dimanche 13 avril 2008

Waterloo, morne plaine ?..

En ce samedi matin ensoleillé, nous prîmes, avec Mico, le frère de Tali, la direction du sud de Bruxelles pour nous rendre sur le fameux champ de bataille qui a vu triompher, le 18 juin 1815, les troupes alliées (contre les français !) sur Napoléon qui menait ici ce qui allait s’avérer être sa dernière bataille.

Un premier aperçu des lieux, qui ont été maintenus en l’état et non bâtis depuis le XIXième siècle, nous indique que Victor Hugo, qui décrit le champ de bataille comme une morne plaine, s’est un peu trompé. En effet, rien n’est plat et ce n’est qu’une succession de petites collines et nous comprenons rapidement que ce relief est un des responsables de la déroute des troupes françaises, emmenées par les maréchaux Ney et Grouchy puis par Napoléon lui-même à la tête de ses troupes d’élites. En effet, les troupes françaises, épuisées par leurs combats des jours précédents et leur remontée vers le nord, peinent à continuer à gravir les pentes de Waterloo, au sommet desquelles les attendent les troupes anglo-néerlandaises de Wellington. Un autre désavantage de ce champ bataille tient au climat de la Belgique. En effet, il a plu toute la nuit précédent ce 18 juin (quelle surprise !) et les grognards s’embourbent dans la boue, de même que leurs boulets de canons dont les trajectoires sont normalement calculées pour rebondir à hauteur d’hommes et ainsi faucher le maximum de fantassins adverses.

Au-delà de ces considérations géographiques et climatiques, il semble (a posteriori naturellement) que la défaite soit imputable à d’assez mauvais choix stratégiques. En effet, les français s’épuisent à avancer et à tenter de prendre des positions ennemies et se découvrent, ne s’attendant pas à l’arrivée, à revers, des troupes prussiennes du vieux maréchal Blücher, qui scellera le sort de la bataille, la victoire des alliés et la retraite des français.

Après ce tour en bus, nous gravissons (à nouveau, qui a parlé de morne plaine ??) les 226 marches de la Butte du Lion, érigée en 1926 pour commémorer la bataille (et la blessure du Prince d’Orange, combattant aux cotés de Wellington). A son sommet (46 mètres !), se tient une sculpture de lion, tournée vers la France pour décourager les troupes françaises de ne jamais revenir. Nous visitons alors les différents musées de Waterloo afin de parfaire nos connaissances en défaites napoléoniennes avant de nous replier (à notre tour) en direction de Bruxelles …

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