudier le protocole, presque aussi compliqué que celui d’Albert II (qui a finit par recevoir ma cousine et ses lettres de créances le 12 décembre). Tout semble avoir été codifié selon un cérémonial auquel je n’avais pas cru lorsqu’on m’en avait parlé et que je n’aurais peut être pas osé bousculer si j’avais su que tout était aussi sérieux (et guindé).

Comme tous les ans, le lieu des festivités était un ancien corps de ferme perdu au milieu de nulle part en pleine campagne flamande (et je remercie d’ailleurs encore mon GPS de nous avoir guidé jusque là-bas) et reconverti en restaurant. Comme tous les ans tout le monde est sur son trente-et-un. Comme tous les ans et bien qu’il n’y ai pas de plan de table à proprement parler, les tables se sont organisées de la même façon, autour de la table des officiels (traduire, les professeurs et leurs compagnes). Pour avoir vu des photos des années précédentes, les arrangements des différents couples étaient exactement les même. Je me retrouve donc naturellement à la table des nouveaux et accessoirement celle qui accèdera au buffet en dernier.

Rien à redire sur le menu, là encore c’est du grand classique. Arrive alors la remise des cadeaux. Lesley, l’un des doctorants organisateurs de la soirée se fend d’un discours grandiloquent dans lequel il remercie ces merveilleux professeurs de nous donner les moyens et l’environnement d’effectuer notre recherche. Chaque professeur reçoit alors un coffret avec deux bouteilles de grands vins (les mêmes que l’an dernier) alors que chacune des épouses reçoit un jolie bouquet de tulipes.

C’est alors qu’intervient le premier évènement inédit de cette soirée. En effet, alors qu’on nous expliquait, avant la soirée, le principe de cette distribution de cadeaux aux seuls professeurs, il nous avait paru étrange, à Virginia et à moi d’organiser un repas de Noël sans que tout le monde ne reçoive des cadeaux. Nous avions ainsi arrangé une petite distribution de cadeaux dans laquelle chaque volontaire se voyait attribuer un autre membre du laboratoire à qui il devait amener un petit cadeau. Notre distribution a donc mis un peu d’originalité, d’action et d’inattendu (quelqu’un avait oublié non pas son cadeau, mais la personne à laquelle il devait l’offrir, il faut le faire !) dans cette soirée un peu (trop) convenue.

Mais ce n’était que transitoire. En effet, après le dessert commençait le bal. Et là, c’était pire que lors d’un mariage (coincé) ! Ca commence par une valse interminable entre le directeur du laboratoire et l’épouse d’un de son collègue (la sienne étant absente). Ca continue par une seconde, non moins longue, chacun des deux premiers protagonistes ayant invité une nouvelle personne à les accompagner dans la danse. Et ainsi jusqu’à la troisième danse où les profs, qui sont maintenant presque tous sur la piste, ne tardent pas à fatiguer et donc à s’arrêter et là … il ne se passe plus rien, personne n’osant se rendre sur la piste sans y avoir été officiellement invité …enfin personne jusqu’à ce qu’on se lance avec à nouveau Virginia et Tanya pour retransformer cette soirée un peu irréelle en une soirée presque digne de l’ambiance du Seven Oaks, et ce jusqu’au bout de la nuit.

(*) J’essaye de mettre à jour mon blog qui a été malmené par les vacances, mais pour ne pas trop que ça se voit, je vais antidater ces quelques messages pour qu’ils apparaissent convenablement dans la chronologie.

mardi 11 décembre 2007

Blanquette de veau à l’Anversoise

Difficulté : ***
Coût : ***
(Nécessite un peu d’aide)

Ingrédients :

- 1 kg de veau
- 3 carottes
- 1 boite de champignons
- 1 oignon
- 25 cL de vin blanc
- de la farine
- 1 jaune d’œuf
- un cube de bouillon de poulet et de légumes
- du beurre

Préparation :

* Faire revenir la viande dans du beurre jusqu'à ce que les morceaux soient un peu dorés. Saupoudrer de 2 cuillères de farine. Bien remuer. Ajouter 2 ou 3 verres d'eau et remuer.

* Ajouter les 2 cubes de bouillon. Ajouter le vin et couvrir d'eau. Couper les carottes en rondelles et les oignons, puis les ajouter, ainsi que les champignons.

* Laisser mijoter à feu très doux environ. Si nécessaire, rajouter de l'eau de temps en temps.

* Rendez-vous à Anvers pour un rendez-vous de travail ou une visite du marché de Noël. Se réfugier dans un bar après une averse belge.

* Se rendre compte que la blanquette est toujours sur le feu, après 4 heures environ. Alerter l’Ambassade. Trouver quelqu’un qui soit à la fois disponible un dimanche après-midi et qui dispose des clés de la résidence. Attendre.

* Pour oublier que la cuisine a éventuellement brûlé, aller déguster une bonne douzaine de grands vins cashers.

* Rentrer à Bruxelles à vive allure (se munir d’un chauffeur et d’une voiture suiveuse avec gyrophare).

* Dans un bol, bien mélanger la crème fraîche, le jaune d'oeuf et du jus de citron. Ajouter ce mélange au contenu de la sauteuse qui ne semble pas avoir trop souffert de votre absence, bien remuer et servir tout de suite ou réserver pour une dégustation ultérieure.

lundi 10 décembre 2007

Illuminations du 8 Décembre

Traditionnellement, à Lyon, le 8 décembre est le jour des Illuminations. Les Lyonnais avaient l’habitude de parer leur rebords de fenêtres de petits lampions en remerciement (pour ceux qui s’en souviennent) de Marie qui aurait protégé la ville de la peste en 1643. Depuis quelques années, l’évènement est devenu plus commercial et festif jusqu’à se transformer en « fêtes des lumières » pendant plusieurs soirs de suite. Pour avoir une idée des illuminations de cette année, vous pouvez aller sur ce site.

Cette année - à Bruxelles et avec Tali - mes illuminations du 8 décembre ont pris une tournure très différente bien qu’elles aient mises en œuvre les mêmes petites bougies. En effet, ce samedi soir, nous sommes allés à la célébration de Hanouka, la « fête des lumières », offerte pour tous les enfants du personnel de l’ambassade. Cette célébration [petit encart culturel], qui s’étend sur 8 jours, commémore le Miracle de la petite Fiole d’Huile, rescapée après la profanation du Second Temple et qui, alors qu’elle n’aurait du pouvoir permettre d’éclairer pendant seulement un jour, brûla pendant les 8 jours requis pour la consécration de l’huile nécessaire à la perpétuation de l’éclairage de la Menorah, le chandelier rituel. De nos jours et dans un usage plus laïc, c’est devenu, comme Noël, une fête pour les enfants qui reçoivent chaque jour un cadeau ou des friandises (des pièces en chocolats) ainsi que des beignets (les soufganiyots).

Ce samedi, pour le cinquième soir de Hanouka, plus d’une soixantaine de petits enfants étaient réunis dans une grande salle de l’Ecole Internationale à l’invitation de l’ambassade. Après l’allumage des bougies (par Tali !) et les quelques chants rituels, les petits comme les grands se sont régalés des différents beignets et autres sucreries avant de s’attabler autour d’ateliers « décoration » où ils pouvaient réaliser leurs propres photophores ainsi que des toupies, un autre objet rituel de Hanouka.

Hag Sameach !