lundi 5 novembre 2007

Accueil Made in Leuven (Vol 2)

Ca commence par une mauvaise surprise. De retour de mon chouette week-end lyonnais prolongé, je décide de faire un crochet par chez moi entre la gare et le labo histoire de récupérer ma voiture et pouvoir ainsi rentrer tard/tranquillement. Problème : ma voiture n’est pas là ou je l’ai laissée en bas de chez moi en partant ! Après une visite chez le pizzaïolo d’en face, il s’avère que ma voiture a été « dépannée par la police » (sic). Ils sont bien gentils de dépanner les voitures mais je ne leur avais rien demandé, d’autant qu’elle marchait très bien.


Je me rends donc au poste de police au bout de ma rue, de l’autre coté du ring pour apprendre que ma voiture a évidement été envoyée à la fourrière. Après avoir pris mon passeport et avoir commencé de ce fait à me parler en français, le dialogue qui s’amorce avec l’officier m’aurait vraisemblablement amusé dans d’autres circonstances. Extraits choisis : « tu sais signer là une fois s’il vous plait … ça va (*) ? ». Il s’avère que - bien que cela ne soit pas du tout indiqué dans la rue où je me gare depuis le début de mon séjour – il serait interdit de se garer à moins de 5 mètres d’une intersection et que ma voiture se trouvait donc dans la « zone interdite ». Bizarrement, les voitures belges situées dans les mêmes endroits n’ont pas été inquiétées. Je ne crie pas encore à la ségrégation automobile, pourtant, je suis surpris de constater que ce jour là, les deux seuls autres automobilistes à avoir eu des ennuis de stationnement sont une hollandaise et un espagnol (vraiment, ces étrangers, ils doivent se croire tout permis !..).


L’addition est salée puisqu’elle s’élève au montant de réduction que j’avais réussi à obtenir de mes autres meilleurs amis du moment, le service client d’Orange, soit 125€ et le petit officier qui s’occupe de moi est apparemment en formation puisqu’il a du mal à débiter ma carte bleue. Il m’indique alors où se trouve ma voiture et me promets qu’il va faire le nécessaire pour qu’elle soit accessible le temps que je m’y rende.


Je passe sur la recherche du parking où ils ont lâchement abandonné ma Clio (puisque je n’ai pas fait preuve du meilleur sens de l’orientation possible, en fonction des médiocres indications qui m’avaient été fournies) mais je finis par la trouver, affublé d’un fameux sabot de Denver (ou d’Anvers ? puisqu’on est en Belgique). Malheureusement, personne pour la libérer. Au cours de mon périple précédent, j’avais fait la rencontre de quelques officiers de police affectés à la casse et je peux compter sur eux pour rappeler le commissariat où l’on se rend compte que mon jeune préposé à malencontreusement oublié de transmettre l’ordre de libération et que bien entendu, tout le monde est occupé ailleurs. Pendant mon attente, je vois arriver une autre voiture « dépannée » … polonaise cette fois !


Après plus de deux heures d’attente, le gendarme-serrurier vient enfin déchausser le pneu arrière de mon fidèle destrier et je peux donc arriver au labo, sur les coups de … 17 heures !.. Quelle bonne journée et quel plaisir de rentrer à Leuven, vivement le parking privé de Bruxelles (J-10) !
Moralité, il y a pire que nos amis les cyclistes pour contrarier la conduite automobile …

(*) Il faut noter que le « ça va » en français dans le texte, comme le « voilà » font partie du vocabulaire flamand de base.

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