dimanche 16 décembre 2007

X-mas Party

La fin de l’année (*) est une période rythmée par ses traditionnels dîners de Noël et, si notre labo n’a pas fait exception, force est de constater que « traditionnel » est bien le qualificatif qui convient pour ce dîner.

Ayant été désigné « Bob » pour la soirée (l’équivalent belge du « celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas »), je me trouvais en parfaites conditions pour en étudier le protocole, presque aussi compliqué que celui d’Albert II (qui a finit par recevoir ma cousine et ses lettres de créances le 12 décembre). Tout semble avoir été codifié selon un cérémonial auquel je n’avais pas cru lorsqu’on m’en avait parlé et que je n’aurais peut être pas osé bousculer si j’avais su que tout était aussi sérieux (et guindé).

Comme tous les ans, le lieu des festivités était un ancien corps de ferme perdu au milieu de nulle part en pleine campagne flamande (et je remercie d’ailleurs encore mon GPS de nous avoir guidé jusque là-bas) et reconverti en restaurant. Comme tous les ans tout le monde est sur son trente-et-un. Comme tous les ans et bien qu’il n’y ai pas de plan de table à proprement parler, les tables se sont organisées de la même façon, autour de la table des officiels (traduire, les professeurs et leurs compagnes). Pour avoir vu des photos des années précédentes, les arrangements des différents couples étaient exactement les même. Je me retrouve donc naturellement à la table des nouveaux et accessoirement celle qui accèdera au buffet en dernier.

Rien à redire sur le menu, là encore c’est du grand classique. Arrive alors la remise des cadeaux. Lesley, l’un des doctorants organisateurs de la soirée se fend d’un discours grandiloquent dans lequel il remercie ces merveilleux professeurs de nous donner les moyens et l’environnement d’effectuer notre recherche. Chaque professeur reçoit alors un coffret avec deux bouteilles de grands vins (les mêmes que l’an dernier) alors que chacune des épouses reçoit un jolie bouquet de tulipes.

C’est alors qu’intervient le premier évènement inédit de cette soirée. En effet, alors qu’on nous expliquait, avant la soirée, le principe de cette distribution de cadeaux aux seuls professeurs, il nous avait paru étrange, à Virginia et à moi d’organiser un repas de Noël sans que tout le monde ne reçoive des cadeaux. Nous avions ainsi arrangé une petite distribution de cadeaux dans laquelle chaque volontaire se voyait attribuer un autre membre du laboratoire à qui il devait amener un petit cadeau. Notre distribution a donc mis un peu d’originalité, d’action et d’inattendu (quelqu’un avait oublié non pas son cadeau, mais la personne à laquelle il devait l’offrir, il faut le faire !) dans cette soirée un peu (trop) convenue.

Mais ce n’était que transitoire. En effet, après le dessert commençait le bal. Et là, c’était pire que lors d’un mariage (coincé) ! Ca commence par une valse interminable entre le directeur du laboratoire et l’épouse d’un de son collègue (la sienne étant absente). Ca continue par une seconde, non moins longue, chacun des deux premiers protagonistes ayant invité une nouvelle personne à les accompagner dans la danse. Et ainsi jusqu’à la troisième danse où les profs, qui sont maintenant presque tous sur la piste, ne tardent pas à fatiguer et donc à s’arrêter et là … il ne se passe plus rien, personne n’osant se rendre sur la piste sans y avoir été officiellement invité …enfin personne jusqu’à ce qu’on se lance avec à nouveau Virginia et Tanya pour retransformer cette soirée un peu irréelle en une soirée presque digne de l’ambiance du Seven Oaks, et ce jusqu’au bout de la nuit.

(*) J’essaye de mettre à jour mon blog qui a été malmené par les vacances, mais pour ne pas trop que ça se voit, je vais antidater ces quelques messages pour qu’ils apparaissent convenablement dans la chronologie.

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