dimanche 21 octobre 2007

Ping-Pong Rugby

Entre la Belgique et mon déplacement en Israël, on ne peut pas dire que j’ai été particulièrement attentif (visuellement) à cette coupe du monde de rugby, c’est pourquoi, quand des collègues du labo m’ont proposé d’aller voir la finale dans un bar, j’ai sauté sur l’occasion, revêtu mon beau polo de rugby (… du BDE) et les ai rejoints en bravant le froid qui commence à arriver (forcément, il fait tellement clair et beau dans la journée qu’aucun nuage n’est là pour assurer l’effet de serre pendant la nuit) dans un bar dans le centre de Leuven.

Entouré de deux Australiens (dont une d’origine chinoise), d’une espagnole, et de quelques belges, je me retrouve pour la première fois de ma vie à être le spécialiste de rugby du groupe, d'autant que le commentaire est en néerlandais. Il me faut alors concentrer mes connaissances heureusement rafraichies récemment par Jérôme et quelques souvenirs radio de Pierre Albaladejo pour leur faire un petit topo en anglais de toutes les règles importantes avant que ne commence la finale tant attendue. Autour de l’écran, le consensus se fait assez rapidement, il faut encourager les Springboks, les Anglais ne peuvent ni ne doivent gagner.

Le coup d’envoi est donné par un arbitre tout bleu mais néanmoins Irlandais et voilà que débute une partie de ping-pong. De grandes chandelles sans intérêt traversent le terrain vers la droite, puis vers la gauche, entrecoupées de temps en temps par quelques regroupements assez violents. J’essaye d’expliquer au groupe que les deux équipes ne sont pas véritablement connues pour développer un jeu ouvert et que la tension de la finale les pousse à ne pas se livrer mais c’est quand même diablement chi*nt. A la question « est ce que c’est toujours ça le rugby ? », j’arrive à répondre que non, que parfois le jeu est construit vers l’extérieur des lignes plutôt que de toujours jouer au plus près ou au pied. Par contre, je me pose (et vous pose) la question « est ce que c’était vraiment du rugby ? ». En tout cas, personne n’est véritablement enthousiasmé, si ce n’est par le score puisque jamais les anglais font surface.

Une percée chanceuse des Boks en première mi temps, une jolie passe anglaise qui se conclue par un essai refusé en seconde mi-temps, pas grand-chose et en particulier pas le moindre essai à se mettre sous l’œil. Heureusement qu’il y a de la bière dans le bar sinon je pense que j’aurais fini de regarder le match tout seul ! Pour ma part, je continue la découverte des bières aromatisées. Après la cerise (Kriek), je goûte à la framboise qui malgré une bonne odeur est assez dégueulasse et enfin la Pêcheresse, aromatisée à la pêche qui est délicieuse. Le match se termine, le score - à défaut du match - est satisfaisant, on a juste le temps de voir la plus belle image du match, celle du type gravant à la hâte sur la coupe Webb Ellis « South Africa 2007 » que la télé est éteinte et que la musique reprend possession du bar.

Une fin de coupe du monde de rugby au goût amer, à plusieurs titres …

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