mercredi 20 mai 2009

Le tombeur de ces (vieilles) dames …

Aujourd’hui marque le grand retour sur ce blog du tombeur du troisième âge après de trop longs mois d’absence … Je ne vous promets pas de reprendre le rythme effréné des premiers mois, mais j’essayerai tout de même de vous faire partager quelques unes de mes aventures belges …

Tombeur du troisième age, disais-je puisqu'une fois de plus, j'ai pu constater mon effet ravageur sur toutes ces dames de plus de 60 ans lors de ma sortie à l'Opéra hier au soir. Dès mon arrivée au lieu de rendez vous, un centre culturel communautaire "juif laïque" (tout un concept déjà, soit dit en passant), je commence à dépareiller et à faire drastiquement baisser la moyenne d'age … Il faut dire que je suis ici en espionnage pour Tali, je n'ai pas vraiment choisi le moyen de transport pour me rendre à l'Opéra de Gent (Gand, en Flandres), ni de rater la Nouvelle Star (quoique ...). Tous les regards se portent sur moi, certaines sont persuadées de m'avoir déjà vu (c'est possible, mais d'habitude, il y a un cordon de sécurité entre elles et moi, et je vais finir par croire qu'il est nécessaire !), d'autres sont intriguées (un jeune homme en blouson en cuir et lunettes de soleil, elles ne sont peut être pas habituées), certaines sont déjà sous le charme, sans compter que ma galanterie naturelle ne m'empêche pas à qui de ramasser un objet tombé et devenu accessible sous la table, à qui de prêter mon journal ... Le piège se referme lentement sur moi ... surtout que ça va durer longtemps puisque le bus est plus d'une heure en retard.

Le voilà enfin. Nous nous approchons et je sens mon harem prendre ses marques. Il faut que j'aide celle-ci à monter dans le bus, que j'obture la ventilation pour telle autre, que je cède ma place à une troisième. Je suis ici invité (et même « l'invité surprise de l'ambassade » comme me l'annonce la responsable de cette sympathique colo) alors je m'y soumets de bon coeur. Les propositions se font de plus en plus pressantes : et si nous allions au cinéma plutôt qu'à l'Opéra ... J'arrive quand même à dormir pendant le trajet sur l'autoroute et nous voilà devant l'Opéra, à quelques minutes de la sonnerie donc nous gagnons nos places rapidement. Je reviendrai peut être plus tard sur l'intérêt de l'oeuvre, de la mise en scène, du message politique mais ce n'est pas l'objet de ce message. Dès l'entracte, voilà qu'on se raccroche à mon bras ... pour ne pas se perdre le long des ... douze mètres de couloirs qui nous séparent de la salle VIP (héhé) où nous attendent un cocktail, des pains surprises et le directeur de l'Opéra de Flandres. Mon avis est presque autant écouté que les explications du directeur. On me demande si avec toutes mes "connaissances" dans le domaine de l'Opéra (sic), je n'aurais pas mes entrées chez les éditeurs de théâtre, si je ne suis pas comédien, ... On veut d'ores et déjà m'inviter à des représentations et je suis rapidement à court de cartes de visites. Heureusement, la sonnerie vient me sauver et il faut refaire les douze mètres de couloir après un détour par le foyer du théâtre (qui est magnifique) avec mes nouvelles "meilleures amies".

Deuxième et troisième actes terminés, il faut rejoindre le bus. Je me retrouve "contraint" à accompagner ces dames à l'ascenseur, à retourner chercher un parapluie malencontreusement oublié, à les « monter » dans le bus, à ajuster l'air conditionné, à leur expliquer quel doit être leur avis sur le spectacle que nous venons de voir. Je suis maintenant « Monsieur Spitz » puisque mon nom est mentionné sur ma carte. Je déçois un tout petit peu quand j'explique que je me suis rendu au centre culturel en tramway et que je ne pourrais donc reconduire personne mais c'est aussi l'occasion pour certaines de me demander de les protéger à la station de taxi (il est près de minuit) quitte à ce qu'elles me déposent chez moi, même si ce n'est pas sur le chemin. Je négocie avec le chauffeur du bus pour qu'il nous dépose un peu avant le centre, je hèle un taxi qui s'arrête devant moi (comme dans les films !) et je peux m'enfuir en voyant s'approcher le tramway qui doit me ramener chez moi ...

Quelque chose me dit cependant que je serai probablement réinvité lors des prochaines activités culturelles du CCLJ ... Irai-je ?..

En attendant de vous retrouver dans les commentaires de ce message, je vous salue !

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